Avec ce que j'ai lu, je trouverais aisément 36 anecdotes intéressantes à évoquer sur Vacances romaines. Le film vient de fêter les 60 ans de sa première sortie ! Je retiendrai simplement aujourd'hui qu'il a couronné Audrey Hepburn d'un Oscar pour son premier rôle principal. La belle joue ici la princesse d'un pays imaginaire, parti faire le tour des capitales européennes pour favoriser l'amitié entre les peuples.
Seulement voilà, quand elle arrive en Italie, lasse des obligations protocolaires, elle échappe à l'attention de son personnel et, de nuit, part se promener au hasard des rues. Elle y fera bientôt connaissance avec un journaliste américain et... chut ! Je n'en dirais pas plus.
Vous le voyez: sorti en pleine période Technicolor, Vacances romaines brille d'un somptueux noir et blanc "à l'ancienne". Le film tout entier est un véritable enchantement. Tout d'abord, je dirais que l'Académie ne s'est pas trompée: Audrey Hepburn est parfaite. Je cherche vainement quelque chose à lui reprocher: elle est tour à tour ingénue, mutine, sexy, classe, joyeuse ou triste, toujours avec le même talent expressif. En face, Gregory Peck, dans un rôle prévu pour Cary Grant, fait merveille. Lui aussi innove: c'est... sa toute première comédie ! Complémentaire et séduisant, le duo bouffe la pellicule, mais laisse sa place à une galerie de seconds rôles parfaitement distribués. Autant de bons acteurs si bien dirigés, ça fait plaisir à voir. Et plus encore avec un si bon scénario et des images de la si belle Rome.
À ce moment précis, le plus fou est peut-être de se dire que le nom de l'auteur de cette belle histoire ne fut connu qu'en 1992, seize ans après la mort de ce Dalton Trumbo, pourtant lui aussi récompensé d'un Oscar pour le film, mais victime de la folie du maccarthysme triomphant à l'époque de sa sortie en salles. D'aucuns considèrent également que Vacances romaines s'inspire vaguement d'une histoire vraie: l'amour de la princesse Margaret d'Angleterre pour un roturier divorcé, Peter Townsend, officier de la Royal Air Force. Idée chronologiquement douteuse, mais peu importe: en soi, le film demeure assez emballant pour avoir écrit sa propre légende. J'aime cette escapade princière en terre inconnue, au mépris de l'étiquette et des prétendues convenances. Je la crois au fond très universelle.
Vacances romaines
Film américain de William Wyler (1953)
Comptez sur moi: je parlerai d'autres longs-métrages de l'âge d'or hollywoodien. Audrey Hepburn est l'une de mes comédiennes préférées et, si vous voulez la revoir sans attendre, je vous conseille vivement l'inoubliable Diamants sur canapé. Et si vous préférez apprendre à mieux connaître William Wyler, vous noterez qu'il fut aussi le réalisateur de Ben-Hur. Je vous recommande plutôt un film antérieur: L'héritière, avec Olivia de Havilland et Montgomery Clift.
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