Ne vous y trompez pas: ce n'est pas parce que je choisis de reprendre le titre d'un film de Tsui Hark que je vais vous parler d'arts martiaux. Au contraire: le film que je veux vous présenter aujourd'hui écarte totalement la violence. Coproduction sino-française, Le promeneur d'oiseau raconte l'histoire d'une petite Pékinoise, Ren Xing, citadine patentée, jamais loin de sa tablette et/ou de son smartphone. Papa architecte et Maman businesswoman manquent de temps pour elle...
Je vous laisse découvrir comment l'adorable gamine va être confiée aux bons soins de son grand-père paternel pour les vacances. L'idée originelle du scénario est simple: ce séjour "forcé" dans la Chine rurale met face à face deux caractères dissemblables, le spectateur étant alors convié, non pas à choisir un camp, mais à sourire gentiment du désarroi de Ren Xing, petite princesse des villes coupée de son confort habituel. Le promeneur d'oiseau a certes pour cadre l'Asie, mais le comportement de la petite fille amuse: il ressemble comme deux gouttes d'eau à celui de certains de nos enfants occidentaux. À vous de voir désormais si ça vous incite à rejoindre aussitôt le cinéma le plus proche ou à fuir à toutes enjambées. Personnellement, j'ai pris le film pour une fable et l'ai plutôt apprécié.
Si "cinéma familial" veut dire quelque chose, je crois pouvoir affirmer que ce pseuso-label collerait bien avec Le promeneur d'oiseau. N'attendez pas ici une critique en creux de la société chinoise contemporaine: vous en seriez pour vos frais. Je ne pense pas devoir reprocher au long-métrage d'être gentil: avec une Ren Xing fatiguée juchée sur les épaules de son grand-père tout sourire, l'affiche annonce clairement la couleur. Film naïf, alors ? Sans doute. J'écris "naïf" en pensant à la peinture naïve du douanier Rousseau, très loin d'emballer tous les amateurs d'art contemporain, mais qui me semble avoir une place légitime dans l'histoire de la création. Même chose cette fois au cinéma: il n'est pas question de dresser un tableau politique de la situation du pays, mais de nous faire rêver un peu. L'unique gros regret que j'ai, c'est de ne pas avoir vu le film en VO. C'est simplement que je craignais de le voir s'envoler à trop attendre.
Le promeneur d'oiseau
Film franco-chinois de Philippe Muyl (2014)
Tendre et amusante, cette histoire a le mérite de rester à la hauteur des enfants: je crois qu'elle peut être appréciée par les plus petits. Pour les adultes, je laisse des films comme Tel père, tel fils ou Ilo Ilo devant en termes de scénario. Maintenant, si votre objectif consiste à chercher une vision froidement réaliste de ce que peut être la vie en Chine en 2014, je vous orienterais plutôt vers Lou Ye (Mystery).
Je vous laisse découvrir comment l'adorable gamine va être confiée aux bons soins de son grand-père paternel pour les vacances. L'idée originelle du scénario est simple: ce séjour "forcé" dans la Chine rurale met face à face deux caractères dissemblables, le spectateur étant alors convié, non pas à choisir un camp, mais à sourire gentiment du désarroi de Ren Xing, petite princesse des villes coupée de son confort habituel. Le promeneur d'oiseau a certes pour cadre l'Asie, mais le comportement de la petite fille amuse: il ressemble comme deux gouttes d'eau à celui de certains de nos enfants occidentaux. À vous de voir désormais si ça vous incite à rejoindre aussitôt le cinéma le plus proche ou à fuir à toutes enjambées. Personnellement, j'ai pris le film pour une fable et l'ai plutôt apprécié.
Si "cinéma familial" veut dire quelque chose, je crois pouvoir affirmer que ce pseuso-label collerait bien avec Le promeneur d'oiseau. N'attendez pas ici une critique en creux de la société chinoise contemporaine: vous en seriez pour vos frais. Je ne pense pas devoir reprocher au long-métrage d'être gentil: avec une Ren Xing fatiguée juchée sur les épaules de son grand-père tout sourire, l'affiche annonce clairement la couleur. Film naïf, alors ? Sans doute. J'écris "naïf" en pensant à la peinture naïve du douanier Rousseau, très loin d'emballer tous les amateurs d'art contemporain, mais qui me semble avoir une place légitime dans l'histoire de la création. Même chose cette fois au cinéma: il n'est pas question de dresser un tableau politique de la situation du pays, mais de nous faire rêver un peu. L'unique gros regret que j'ai, c'est de ne pas avoir vu le film en VO. C'est simplement que je craignais de le voir s'envoler à trop attendre.
Le promeneur d'oiseau
Film franco-chinois de Philippe Muyl (2014)
Tendre et amusante, cette histoire a le mérite de rester à la hauteur des enfants: je crois qu'elle peut être appréciée par les plus petits. Pour les adultes, je laisse des films comme Tel père, tel fils ou Ilo Ilo devant en termes de scénario. Maintenant, si votre objectif consiste à chercher une vision froidement réaliste de ce que peut être la vie en Chine en 2014, je vous orienterais plutôt vers Lou Ye (Mystery).
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