Le premier long-métrage que je veux évoquer cette année est un film d'animation. Avec L'île de Black Mor, j'en ai terminé avec les œuvres du Français Jean-François Laguionie. Ce dessin animé 2D, de facture assez classique, m'a bien plu. Kid, son héros, n'a ni père ni mère et (sur)vit avec d'autres enfants sous le joug tyrannique du directeur de son orphelinat. Un courrier mystérieux demande à ce qu'il soit rendu à la liberté, mais son bourreau refuse. Le jeune homme se voit donc contraint de fuir et, après avoir rencontré deux forbans, il choisit de s'embarquer avec eux sur un bateau, en route vers l'inconnu. Navire volé, espoir de trésor, récit de pirates… une bonne recette classique.
Bien que je l'imagine plutôt tourné vers les enfants, L'île de Black Mor peut séduire les adultes. Le dessin est joli et l'intrigue connaît assez de rebondissements pour écarter l'ennui. Le film repose également sur une quête identitaire, le gamin du début laissant peu à peu la place à un adolescent mieux conscient des réalités du monde – entre la relative vénalité des uns et les sentiments contrastés des autres. La légère misanthropie que j'avais parfois ressentie devant les créations de Jean-François Laguionie s'adoucit et laisse la place à une certaine tendresse. Le héros garde un cœur pur et, avec ou sans ses compagnons d'infortune, rêve avant tout de grande aventure.
Gentiment naïf, le scénario tient donc parfaitement la route. Satisfaits, les critiques professionnels ont réservé un bon accueil au film, lui prêtant même une parenté avec les romans de Stevenson ou les tableaux d'Henri Rivière. J'ai beaucoup apprécié les personnages secondaires, P'tit moine, étonnante fille dans une histoire de garçons, La Ficelle, Taka, McGregor… des caractères variés pour un récit d'une vraie richesse. La production du long-métrage a pris trois ans, dont deux consacrés à l'animation, avec le renfort d’un studio asiatique. L'île de Black Mor est un travail artisanal de grande qualité. Américains et Japonais ne sont pas les seuls maîtres de l'animation.
L'île de Black Mor
Film français de Jean-François Laguionie (2004)
Il est difficile de ne pas admirer l'ardeur à la tâche et la progression régulière du créateur français. Wikipedia mentionne qu'à l’époque de la sortie de ce long-métrage, il travaillait déjà pour le suivant: le somptueux Le tableau, que j'ai vu et présenté ici même au début de l'année dernière. Si vous êtes convaincus, mes pages "Réalisateurs" et "Courts-métrages" vous permettront d'en découvrir davantage.
Bien que je l'imagine plutôt tourné vers les enfants, L'île de Black Mor peut séduire les adultes. Le dessin est joli et l'intrigue connaît assez de rebondissements pour écarter l'ennui. Le film repose également sur une quête identitaire, le gamin du début laissant peu à peu la place à un adolescent mieux conscient des réalités du monde – entre la relative vénalité des uns et les sentiments contrastés des autres. La légère misanthropie que j'avais parfois ressentie devant les créations de Jean-François Laguionie s'adoucit et laisse la place à une certaine tendresse. Le héros garde un cœur pur et, avec ou sans ses compagnons d'infortune, rêve avant tout de grande aventure.
Gentiment naïf, le scénario tient donc parfaitement la route. Satisfaits, les critiques professionnels ont réservé un bon accueil au film, lui prêtant même une parenté avec les romans de Stevenson ou les tableaux d'Henri Rivière. J'ai beaucoup apprécié les personnages secondaires, P'tit moine, étonnante fille dans une histoire de garçons, La Ficelle, Taka, McGregor… des caractères variés pour un récit d'une vraie richesse. La production du long-métrage a pris trois ans, dont deux consacrés à l'animation, avec le renfort d’un studio asiatique. L'île de Black Mor est un travail artisanal de grande qualité. Américains et Japonais ne sont pas les seuls maîtres de l'animation.
L'île de Black Mor
Film français de Jean-François Laguionie (2004)
Il est difficile de ne pas admirer l'ardeur à la tâche et la progression régulière du créateur français. Wikipedia mentionne qu'à l’époque de la sortie de ce long-métrage, il travaillait déjà pour le suivant: le somptueux Le tableau, que j'ai vu et présenté ici même au début de l'année dernière. Si vous êtes convaincus, mes pages "Réalisateurs" et "Courts-métrages" vous permettront d'en découvrir davantage.
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