Ai-je encore besoin de vous dire que le western est l'un de mes genres de prédilection ? C'est ma "madeleine" de l'époque où la télé diffusait La dernière séance, émission-culte que je regardais avec mon père. Eddy Mitchell m'a passé le relais, en somme: entre deux films classiques, je m'intéresse encore aux formes modernes du western. C'est parce qu'il est australien - et se passe en Australie - que j'ai voulu voir The proposition. Sorti là-bas en 2005, il a mis quatre ans pour venir jusqu'à nous. Les cinémas devaient douter de la recette...
C'est vrai que, pour le coup, The proposition ne se caractérise pas d'abord par son originalité, si ce n'est donc quant à son paysage. L'Amérique aurait pu inventer son argument: lassé par les exactions incessantes d'un groupe de frères, un représentant de la loi parvient finalement à en capturer deux. Il se décide alors à retenir prisonnier le plus jeune et le plus fragile et "propose" à l'autre un marché étonnant: la tête du chef de bande sous neuf jours, avec l'impunité garantie en prime, ou la pendaison du gamin. Charley Burns part donc dans le bush, avec flingue et cheval évidemment, pour mettre la main sur le salaud de service, l'aîné de sa fratrie. Tous les codes du genre sont respectés: la terre est inhospitalière au possible, les Indiens remplacés par des aborigènes, les hommes sales et mal rasés, l'idée même d'une rédemption plutôt farfelue. Le sang coulera, bien sûr. J'aime autant vous dire que j'ai déjà vu des westerns moins violents.
Celui-là joue toutefois sur un certain contraste. Il est intéressant parce qu'en plus des truands, il suit aussi les "gentils". Le shérif éprouve des difficultés à ce que ses méthodes soient bien comprises par la communauté qu'il est pourtant censé protéger. Le petit peuple serait plutôt revanchard, lui, et c'est parce qu'il choisira d'administrer une punition au bandit incarcéré que les menaces sur le village s'aggraveront encore. Dans le même temps, le scénario nous aura montré les états d'âme d'hommes pris entre les deux camps. Il aura également introduit un personnage féminin intéressant, une touche de fragilité dans ce monde de brutes. The proposition conserve plusieurs atouts dans son jeu pour séduire un public amateur. L'ensemble de la distribution tient d'ailleurs parfaitement la route. Maintenant, encore une fois, il n'y a rien de franchement nouveau sous le soleil. Si ce n'est peut-être le superbe cadre de l'Australie...
The proposition
Film australien de John Hillcoat (2005)
Si le film est sorti chez nous, c'est parce que les diffuseurs ont espéré qu'il connaîtrait le succès de La route, une oeuvre post-apocalyptique du même réalisateur. 503.000 entrées d'un côté et même pas 17.000 de l'autre: c'est raté ! John Hillcoat ne semble guère séduire le public français: Des hommes sans loi n'a attiré que 440.000 pèlerins. Revoyez donc Le train sifflera trois fois pour son shérif solitaire...
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D'autres internautes ont-ils également parlé du film ?
Oui ! David l'a présenté sur "L'impossible blog ciné". Phil Siné propose également son avis dans sa "Cinémathèque". Et vous, vous l'avez vu ?
C'est vrai que, pour le coup, The proposition ne se caractérise pas d'abord par son originalité, si ce n'est donc quant à son paysage. L'Amérique aurait pu inventer son argument: lassé par les exactions incessantes d'un groupe de frères, un représentant de la loi parvient finalement à en capturer deux. Il se décide alors à retenir prisonnier le plus jeune et le plus fragile et "propose" à l'autre un marché étonnant: la tête du chef de bande sous neuf jours, avec l'impunité garantie en prime, ou la pendaison du gamin. Charley Burns part donc dans le bush, avec flingue et cheval évidemment, pour mettre la main sur le salaud de service, l'aîné de sa fratrie. Tous les codes du genre sont respectés: la terre est inhospitalière au possible, les Indiens remplacés par des aborigènes, les hommes sales et mal rasés, l'idée même d'une rédemption plutôt farfelue. Le sang coulera, bien sûr. J'aime autant vous dire que j'ai déjà vu des westerns moins violents.
Celui-là joue toutefois sur un certain contraste. Il est intéressant parce qu'en plus des truands, il suit aussi les "gentils". Le shérif éprouve des difficultés à ce que ses méthodes soient bien comprises par la communauté qu'il est pourtant censé protéger. Le petit peuple serait plutôt revanchard, lui, et c'est parce qu'il choisira d'administrer une punition au bandit incarcéré que les menaces sur le village s'aggraveront encore. Dans le même temps, le scénario nous aura montré les états d'âme d'hommes pris entre les deux camps. Il aura également introduit un personnage féminin intéressant, une touche de fragilité dans ce monde de brutes. The proposition conserve plusieurs atouts dans son jeu pour séduire un public amateur. L'ensemble de la distribution tient d'ailleurs parfaitement la route. Maintenant, encore une fois, il n'y a rien de franchement nouveau sous le soleil. Si ce n'est peut-être le superbe cadre de l'Australie...
The proposition
Film australien de John Hillcoat (2005)
Si le film est sorti chez nous, c'est parce que les diffuseurs ont espéré qu'il connaîtrait le succès de La route, une oeuvre post-apocalyptique du même réalisateur. 503.000 entrées d'un côté et même pas 17.000 de l'autre: c'est raté ! John Hillcoat ne semble guère séduire le public français: Des hommes sans loi n'a attiré que 440.000 pèlerins. Revoyez donc Le train sifflera trois fois pour son shérif solitaire...
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D'autres internautes ont-ils également parlé du film ?
Oui ! David l'a présenté sur "L'impossible blog ciné". Phil Siné propose également son avis dans sa "Cinémathèque". Et vous, vous l'avez vu ?
1 commentaire:
Effectivement, ça ne me dit rien. Dommage car ton billet me donne envie, malgré les petits défauts que tu relèves. Je note ça sur mes tablettes.
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