Une chronique de Martin
Quand Graeme et Clive, Britanniques dingues de science-fiction, débarquent aux États-Unis, c'est dans un double objectif: participer d'abord à un salon dédié à leur passion, visiter ensuite quelques sites réputés dans la communauté des ufologues - ceux qui s'intéressent régulièrement à l'existence possible de créatures extraterrestres. Maintenant, ce à quoi les deux potes ne s'attendent pas du tout, c'est à pouvoir confirmer eux-mêmes qu'il y a bien des êtres venus d'ailleurs. Et quand Paul, le petit homme vert du film du même nom, débarque dans leur vie, ils n'y croient pas vraiment. Graeme l'accepte, mais Clive, effrayé par cette rencontre du troisième type, prendrait volontiers la tangente. Sauf que ça ne va malheureusement pas être possible: l'intrus a besoin d'aide et s'arrange pour que ceux qui ont croisé sa route finissent par lui en accorder. Bon gré, mal gré.
En l'occurrence, il s'agit d'assistance à un fugitif: coincé sur Terre après une panne de vaisseau spatial, Paul vient de passer X années enfermé dans la zone 51, comme son cousin Roswell. Il s'en est enfui le jour où il a compris qu'après l'avoir examiné et avoir tiré avantage de son savoir infini, les hommes avaient l'intention de le découper vivant pour percer à jour son mystère. Sa liberté n'est donc peut-être que provisoire: on est lancé à sa poursuite. Stop ! Inutile d'en dire plus ici: vous aurez compris que le film prend rapidement des allures de road movie. S'ajoute à cela l'humour potache des protagonistes principaux: Simon Pegg et Nick Frost. C'est en fait la première fois que les deux Anglais tournent un film aux States: ils y ont importé leur comique de situation, assez régressif parfois. Le petit miracle, quand on accroche, c'est de constater qu'on peut (sou)rire de choses pas franchement fines. Parce qu'il y a de la sincérité dans le ton.
Paul - le film, pas le personnage - est en effet un hommage appuyé aux références du genre. Bourré de clins d'oeil, le pitch parodie allégrement La guerre des étoiles, Rencontres du troisième type, ET ou Star Trek. Il ratisse large mais, et c'est sans doute au crédit de ses deux papas, ne presse pas trop fort la pédale de la dérision. En clair, les blagues du film ont un côté tendre pour les connaisseurs. Bien évidemment, pour ceux qui n'ont pas la culture dont il est question ici, l'histoire peut paraître idiote, voire lourde. Il n'y a pas lieu de parler de grand cinéma. Je suis allé voir le film avec l'idée simple de passer un bon moment, sans prise de tête. J'avais l'intention de me changer les idées après une période de travail assez intense et d'autres séances beaucoup plus sérieuses. Mission accomplie et, pour ça, je dis bravo et merci ! N'allez pas forcément chercher au-delà: en fait, vous n'irez de toute façon pas bien loin devant ce pur pop corn movie. Mais ce genre de productions, une fois de temps en temps, ça ne peut assurément pas faire de mal...
Paul
Film anglais de Greg Mottola (2011)
En écrivant cette chronique, je me souviens non sans amusement que j'avais un jour entendu un scientifique dire que, si des créatures extraterrestres parvenaient bel et bien jusqu'à nous, il faudrait comprendre qu'elles nous seraient supérieures en intelligence. L'argument: les humains, eux, n'ont même pas encore été capables de les repérer. D'intelligence supérieure, il n'est pas question ici, mais on passe un bon moment. Même en l'absence d'Edgar Wright, leur habituel complice derrière la caméra, Nick Frost et Simon Pegg se montrent capables de monter un scénario à deux niveaux, parodique et drolatique à la fois, ainsi qu'ils l'avaient fait avec Shaun of the dead et (paraît-il) Hot fuzz. Ce pourrait être assez sympa qu'ils poursuivent en ce sens et abordent un autre genre classique. Western ? Péplum ? Au cinéma, ce n'est pas la matière qui manque...
2 commentaires:
Je veux trop le vouaaaaaaaaaaaaaaaar !
Je suis une grosse fan du duo <3
faut vraiment que je fasse ma chronique de Los angeles invasion ^^
promis bientot :)
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