Une moyenne de quatre films par mois, c'est le régime que j'ai suivi au cinéma courant 2012. Pas peu fier de ce score, je constate aussi qu'il est toutefois un peu inférieur à celui de 2011. J'ai l'impression d'un millésime un peu plus faible sur grand écran. Je vous présente toutefois aussi mes douze coups de cœur... avec quelques surprises.
Le grand paradoxe de mon  année 2012 au cinéma: le film qui m'a laissé la plus forte impression  sur grand écran date de… 1979 ! Il aura fallu attendre sa ressortie pour que je le découvre enfin, mais quelle claque ! Toute  l'horreur de la guerre et de la folie des hommes.
Si j'ai appris à aimer le duo Gustave  Kervern / Benoît Delépine, leur côté gratte-poil ne me convainc pas à 100%. Là, je suis à 99%. Réunir Albert Dupontel et  Benoît Poelvoorde est la première qualité de ce film incroyable et  optimiste à sa façon. Une réjouissante révolution.
3. Le Havre
D'aucuns jugeront que sa juste place aurait été dans  le top 2011. D'autres l'ont "zappé" du leur. Je l'intègre ici parce que je ne l'ai vu qu'en janvier  dernier. Ma première rencontre avec le cinéaste finlandais Ari Kaurismäki est une jolie histoire, image du quotidien des populations  migrantes et pourtant si poétiquement "détachée".
4. Bullhead
Le hasard fait vraiment bien les choses quand il me met en  présence d'une telle œuvre ! Combien d'autres films flamands débarquent  chaque année dans les cinémas français ? Je l'ignore, mais celui-là vaut  franchement le détour. Un polar très noir, mais qui n'oublie pas d'être  drôle. Grand premier film, riche en grandes découvertes !
Si mon top télé / DVD a fait la part belle au  drame, il faut ajouter que j'aime aussi les belles histoires au cinéma.  En voici une qui mélange humour et amour, portée par l'incroyable  imaginaire de Wes Anderson. Un bonbon qui est revenu bredouille de  Cannes, après avoir pourtant fait l'ouverture du Festival. À reconsidérer  d'urgence, je dirais. Franchement, c'est simple: ici, même le titre du film me fait rêver !
6. Tyrannosaur
Un film marquant à plus d'un titre. On y remarque de prime abord que les Anglais restent les maîtres du drame social au cinéma. On peut également y noter que le réalisateur est… autiste et mesure alors l'incroyable travail que lui a demandé sa toute première réalisation. Au final, on savoure la petite lumière qui finit par s'imposer.
Le feel-good-movie de l'année ! Sous le  charme de la jolie Zoe Kazan (petite-fille de) et de son scénario imaginatif, j'ai franchement aimé  cette nouvelle comédie romantique du cinéma indépendant américain. Aux  côtés des héros, j'ai aussi apprécié de retrouver Annette Bening et  Antonio Banderas en parents hippies et drolatiques.  
8. J. Edgar
Ma fidélité à Clint Eastwood me propose d'honorer ce  long-métrage imparfait, assez austère quant à sa forme, mais qui évoque  tout de même de très larges pans de l'histoire de l'Amérique  contemporaine. Patron du FBI, Leonardo DiCaprio assume bien un  rôle casse-gueule. 
9. Le tableau
L'émerveillement  pictural de l'année ! C'est en commençant par la fin que j'ai découvert  Jean-François Laguionie. Aucun regret ! L'animateur signe ici une œuvre tout en couleurs, très poétique. Le  film mérite largement les bons échos qu'il a reçus, un peu éparpillés.
10. Les acacias
Une cabine de camion, une  femme, un homme et un bébé: intrigue et décor minimalistes pour ce  petit film argentin, couronné à Cannes de la Caméra d'or. Confirmera-t-il ? Nous verrons, mais le dénommé Pablo Giorgelli signe ici  un premier long-métrage épatant de justesse.
La très bonne idée de ce long-métrage  ambitieux, c'est assurément de filmer la Révolution française sans jamais la  montrer vraiment. Derrière la caméra, Benoît Jacquot préfère offrir  trois saisissants portraits de femmes, bien aidé par trois actrices  épatantes. Un peu pointu sans doute, mais plastiquement irréprochable et intelligent.
Un classique a ouvert ce top, un autre est là pour venir le clôturer. Maître
 de la comédie intelligente, Blake Edwards signe certainement ici l'une de ses meilleures 
productions. Inventer une chanteuse devenue homme pour 
mieux s'imposer en femme, il fallait le faire. Avec Judy Garland, c'est un
 vrai bonheur, romantique et poilant. Bonheur augmenté lors d'une projection bobines 35mm en pleir air ! 
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À titre de comparaison, vous pouvez...
- retrouver le top de Pascale ("Sur la route du cinéma").
- parcourir celui de David ("L'impossible blog ciné").
- retenir la sélection de Dasola ("Le blog de Dasola").
Et maintenant ?
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À titre de comparaison, vous pouvez...
- retrouver le top de Pascale ("Sur la route du cinéma").
- parcourir celui de David ("L'impossible blog ciné").
- retenir la sélection de Dasola ("Le blog de Dasola").
Et maintenant ?
Tout bien considéré, j'aurais pu sortir les classiques du classement. L'idée aurait alors été de leur décerner le Prix de l'émotion spéciale. Une méthode à retenir si d'aventure je peux voir plus de vieux films sur grand écran cette année. En attendant, et dès après-demain vendredi, je vous présente mes premières découvertes de 2013.












3 commentaires:
Bonsoir Martin, merci pour le lien. Tes choix me conviennent pour partie avec Tyrannorsaur, Le tableau, Les Acacias et Le Havre aurait pu compléter mon "top". Sinon, 4 films par mois soit presque un par semaines, c'est très bien. Moi, j'ai en vu en moyenne 2 par semaine mais j'ai fait mieux. Bonne soirée.
Le havre... arf... Le grand soir... mouais... Bon heureusement j'aime le reste, beaucoup pour certains, Bullhead, Moonrise Kingdom, Tyranosaur.
Il est pas commun ton top ! Intéressant en tout cas. Ça sort des sentiers battus.
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