Je suis content que les Mayas se soient trompés. Si la fin du monde avait bien eu lieu le 21 décembre dernier, mon ultime film aurait été Mais qui a re-tué Pamela Rose ? Imprévu au programme de mes sorties cinéma, je l'ai finalement vu grâce à une invitation. J'ai connu Olivier Baroux et Kad Merad au tout début des années 2000, en regardant certains de leurs sketchs sur la chaîne Comédie. Le long-métrage dont je vous parle est la suite d'un autre sorti à cette glorieuse époque, mais que je n'ai toujours pas vu. Sérieux s'abstenir.
Nés tous les deux en 1964, Kad et O se connaissent depuis 1991. Dans la pochade du jour, ils sont Richard Bullit et Douglas Riper, agents du FBI. Enfin... le premier est déjà à la retraite, le second en passe d'être viré. Neuf ans plus tôt, pourtant, les deux compères ont résolu une affaire criminelle particulièrement récalcitrante. Cette fois, il s'agit ni plus ni moins que de sauver la présidente des États-Unis of America (sic). Pour ceux qui ont vu le premier opus, une précision: Mais qui a re-tué Pamela Rose ? est un titre... et une fausse piste. Les protagonistes sont les mêmes, mais l'histoire change beaucoup.
Ce qui ne change pas, en revanche, c'est le niveau des blagues. Ceux qui attendent d'une comédie des jeux de mots subtils et une finesse d'écriture peuvent aller voir ailleurs si Kad et O y sont. Je suis sûr qu'ils ne les y trouveront pas ! Mais qui a re-tué Pamela Rose ? développe un humour à deux balles. C'est sa force et sa limite. Si nos chers trublions se prenaient au sérieux, ce serait catastrophique. Là, c'est absurde, limité, scatologique parfois, mais drôle au tout premier degré. Exemple avec un bout de dialogue: "Je ne peux rien vous dire, à part ce que je viens de vous dire, je peux vous dire je ne peux rien vous dire, j'aimerais vous le dire, mais je ne peux pas, je ne peux rien vous dire sauf que je ne peux rien vous dire". C'est vous dire !
Film français d'Olivier Baroux et Kad Merad (2012)
Il y a du beau monde dans les seconds rôles: Laurent Lafitte, Omar Sy, François Morel et la superbe Audrey Fleurot aiment déconner ! Ce type de pantalonnades rappelle la série des Y-a-t-il un flic de Leslie Nielsen. On peut aussi penser à Mister Bean (cf. Johnny English) ou, du côté français de la Manche, à La cité de la peur. Est-ce un humour grand public ? Pas sûr. C'était facile à compter: quand j'ai vu le film, quinze jours après sa sortie, nous n'étions que cinq dans la salle !
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