dimanche 22 juin 2014

Le péril blond

Je vous avais promis fin mai de reparler de Rita Hayworth. J'aborde aujourd'hui l'un de ses films les plus connus: La dame de Shanghai. Ceux d'entre vous qui, comme moi, aiment poser un long-métrage dans son contexte noteront que la belle Américaine était, au moment du tournage et pour peu de temps encore, l'épouse d'Orson Welles.  Lequel est ici, à 32 ans, à la fois réalisateur, coproducteur et acteur.

Les historiens du septième art indiquent qu'à l'époque, la mésentente régnait entre Hayworth et Welles à la ville. Une procédure de divorce venait juste d'être engagée. À l'écran, c'est l'inverse: Monsieur, marin de son état, tombe amoureux de Madame au premier regard. Sentiments vite partagés: la belle Rita - alias Elsa - se montre particulièrement entreprenante et fait embaucher son coup de foudre sur le yacht où elle passe de luxueuses vacances. Une voix off laisse entendre au public qu'en réalité, cette idylle naissante pourrait mener l'un et/ou l'autre des tourtereaux à sa perte. La dame de Shanghai n'est pas le récit d'un amour. C'est un film noir d'un calibre honorable. Aussi sûrs d'eux qu'ils paraissent, les personnages sont en fait pris dans un engrenage fatal. De quoi satisfaire les amateurs du genre...

D'où vient le danger ? Vous verrez ça par vous-mêmes. Le petit indice dans le titre de ma chronique est sans doute réducteur. Je voulais simplement insister sur la blondeur de Rita Hayworth. Cheveux courts au vent, la comédienne nous fait cadeau ici d'un visage inédit. D'aucuns y ont vu une énième vacherie d'Orson Welles, mari déçu avide de revanche, prêt à priver sa femme de son aura glamour. Franchement, ça reste discutable: l'intéressée demeure d'une beauté incroyable, dans La dame de Shanghai. Quelques scènes en maillot de bain font d'elle l'un de ces sex symbols qu'Hollywood aimait tant. Est-ce que ça a changé ? Pas sûr. Je note juste qu'on ne tourne plus de tels films. Un peu moins spectaculaire que d'autres, mais soutenu par un dialogue ciselé, celui-là vient finir sur une note... "explosive".

La dame de Shanghai
Film américain d'Orson Welles (1947)

Placer cet extrait dans la filmographie du maître m'est difficile. Objectivement, n'ayant vu que Citizen Kane, je crois bien n'avoir qu'une connaissance vague, trop lacunaire pour vous donner un avis pertinent. Mon regard sur le genre "film noir" m'apparaît lui-même trop neuf pour conclure. N'oubliez pas qu'après Gilda, c'est seulement la seconde fois que je me "frotte" à Rita Hayworth. Affaire à suivre...

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Avides d'en savoir plus sans attendre davantage ?

Vous pouvez toujours aller lire la chronique de "L'oeil sur l'écran".

1 commentaire:

ChonchonAelezig a dit…

Un classique qu'il faudra que je voie.