tag:blogger.com,1999:blog-3248444843252209512024-03-18T15:23:29.013+01:00Mille et une bobinesUnknownnoreply@blogger.comBlogger3097125tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-41992283356155710912024-03-18T12:00:00.248+01:002024-03-18T12:00:00.131+01:00507 kilomètres<div style="text-align: justify;">Je ne vais pas vous mentir: au terme du film que je vous ai présenté avant-hier, j'avais besoin d'un peu de légèreté. C'est dans cet espoir d'un récit positif qu'après six jours, j'ai regardé <b>Une histoire vraie</b>. Ce long-métrage a 25 ans cette année et vient juste d'être restauré. On a souvent répété qu'il était "à part" dans la filmo de David Lynch...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEXsoAtrKioFg74VZWOQN5kFHw5jSimAOmZxTYMqG4EOXVfE1vG5Jdg-9H2VeV3s7i8R_cKfrd7NyGfO9aDgzJAwrsSCgVPOHaB9I10QByuPN64aknPHEtMxTwjtipqCqcFoDAuTWadGbjfRR5hbYOM_zKbvISb1LG2CDuE0aSKvx6YsZyDMcG2wVx524/s400/3087-1-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEXsoAtrKioFg74VZWOQN5kFHw5jSimAOmZxTYMqG4EOXVfE1vG5Jdg-9H2VeV3s7i8R_cKfrd7NyGfO9aDgzJAwrsSCgVPOHaB9I10QByuPN64aknPHEtMxTwjtipqCqcFoDAuTWadGbjfRR5hbYOM_zKbvISb1LG2CDuE0aSKvx6YsZyDMcG2wVx524/s320/3087-1-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Alvin Straight, un Américain de 73 ans, habite avec sa dernière fille dans une modeste bourgade de l'Iowa. Sa santé est vraiment fragile. Mais il y a pire: Lyle, son frère, vient d'être la victime d'une attaque. Or, depuis dix ans, les frangins, fâchés, ont pris leurs distances. Alvin décide d'oublier cette querelle pour rendre visite à son parent dans le Wisconsin. Comme sa vue vacille et qu'il est de fait incapable de conduire, il choisit dès lors d'effectuer les 507 kilomètres nécessaires au volant... de sa tondeuse à gazon. Et le voilà alors parti pour des semaines de périple à travers l'Amérique profonde, héros fou et admirable d'un <i>road movie</i> à vitesse réduite. Le plus surprenant étant qu'<b>Une histoire vraie</b> en est bel et bien une, d'histoire vraie ! Et vous trouverez facilement de quoi le vérifier, ailleurs sur la Toile...</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgysEFgisgyDJq4dlB4kw-NlhNetKS8LffJ-TIVXEA7zheuUM1WEpwzJ0aJgjCVSYgc0mn_3DlXkUqLDumimeDss2TxKM-4hIQV80Jzkmp5DAklulm64cHkFApAQ__mAIFMLLJfrsiGXihCOEGSk-IZtW0xLElQnMxqwtjdRJD4zg-DOUgjpajDiXu5-gY/s400/3087-2-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgysEFgisgyDJq4dlB4kw-NlhNetKS8LffJ-TIVXEA7zheuUM1WEpwzJ0aJgjCVSYgc0mn_3DlXkUqLDumimeDss2TxKM-4hIQV80Jzkmp5DAklulm64cHkFApAQ__mAIFMLLJfrsiGXihCOEGSk-IZtW0xLElQnMxqwtjdRJD4zg-DOUgjpajDiXu5-gY/s320/3087-2-moyen.jpg" width="320" /></a></div>À quoi tient la réussite d'un tel film ? À l'ambiance qui s'en dégage. Bon... pour le coup, ici, mes yeux et mes oreilles ont été comblés. Visuellement, <b>Une histoire vraie</b> est une belle réussite, liée au talent d'un directeur photo aujourd'hui décédé: Freddie Francis, octogénaire au moment du tournage et qui en terminait avec une carrière notable. Quant à la bande-son, elle bénéficie notamment d'une composition musicale des plus touchantes, oeuvre du regretté Angelo Badalamenti. Plus jeune que ses complices, David Lynch l'était aussi de son acteur principal, le charismatique Richard Farnsworth, atteint d'un cancer incurable (et qui se suicidera moins d'un an après la sortie du film). Heureusement, encore aujourd'hui, il reste à admirer Sissi Spacek dans un petit rôle et une prestation pour elle relativement inattendue. Présenté à Cannes en son temps, le film en était reparti bredouille. Que cela ne vous décourage pas de le découvrir - si ce n'est déjà fait !<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDd2jQv6aR5Fr5DN2EHeJcSlysOBz7HYX7uaUBhciA737Xc2jrYk6BG3AtbELvn3DXiYP76jBg__q99bp19wBv_SycHisVQ3iYo9IRshWYrYV-7iFhVhp20ITUOzeCSt-nOlkBNffsG2tf8msPmE619aiUwIA7BSS3pjdAiIA4j1q2BnPPIql_EHTqobo/s194/3087.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDd2jQv6aR5Fr5DN2EHeJcSlysOBz7HYX7uaUBhciA737Xc2jrYk6BG3AtbELvn3DXiYP76jBg__q99bp19wBv_SycHisVQ3iYo9IRshWYrYV-7iFhVhp20ITUOzeCSt-nOlkBNffsG2tf8msPmE619aiUwIA7BSS3pjdAiIA4j1q2BnPPIql_EHTqobo/s1600/3087.jpg" width="194" /></a></div>Une histoire vraie<br />Film américain de David Lynch (1999)</b></i><br />Quatre étoiles pour le plaisir et une demie en bonus pour l'émotion toute particulière qui s'est emparé de moi devant ce vieux monsieur. Ah ! Décidément, le <i>road movie</i> à l'américaine regorge de surprises bouleversantes (cf. <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2022/02/une-si-longue-route.html"><b>L'épouvantail</b></a> ou <a href="https://1001bobines.blogspot.com/2015/07/country-road.html"><b>Honkytonk man</b></a>, entre autres). Cette tradition a traversé l'Atlantique et trouve des échos européens. J'ai des exemples: <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2014/01/en-route-vers.html"><b>Eldorado</b></a>, <a href="https://1001bobines.blogspot.com/2015/09/un-bout-de-chemin.html"><b>Rendez-vous à Kiruna</b></a>, <a href="https://1001bobines.blogspot.com/2022/07/leur-propre-chemin.html"><b>En roue libre</b></a>...<br /><br /><b>----------<br />Vous voulez lire un autre avis sur le film ?</b><br />J'ai une bonne nouvelle pour vous: "<a href="https://films.oeil-ecran.com/2007/05/17/histoire-vraie/">L'oeil sur l'écran</a>" en a publié deux.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-60353374934567303412024-03-16T12:00:00.018+01:002024-03-16T12:00:00.129+01:00Auprès des monstres<div style="text-align: justify;">Avez-vous lu <i>Les Bienveillantes</i>, de Jonathan Littell, paru en 2006 ? Dans ce très long roman écrit en français, l'écrivain franco-américain fait le portrait de Maximilien Aue, un officier (imaginaire) de la SS. "<i>C</i><span class="citation"><i>e qui m’intéressait, c’était la question des bourreaux. Du meurtre d'État</i>", précisait-il à l'époque. Un sujet qui reste des plus sensibles...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQxQrWF7T9vQgfarEfCwVf95GrfvNN8hFcd7yo_vGJM7r1b_p1ktgzsPK2pn2VCTH4zZffMed2iR2CzblXj-61p1HH8KPnTQnXCpz5AZp4C8ekD5ML3_2zXceh_7ScJSiduj_VqQr-iBMj_LFw94nD32a4byxMLF0WasNKcM14kiSePCgmqNofl8mIwMU/s400/3086-1-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQxQrWF7T9vQgfarEfCwVf95GrfvNN8hFcd7yo_vGJM7r1b_p1ktgzsPK2pn2VCTH4zZffMed2iR2CzblXj-61p1HH8KPnTQnXCpz5AZp4C8ekD5ML3_2zXceh_7ScJSiduj_VqQr-iBMj_LFw94nD32a4byxMLF0WasNKcM14kiSePCgmqNofl8mIwMU/s320/3086-1-moyen.jpg" width="320" /></a></div>L'an passé, le cinéaste britannique Jonathan Glazer s'en est emparé. Et comment ? En travaillant sur </span><span class="citation"><i>La zone d'intérêt</i></span><span class="citation">, un autre livre consacré à la Shoah vue par les Nazis - ouvrage d'un compatriote d'origine galloise</span><span class="citation">: Martin Amis. L'auteur est</span><span class="citation"> décédé le 19 mai dernier et donc moins de dix jours avant que le film ne décroche le Grand Prix au Festival de Cannes, lui qui avait été pressenti pour la Palme d'or. Quoi qu'il en soit, il était sans aucun doute un long-métrage attendu. Son ouverture donne le ton: le titre apparaît en blanc sur fond noir, devient lentement de plus en plus gris et finit par disparaître. Surprise: la première "vraie" image montre une dizaine de personnes installées au bord d'une rivière, devant les restes d'un pique-nique. L'aspect bucolique de la scène contraste avec ce qui arrive ensuite. Deux belles voitures se mettent en route et s'enfoncent dans la nuit vers Auschwitz, le principal camp d'extermination du Troisième Reich.<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="citation"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span class="citation"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfU1JpwdwUPqIivFa94vqiyhyYhHQj081keiPu5WpNtDStHsxkpyY43JOOZ6j8ZqiS0BT5jCUfGnxjFN0RmDGo9PIU1nFo_1d1aXHQYAvIQk_9EEOkB3Wmf27BdHEWh0-6yGXtJ1289XIqghcT9Gtd-xl-0BqhExo1EOd3XzN_sD-2qbLABLjwQzYKlZM/s400/3086-2-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfU1JpwdwUPqIivFa94vqiyhyYhHQj081keiPu5WpNtDStHsxkpyY43JOOZ6j8ZqiS0BT5jCUfGnxjFN0RmDGo9PIU1nFo_1d1aXHQYAvIQk_9EEOkB3Wmf27BdHEWh0-6yGXtJ1289XIqghcT9Gtd-xl-0BqhExo1EOd3XzN_sD-2qbLABLjwQzYKlZM/s320/3086-2-moyen.jpg" width="320" /></a></div>J'ai du mal à imaginer que vous soyez coupés de l'actualité du cinéma au point de n'avoir JAMAIS entendu parler du film. Son originalité tient à ce qu'il ne montre aucune victime de la barbarie hitlérienne. Enfin, si ! Quelques prisonniers convertis (de force) en domestiques et jardiniers pour le compte de Rudolf Höss, le directeur du camp. Présents dans presque chaque plan, oui, mais quasi-fantomatiques compte tenu de ce que Jonathan Glazer a voulu raconter: le quotidien ordinaire d'une famille installée dans une villa mitoyenne d'Auschwitz. Un homme, une femme, leurs cinq enfants et, parfois, leurs proches. Toutes et tous bénéficient d'un immense confort, à quelques mètres des lieux où plus d'un million d'êtres humains vont être massacrés. Seul un mur sépare les monstres de leurs victimes. <b>La zone d'intérêt </b>du titre est elle-même plus large, qui englobe les terres adjacentes sur plusieurs hectares. Elles aussi confiées à l'Obersturmbannführer...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPA9gGn3ezGvMKwps9GsZzVCrgkjbtYCovfJrbyVwZ0zn_nE-C7-K8kzK68VCA3Xh9FyvJq5ZZpFMOKWpmAO2PfJb-MjQO2hlimuKe8ihiNTfZ7e-bhc-eW5YMaPT2gGDIZdBLBJLu7RsodqqRrVsyFFkiCSWKtJhdATznHFHnQv4hSc_kU3-27CJKMvc/s400/3086-3-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPA9gGn3ezGvMKwps9GsZzVCrgkjbtYCovfJrbyVwZ0zn_nE-C7-K8kzK68VCA3Xh9FyvJq5ZZpFMOKWpmAO2PfJb-MjQO2hlimuKe8ihiNTfZ7e-bhc-eW5YMaPT2gGDIZdBLBJLu7RsodqqRrVsyFFkiCSWKtJhdATznHFHnQv4hSc_kU3-27CJKMvc/s320/3086-3-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Ces faits ont été réels, mais le cinéma induit toujours de la fiction. Je m'attendais dès lors à être très mal à l'aise du fait de ce décalage. Pourtant, non: j'ai vu pire, à l'écran comme dans les livres d'histoire. Rien n'est pris à la légère: le film est, sauf erreur, le fruit de cinq ans de travail. Il est pour ainsi dire irréprochable, visuellement parlant. L'ensemble de ce que j'ai vu m'a paru crédible: c'est plus qu'important. Dans le même temps, j'ai trouvé que les techniques du hors-champ étaient utilisées à très bon escient - pas besoin d'une couche d'horreur supplémentaire, en lien avec des images que nous connaissons tous. Ce qui me paraît à la fois intéressant et redoutable, c'est que le film stimule presque constamment un autre de nos cinq sens: l'ouïe. Résultat: une musique qui m'a semblé sortie d'un cauchemar sans fin et - surtout - des bruitages tout à fait évocateurs des abominations perpétrées à l'abri des regards. Tout cela au cinéma, c'est (très) fort !</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="citation"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span class="citation"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJjiAwOChw0LwVisr7rRfcCznMN__2a3d8Ys29cSm1rEj8I0I8TFlbbfUgqAiwHWM9T-88NTgmpW-EjAYCLeVbliOF6M_hboGjhxj820W7cT4xjF2XLO05Caf94sIJZiWJNFGWJYOsR_sP6z0LUkd-nyZOili441Wlk7HfKiNLzf2Q6g8K6iTOR_02Dic/s400/3086-4-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJjiAwOChw0LwVisr7rRfcCznMN__2a3d8Ys29cSm1rEj8I0I8TFlbbfUgqAiwHWM9T-88NTgmpW-EjAYCLeVbliOF6M_hboGjhxj820W7cT4xjF2XLO05Caf94sIJZiWJNFGWJYOsR_sP6z0LUkd-nyZOili441Wlk7HfKiNLzf2Q6g8K6iTOR_02Dic/s320/3086-4-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Comment reprendre son souffle après coup ? C'est </span><span class="citation">difficile, </span><span class="citation">bien sûr. Surtout quand <b>La zone d'intérêt</b> sort du camp et rejoint les salons mondains fréquentés par les Nazis, en marge desquels ils débattent des méthodes les plus efficaces pour accomplir leur oeuvre de mort. Quitte d'ailleurs à féliciter, au passage, les plus zélés d'entre eux. Aujourd'hui, peu ou prou huit décennies plus tard, j'estime primordial que la mémoire de ces sombres heures de l'histoire européenne perdure. Et je note que Jonathan Glazer nous parle aussi au présent ! Il a pu s'appuyer sur un groupe d'acteurs particulièrement investis dans leurs rôles, d'où émerge le duo Sandra Hüller - Christian Friedel. </span><span class="citation">Résultat: l'une des oeuvres marquantes de ce premier trimestre 2024. </span><span class="citation">J'éviterai de citer trop de noms afin d'être sûr de n'oublier personne. J'y reviendrai peut-être, sans être étonné que certain(e)s d'entre vous puissent s'en détourner. J'ai longuement hésité avant de m'y frotter...<br /><b><br /><i><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-sDqWwX0NnS0GuXqZnOYPnZhkUmEjMHOb5dYj8aG-b4w0lV-RG1kboKAX-IrfbxLDz0y3BgRv-RQWoglH8vJsr0jNZ1C8q8ZCIeSxI8uQYROG589upKuMJ0OHQitJvOmkk4uQ41gsuD9hzb9ItoqYsgE5lK7yLFdFkbOlYqFaNAOo9Pa-cn0bAm-4x5Y/s194/3086.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-sDqWwX0NnS0GuXqZnOYPnZhkUmEjMHOb5dYj8aG-b4w0lV-RG1kboKAX-IrfbxLDz0y3BgRv-RQWoglH8vJsr0jNZ1C8q8ZCIeSxI8uQYROG589upKuMJ0OHQitJvOmkk4uQ41gsuD9hzb9ItoqYsgE5lK7yLFdFkbOlYqFaNAOo9Pa-cn0bAm-4x5Y/s1600/3086.jpg" width="194" /></a></div>La zone d'intérêt<br />Film britannique de Jonathan Glazer (2023)</i></b><br />Précision: cet opus a aussi des producteurs américains et polonais. Et, bien évidemment, il a été tourné en version originale allemande. À présent, pour comparer l'incomparable, il faudrait que je me décide à revoir <b>La liste de Schindler</b>, de Steven Spielberg (sorti en 1993). Autre option: affronter <b>Le fils de Saul</b>, qui date quant à lui de 2015. D'ici là, je vous suggère <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2014/03/au-nom-du-fils.html"><b>La vie est belle</b></a>, <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2002/03/reduit-au-silence.html"><b>Le pianiste</b></a> et/ou <a href="https://1001bobines.blogspot.com/2015/02/le-meme-visage.html"><b>Phoenix</b></a> !<br /><br /><b>----------<br />Par ailleurs, vous avez une belle opportunité...</b><br />Celle de lire aussi les avis de <a href="http://www.surlarouteducinema.com/archive/2024/02/05/la-zone-d-interet-6483849.html">Pascale</a>, <a href="http://dasola.canalblog.com/archives/2024/02/09/40194523.html">Dasola</a>, </span><span class="citation"><a href="https://letourdecran.wordpress.com/2024/02/02/la-zone-dinteret/">Princécranoir</a> et </span><span class="citation"><a href="https://newstrum.com/2024/02/11/la-zone-dinteret-de-jonathan-glazer-la-marge-et-le-grondement/">Strum</a>. Ou encore celui de <a href="http://www.kinopitheque.net/la-zone-dinteret-the-zone-of-interest/">Benjamin</a>, mis en ligne quatre jours avant le mien.<br /></span></div>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-21479273143102309682024-03-13T12:00:00.298+01:002024-03-13T12:00:00.137+01:00Le vrai Yémen ?<div style="text-align: justify;">Ce n'était jamais arrivé: avec <b>Les lueurs d'Aden</b>, les salles de cinéma françaises ont pu accueillir un film yéménite pour la première fois. J'ignore combien elles ont été à le faire, mais j'ai trouvé cela positif. C'était en effet l'occasion de se pencher sur un visage du Yémen autre que celui qui fait l'actu en ce moment ! Et même s'il ne sourit guère...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLOB1uoD9XNVgAsQ94dwSUZSfhmM0-0f7MmU5dNAq_j6CLbKUPf6wR7nppp3f8oKOVghuTkm6WjisA_hgu_8vF6oU8C5U7FK8bAdvRCKTJgxRmFCUVaLLNiIeVCkpcyrLptaTLIjKwMo8Q_C8DkCDxpiqVjSTt7LCEyO9azt-jOQCnBC3nIYpJA9n39DQ/s400/3085-1-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLOB1uoD9XNVgAsQ94dwSUZSfhmM0-0f7MmU5dNAq_j6CLbKUPf6wR7nppp3f8oKOVghuTkm6WjisA_hgu_8vF6oU8C5U7FK8bAdvRCKTJgxRmFCUVaLLNiIeVCkpcyrLptaTLIjKwMo8Q_C8DkCDxpiqVjSTt7LCEyO9azt-jOQCnBC3nIYpJA9n39DQ/s320/3085-1-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Isra'a a du mal à nourrir ses trois enfants et en attend un quatrième. Comme Ahmed, son mari, elle estime qu'il serait préférable d'avorter. Mais la législation de son pays est floue: certains jugent interdit d'interrompre une grossesse dès son commencement, quand d'autres assurent que c'est encore possible dans les 40, voire les 120 jours ! Évidemment, c'est loin d'être un sujet de société dont chaque couple discute librement: le tabou perdure et pèse d'abord sur les femmes. C'est donc un véritable parcours de la combattante que <b>Les lueurs d'Aden</b> nous invite à suivre, sans se cantonner toutefois à ce sujet. "<i>Ce qui m'intéressait, c'était de déplacer le problème à une famille toute entière</i>", a dit le réalisateur lors d'une interview. Son intention était également de montrer la vie quotidienne des Yéménites d'aujourd'hui, dans cette ville portuaire qui est par ailleurs la sienne. "<i>Je voulais faire un film brut et très réaliste</i>". C'est le cas, je dirais...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2cXZdHQE43ugTbjxlsVcBqvF97r-i0X8bFzcKu8Q23Z01nbZf4OFzm7kWpdwmroL-EwcGXTSxIYoszdaxvkf9D7n2IShSzAUC96jsH_QdSQlBwjijVcATHvxS1gD4tNKhEW3c8-Ko_AQGyFdmRUn0AhhsGch7XQc4NQIJLdr_xf9CSFjFjLjDjxpmwkQ/s400/3085-2-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2cXZdHQE43ugTbjxlsVcBqvF97r-i0X8bFzcKu8Q23Z01nbZf4OFzm7kWpdwmroL-EwcGXTSxIYoszdaxvkf9D7n2IShSzAUC96jsH_QdSQlBwjijVcATHvxS1gD4tNKhEW3c8-Ko_AQGyFdmRUn0AhhsGch7XQc4NQIJLdr_xf9CSFjFjLjDjxpmwkQ/s320/3085-2-moyen.jpg" width="320" /></a></div>J'ai sincèrement apprécié que la caméra se pose assez régulièrement pour nous montrer à quoi peut ressembler ce pays du Moyen-Orient largement méconnu. Et qu'elle fasse des enfants des personnages secondaires, certes, mais que le scénario n'oublie jamais au milieu des problèmes des adultes. Le récit déjoue les idées toutes faites. Même s'il s'avère plutôt pessimiste, il laisse passer un peu de lumière dans certaines scènes au coeur de l'intimité familiale. Sa complexité relative le tient à l'écart du pathos et du misérabilisme: un bon point. Le metteur en scène a présenté son film à la Berlinale et a expliqué que ces comédiens "<i>n'étaient pas de grands professionnels</i>" (je cite). Tant mieux: la sobriété de leur jeu les rend on ne peut plus crédibles. Faire leur connaissance par écran interposé m'a été fort agréable. Merci aux producteurs saoudiens et soudanais qui ont rendu la chose possible: tous les pays du monde n'auront pas cette belle opportunité !<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRHqait4tYxpFABgPqWZCue-yJxDezjrkhD7BkcFh2PuWA5sZ2JsYcFb-5_f9rp9Z_fbQeR4altCgo-gRNxVmzaluSzGRR9rmD0Uscttku4o7VI3ltn1tyNuSEauUwWQQ7vJNgb3WwzzpYpsOPY5InmJNsKr0hnDhLz_HTuYFj3MmhFOJQP4R8G9iQh94/s194/3085.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRHqait4tYxpFABgPqWZCue-yJxDezjrkhD7BkcFh2PuWA5sZ2JsYcFb-5_f9rp9Z_fbQeR4altCgo-gRNxVmzaluSzGRR9rmD0Uscttku4o7VI3ltn1tyNuSEauUwWQQ7vJNgb3WwzzpYpsOPY5InmJNsKr0hnDhLz_HTuYFj3MmhFOJQP4R8G9iQh94/s1600/3085.jpg" width="194" /></a></div>Les lueurs d'Aden<br />Film yéménite de Amr Gamal (2023)</b></i><br />J'ai bien failli arrondir ma note à quatre étoiles pleines et me réjouis d'ajouter un petit drapeau supplémentaire à ma collection de cinéma. J'ai repensé à mes premières "balades" iraniennes: <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2010/02/clandestins-du-rock.html"><b>Les chats persans</b></a> ou <a href=" Mille et une bobines"><b>Une séparation</b></a>. La difficulté d'exercice des libertés individuelles au Moyen-Orient s'exprime aussi, moins abruptement, dans <a href=" Mille et une bobines"><b>Wadjda</b></a>. Il est plus que nécessaire de soutenir les artistes qui nous en parlent !<br /><br /><b>----------<br />Et pour appuyer mon propos...</b><br />Je vous recommande de lire aussi la chronique de notre chère <a href="http://dasola.canalblog.com/archives/2024/02/03/40195211.html">Dasola</a>. Bonus: vous y découvrirez également la somptueuse affiche du film...<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-28439934678338806022024-03-11T12:00:00.183+01:002024-03-11T12:00:00.135+01:00Mortelle, la coloc...<div style="text-align: justify;">La confiance toute relative que mes parents avaient en mon binôme possible a fait qu'étudiant, je n'ai jamais été hébergé en colocation. Coïncidence amusante: si ma mémoire est bonne, c'est avec ce pote que, pour la première fois, j'ai pu voir <b>Petits meurtres entre amis</b>. L'histoire d'une colocation, donc, au fonctionnement assez particulier.<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEKvx0JGW7pevyGz5z9kjkRR-EpzKy-0GkICZVzts8CjPceon6u5zLVU482BT6Zw0NJABbYA9shf83WvAwVs_KvnMaLRI0ksEIj9NPI1SEB8Hy55r0buC7yx_F78zr5UKv3KgoYy2pqaPgGui2jzCAxNf_nQ5Hxvj-9-52WSzp2DZzILZ4IqPXHGPih1U/s400/3084-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEKvx0JGW7pevyGz5z9kjkRR-EpzKy-0GkICZVzts8CjPceon6u5zLVU482BT6Zw0NJABbYA9shf83WvAwVs_KvnMaLRI0ksEIj9NPI1SEB8Hy55r0buC7yx_F78zr5UKv3KgoYy2pqaPgGui2jzCAxNf_nQ5Hxvj-9-52WSzp2DZzILZ4IqPXHGPih1U/s320/3084-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Juliet, médecin hospitalier, Alex, journaliste, et David, comptable, vivent sous le même toit - à Édimbourg ? - et cherchent un numéro 4. Ils ont un nombre in-cal-cu-lable de questions à poser aux candidats qui se présentent et se moquent ouvertement de ceux qu'ils recalent. Ils acceptent Hugo, un soi-disant écrivain, charismatique et plus âgé qu'eux, avant de le retrouver... nu et mort, dès le lendemain matin. Et, surprise: avec une valise de billets de banque cachée sous son lit. Vous imaginez sans doute qu'à partir de là, la cohabitation volontaire va prendre des allures de jeu de massacre. Je ne confirmerai rien ! Les amateurs retiennent que <b>Petits meurtres entre amis</b> a été tourné pour des clopinettes, au point que des accessoires ont dû être vendus aux enchères afin de permettre l'achat des indispensables pellicules. Moi, je me souvenais par ailleurs de ce film comme l'un des premiers d'Ewan McGregor, âgé de 23-24 ans. Le trio qu'il forme avec Kerry Fox et Christopher Eccleston fonctionne bien, d'où un succès (inattendu). Trente ans après, il ne reste plus grand-chose de son côté subversif...<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEguH-0YX5NozhFbq9IMcX11b6ayuP2ou1sniuW-7eETsEup38mzrV3ka1ihaPE9xqD0IFN15J5TAz3By2g8zzF5PjzOeunneWFgi9uoAR-ApZCJrWtnB_Cw2fS6dJ-xsUj-F3KeJl-Cc5vmV1_ngczFxl1gYphPAk0KWjinGkeGYu5P9ZQFqIsT0Hla3So/s194/3084.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEguH-0YX5NozhFbq9IMcX11b6ayuP2ou1sniuW-7eETsEup38mzrV3ka1ihaPE9xqD0IFN15J5TAz3By2g8zzF5PjzOeunneWFgi9uoAR-ApZCJrWtnB_Cw2fS6dJ-xsUj-F3KeJl-Cc5vmV1_ngczFxl1gYphPAk0KWjinGkeGYu5P9ZQFqIsT0Hla3So/s1600/3084.jpg" width="194" /></a></div>Petits meurtres entre amis<br />Film britannique de Danny Boyle (1995)</b></i><br />Les débuts aussi d'un cinéaste emblématique pour ma génération. Plusieurs de ses autres films sont déjà sur le blog, les plus anciens comme <b><a href="http://1001bobines.blogspot.com/2021/04/au-moins-la-fille.html">Une vie moins ordinaire</a> </b>ou <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2023/05/le-paradis.html"><b>La plage</b></a> établissant un style. Christopher Nolan naviguait dans les mêmes eaux avec <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2013/05/sac-de-noeuds.html"><b>Following</b></a>. Tourné également dans les marges urbaines, <b><a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2002/09/chronique-de-la-zone.html">Naked</a> </b>est bien plus cru. Désormais, le cinéma britannique s'est un peu assagi, il me semble...<br /><br /><b>----------<br />Le film est-il dépassé aujourd'hui ?</b><br />Je ne crois pas, mais "<a href="https://films.oeil-ecran.com/2017/12/17/petits-meurtres-entre-amis/">L'oeil sur l'écran</a>" en a une vision très négative.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-58684011860619190322024-03-09T12:00:00.285+01:002024-03-09T12:00:00.145+01:00Identité(s)<div style="text-align: justify;">Cela fera demain un an que<b> A man</b> a triomphé aux "César" japonais. Le film en a mis deux pour arriver dans les salles obscures françaises. Il avait d'abord été présenté dans plusieurs festivals, dont la Mostra de Venise. Cette adaptation d'un roman s'avère vite d'une intensité dramatique peu commune et, à ce titre, mérite toute votre attention.<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-lktHDrvhnqiXFnQf_w66f6JVm7jYaoxXI5f236uTgpV6dvu2rkm1pjF5VfxIOcfKt1CDEIHiu1WliL9dLsC8JXouescIuSxOygvQg35_d6vghWKL6jdcTbxheziSDx5H0jgvIPGVunMEmPLRmXCRQm50LnNk5ZBIwOd8PkuD3wjZEdPcmw9qJBRRmUs/s400/3083-1-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-lktHDrvhnqiXFnQf_w66f6JVm7jYaoxXI5f236uTgpV6dvu2rkm1pjF5VfxIOcfKt1CDEIHiu1WliL9dLsC8JXouescIuSxOygvQg35_d6vghWKL6jdcTbxheziSDx5H0jgvIPGVunMEmPLRmXCRQm50LnNk5ZBIwOd8PkuD3wjZEdPcmw9qJBRRmUs/s320/3083-1-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Rie vit avec son jeune fils et sa mère depuis qu'elle a divorcé. Modeste papetière, elle a vécu un drame (que je ne dévoilerai pas). Elle a remarqué qu'un homme revient souvent dans sa boutique. Exactement le contraire d'un dragueur: un type timide, qui lui achète assez régulièrement du matériel à dessin. Un jour, il s'adresse à elle plus directement, dit s'appeler Daisuke et exprime une envie d'amitié. Doucement, mais sûrement, le duo devient un couple harmonieux. Oui, mais Daisuke, bûcheron, meurt dans un accident du travail: Rie n'a alors d'autre choix que d'organiser seule les obsèques de son mari. Elle rencontre ensuite son beau-frère. Qui ne reconnaît pas le défunt sur les photos ! J'arrête mon résumé: ce n'est que le début du film. Cette introduction pose un mystère. Plusieurs surprises surviendront au film du métrage - je crois presque impossible de les anticiper. Autant le dire tout net: <b>A man</b> est à mes yeux un excellent <i>thriller</i>. Mais ce qui est formidable, en fait, c'est qu'il est aussi... autre chose.<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrvDaHJX1BBThVJxM8u78dHz7qa4OwIjZ5nN5_p6_Spjy5L8siHULQiBfqP7ZOroTNiauOGPOXCXKhxKeNMduPqbrc1qrPyH1Q3wfQsoqwLC7QO-3Q8TiKDYy47r6VYqEuQowHx7bp7szR7NwCCXprirhHwidS4BqlkJnL_KUa2uBw02iNFsdu0lAbr3I/s400/3083-2-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrvDaHJX1BBThVJxM8u78dHz7qa4OwIjZ5nN5_p6_Spjy5L8siHULQiBfqP7ZOroTNiauOGPOXCXKhxKeNMduPqbrc1qrPyH1Q3wfQsoqwLC7QO-3Q8TiKDYy47r6VYqEuQowHx7bp7szR7NwCCXprirhHwidS4BqlkJnL_KUa2uBw02iNFsdu0lAbr3I/s320/3083-2-moyen.jpg" width="320" /></a></div>J'ai lu une critique qui le qualifiait de "<i>labyrinthe psychologique</i>". C'est assez bien trouvé. Faisons simple: le film nous parle d'identité. Qu'est-ce qui, au milieu d'un groupe, nous détermine comme individu unique ? Peut-on échapper au carcan de ce que l'on est par atavisme familial ou à l'inverse réussir à façonner une personnalité différente ? Quel poids symbolique fait peser sur nous le nom que nous portons ? Bon... je conçois que, présenté ainsi, <b>A man</b> peut sembler complexe. Il l'est, mais, en même temps, je trouve qu'il pose des questions potentiellement universelles et reste donc - relativement - accessible. La version originale japonaise réclame du spectateur des efforts soutenus de concentration, mais le récit y gagne en authenticité. Âmes sensibles, attention: les personnages vivent de rudes épreuves et n'avancent pas nécessairement tous vers une forme d'apaisement intime. La dernière scène nous laisse d'ailleurs face à un choix possible, ce que vous pourriez trouver délicat, voire inconfortable. Comment savoir ? En allant au cinéma, pardi ! S'il est encore temps...<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6Qk5AczrE35-adE_rODSembKsmnb91T7YiypKVGHrKmav7CVjGDSf1LZHZgFWJVx9KfJDfD6d4PyK7OE4EQ2HTkFajhm9-Lzhr5m37Wc5hcSxP87y43d600KLeJTNPpXoTLYkuy9IRd39obeVXrGbDOPMS_-XYHVCXiTOFZVaL0g7B-CQRpdRHX5e1_Y/s194/3083.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6Qk5AczrE35-adE_rODSembKsmnb91T7YiypKVGHrKmav7CVjGDSf1LZHZgFWJVx9KfJDfD6d4PyK7OE4EQ2HTkFajhm9-Lzhr5m37Wc5hcSxP87y43d600KLeJTNPpXoTLYkuy9IRd39obeVXrGbDOPMS_-XYHVCXiTOFZVaL0g7B-CQRpdRHX5e1_Y/s1600/3083.jpg" width="194" /></a></div>A man<br />Film japonais de Kei Ishikawa (2022)<br /></b>Un homme</i>, oui... et ce titre - simplissime - vaut pour une oeuvre cinématographique compliquée, mais d'une puissance étonnante. Difficile d'en trouver de comparable: j'ai juste pensé au premier film de Kiyoshi Kurosawa que j'ai pu voir, le très éprouvant <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2015/02/hypnotique.html"><b>Cure</b></a> (1997). Réflexion faite, <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2018/03/il-etait-une-ile.html"><b>Profonds désirs des dieux</b></a> (Shôhei Imamura / 1968) reste sans doute le film japonais le plus déroutant que je connaisse...<br /><br /><b>----------<br />Envie d'aller plus loin ?</b><br /><a href="http://www.surlarouteducinema.com/archive/2024/02/04/a-man-6483680.html">Pascale</a> a aussi aimé le film, sans forcément y voir les mêmes choses. Vous constaterez que <a href="https://letourdecran.wordpress.com/2024/02/14/a-man/">Princécranoir</a>, lui, émet davantage de réserves ! Arrivée, elle, un peu plus tard, <a href="http://dasola.canalblog.com/2024/03/a-man-kei-ishikawa.html">Dasola</a> pourrait donc... les départager.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-61609648033772515192024-03-08T08:00:00.029+01:002024-03-08T08:00:00.141+01:00Judith et les autres<div style="text-align: justify;">J'aurais sans doute pu vous parler aujourd'hui de Judith Godrèche. L'idée que des réalisateurs comme Benoît Jacquot et Jacques Doillon aient pu abuser d'elle quand elle était ado m'épouvante franchement. J'entends parfois une petite musique qui suggère aussi que le milieu du cinéma est gangréné par la violence. Difficile de ne pas y penser...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEmO0ShtwG9ErrcmLHRk-qpUICCR7Yefq-tDxRvQK-QAq4nzYqcw6HJovhZLRr9djzDswJyz2vLBX8loLJXOb8GhF1Ls6m774oWGfqrk9kmAdHOKEn3RTvki0rNWvr2_cqRQiYfuII0CITMADTEAR_EUq-QjbvoI4nMrAeZsIzvkR4YBncGQ75rIQmMXc/s400/3082-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEmO0ShtwG9ErrcmLHRk-qpUICCR7Yefq-tDxRvQK-QAq4nzYqcw6HJovhZLRr9djzDswJyz2vLBX8loLJXOb8GhF1Ls6m774oWGfqrk9kmAdHOKEn3RTvki0rNWvr2_cqRQiYfuII0CITMADTEAR_EUq-QjbvoI4nMrAeZsIzvkR4YBncGQ75rIQmMXc/s320/3082-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Aujourd'hui, comme tous les 8 mars, c'est la Journée internationale des droits des femmes. L'année passée, le Centre national du cinéma et de l'image animée constatait une différence de 21% entre le salaire brut moyen d'une réalisatrice et celui d'un homologue masculin. Évidemment, l'égalité n'est pas non plus de mise dans d'autres milieux et, dans ce cadre, l'intégrité physique et morale n'est pas en cause. N'empêche: la discrimination est incompréhensible et inacceptable. Sans qu'elles s'expriment, je suis sûr qu'il y en a dans mon entourage !<br /><br />Au cinéma, les femmes sont minoritaires dans nombre de métiers techniques. Le plus important à mes yeux ? L'égalité des chances. Cela signifie que, si une petite fille ou une jeune femme ambitionne de faire carrière dans ce domaine, la qualité relative de son travail doit lui permettre d'être considérée comme le serait un petit garçon ou un jeune homme. C'est utopique, peut-être, mais je veux croire que c'est possible aussi - et sans grand chambardement sociétal. Demain midi, j'ai l'intention de vous présenter un autre film, sans lien thématique avec ma chronique d'aujourd'hui. Cela ne veut pas dire que je me désintéresse du sujet. Je suis même curieux de vos avis...<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-86226444996156455702024-03-06T12:00:00.165+01:002024-03-06T12:00:00.139+01:00Chinoiserie<div style="text-align: justify;">Je n'avais plus vu de film chinois depuis le mois d'août... 2020 ! Derrière le cinéma japonais, le cinéma sud-coréen a pris un ascendant très net dans mes choix de programmation lié aux films asiatiques. Je doute fort que <b>Railroad tigers</b> inverse la tendance: dans les salles françaises, ce <i>blockbuster </i>avec Jackie Chan est d'ailleurs resté inédit.<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4jWbIhRvP8vtv5xGRhXJsqF2Ih_4-XuwY0fv7MPC5-5DBu58ZBqwSWQWiobw7e2FSEZefWRueWSF0BLj9C0SbIOm6oD88NjBgZU-TE0rjlLiKfpps3KQj5w6As5hCsBz1CtpPOpwfT4AkwESpk2V-uGPwntASup1dQMOdc_77o-57NzUmtY0yAr9sKVs/s400/3081-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4jWbIhRvP8vtv5xGRhXJsqF2Ih_4-XuwY0fv7MPC5-5DBu58ZBqwSWQWiobw7e2FSEZefWRueWSF0BLj9C0SbIOm6oD88NjBgZU-TE0rjlLiKfpps3KQj5w6As5hCsBz1CtpPOpwfT4AkwESpk2V-uGPwntASup1dQMOdc_77o-57NzUmtY0yAr9sKVs/s320/3081-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Quoi ? Tu ne connais pas Jackie Chan ? Je te fais donc un petit topo. Né à Hong Kong le 7 avril 1954, Chan Kong-sang s'illustre d'abord comme spécialiste des arts martiaux et coche en prime les cases d'acteur, chanteur, cascadeur, scénariste, réalisateur et producteur. Bon... la photo, c'est Zitao Huang, un autre acteur de <b>Railroad tigers</b>. <br /><br />Je reconnais avoir privilégié la qualité de l'image pour parler d'un film censé se dérouler au début des années 40, alors que le Japon belliciste s'est permis de coloniser ses voisins. Cette vraie tragédie nous est racontée comme un <i>cartoon </i>à images réelles. Le scénario tourne autour d'un vague groupe de résistants, dont la volonté première semble consister à ridiculiser les troupes de l'occupant. Jusqu'au jour où il décide d'une action plus forte: le sabotage du pont ferroviaire par lequel l'ennemi se ravitaille. Le tout début du film montre des enfants d'aujourd'hui en sortie scolaire et ouvre une leçon d'histoire à haute teneur patriotique... voilà ce que j'avais imaginé. Erreur: <b>Railroad tigers </b>adopte un ton bouffon et maintient ce cap quasi-parodique deux heures durant. Spectaculaire, mais dispensable.<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjR3qqOIYAHyt1_9h7M2rTJYi4jdho56Wf-_GwDbouCv26U0HsICik6VsVCQqZCupSUkqEwsASqpbQ3WOxV2Xf__AqWYNoLJlyVozx1MWnp7gO9OBv9V1qjRF3LG86zUURqEje8N6yfFRtpumyqNXRRaLJjghDyRIyJBxVBAYFB6cwSOV8H1pYAbjN4LYk/s194/3081.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjR3qqOIYAHyt1_9h7M2rTJYi4jdho56Wf-_GwDbouCv26U0HsICik6VsVCQqZCupSUkqEwsASqpbQ3WOxV2Xf__AqWYNoLJlyVozx1MWnp7gO9OBv9V1qjRF3LG86zUURqEje8N6yfFRtpumyqNXRRaLJjghDyRIyJBxVBAYFB6cwSOV8H1pYAbjN4LYk/s1600/3081.jpg" width="194" /></a></div>Railroad tigers<br />Film chinois de Ding Sheng (2016)</b></i><br />Ma note reste relativement généreuse, hein ? Les scènes de bataille bénéficient en effet de chorégraphies soignées, même si irréalistes. Très vite, j'ai repensé à ce film indien dont je vous ai parlé en fin d'année dernière: <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2023/12/le-reveil-du-tigre.html"><b>Tiger 3</b></a> (qui, lui, nous venait d'Inde). Mon félin bagarreur préféré reste <b>Tigre et dragon</b> - à revoir et à chroniquer. D'autres films chinois à proposer ? Je n'en ai guère en ligne de mire...<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-12880189518596698132024-03-04T12:00:00.281+01:002024-03-04T12:00:00.238+01:00Déliiiiiire !<div style="text-align: justify;">Autant le dire tout de suite: je ne me suis jamais vraiment intéressé aux créations de Salvador Dalí (1904-1989). Le nom de l'artiste catalan m'est bien sûr familier, mais son parcours largement inconnu. C'est sans attente que je suis allé voir <b>Daaaaaalí !</b>, le douzième opus de Quentin Dupieux au rayon des long-métrages. Une pure bizarrerie !<br /><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAVmfPXInxlnsn5Iq5BnDs9NrePOACMJHTtrC8h2wfC5XxWJOHhgjwJDKNOnEqgtuHe8agDkJ0GH45h-W4zGly1hWN8eg7bbvOqJ9K2fCTFWXf3qMrMInaFRBJ2nWXSsLY6DQ0rOs4lIOvpgzaVgCRJ3Zcqul7yyxP5d6PFpg_51RbcX71l8GGhtXrBSw/s400/3080-1-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAVmfPXInxlnsn5Iq5BnDs9NrePOACMJHTtrC8h2wfC5XxWJOHhgjwJDKNOnEqgtuHe8agDkJ0GH45h-W4zGly1hWN8eg7bbvOqJ9K2fCTFWXf3qMrMInaFRBJ2nWXSsLY6DQ0rOs4lIOvpgzaVgCRJ3Zcqul7yyxP5d6PFpg_51RbcX71l8GGhtXrBSw/s320/3080-1-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Bon... les habitués du cinéaste ne seront pas étonnés et je suppose que les nombreux aficionados du peintre ne le seront pas davantage. Je crois toutefois utile de préciser que <b>Daaaaaalí !</b> n'a rien d'un <i>biopic </i>ordinaire. Sans revenir sur sa vie ou son travail artistique, le film nous plonge dans une étrangeté... qu'il n'aurait pas forcément reniée. Surréaliste ? Peut-être bien, oui, mais le Salvador qui s'agite à l'écran apparaît surtout très prétentieux et ne cesse de frustrer la journaliste à laquelle il a pourtant accepté d'accorder une interview. L'idée maîtresse du film est de confier le rôle de cet inconstant personnage à six acteurs différents. Que dire ? Édouard Baer et Jonathan Cohen m'ont semblé les mieux lotis, devant Gilles Lellouche et Pio Marmaï. Quoi qu'il en soit, chacun s'en sort dignement, sans cabotinage autre que celui que leur modèle exige. Didier Flamand et Boris Gillot complètent le <i>casting</i>: moins connus, plus âgés, mais bien en phase...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRIrYFU75Wl-2prKnwIkiYR4CJaLfS81GxN2momZpj45FQ1o_jOwmEiWhHNp2b3dQAUE3OhiIMLVc9VA2dkb7WP0jpn2BX0BxA781HZ81o9VMMzHdiYJ5MHb9_CWfUDJ07UJ83zEGwMcjk_V4lNBXx9TewwyB4aJI5EaYtcq0vVdf74TYsK3Rmv31zYx8/s400/3080-2-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRIrYFU75Wl-2prKnwIkiYR4CJaLfS81GxN2momZpj45FQ1o_jOwmEiWhHNp2b3dQAUE3OhiIMLVc9VA2dkb7WP0jpn2BX0BxA781HZ81o9VMMzHdiYJ5MHb9_CWfUDJ07UJ83zEGwMcjk_V4lNBXx9TewwyB4aJI5EaYtcq0vVdf74TYsK3Rmv31zYx8/s320/3080-2-moyen.jpg" width="320" /></a></div>J'ai donc passé un moment sympa devant ce <b>Daaaaaalí !</b> aux visages multiples, d'autant qu'Anaïs Demoustier tient le principal rôle féminin. Seules quelques "blagues" m'ont paru un peu lourdingues sur la durée. Ou disons relativement gratuites: je pense notamment à une colère homérique, interprétée par l'ami Romain Duris. Rien de rédhibitoire. Comme le film ne dure qu'une heure vingt, je n'ai pas ressenti d'ennui. Mieux: je continue même d'être assez admiratif de la façon dont Quentin Dupieux trace son sillon au coeur d'un cinéma français pourtant peu enclin à offrir de telles excentricités, habituellement. Admettons qu'il est unique: j'espère juste qu'il saura aussi évoluer vers d'autres horizons pour se réinventer de manière plus radicale. Tels quels, ses films, bien qu'étonnants, me semblent un peu vains. Je suis sévère, certes, mais c'est plus une exigence qu'un reproche. Oui, le réalisateur est officier des Arts et des Lettres, tout de même !<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJBUiGDQDj9obw5zKOUyujQUXtCgtHSGmViz4hyPIZVCb32MajmL39u6rjwNxSerQ39rCxKbSvMioWbc8Ftnu2GloAy9HpoLCwJeuyl7azS2cs8xdri16AeCCJdXDH0V8q8qvCTEa4g7utxmWJCNGomEYciKMmjxWwhSm2i52K6BS8udAe7eLjtBgI-hU/s194/3080.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJBUiGDQDj9obw5zKOUyujQUXtCgtHSGmViz4hyPIZVCb32MajmL39u6rjwNxSerQ39rCxKbSvMioWbc8Ftnu2GloAy9HpoLCwJeuyl7azS2cs8xdri16AeCCJdXDH0V8q8qvCTEa4g7utxmWJCNGomEYciKMmjxWwhSm2i52K6BS8udAe7eLjtBgI-hU/s1600/3080.jpg" width="194" /></a></div>Daaaaaalí !<br />Film français de Quentin Dupieux (2024)</b></i><br />Les Dupieux se suivent, ne se ressemblent pas, mais évoluent tous dans le registre de l'humour absurde: c'est une signature d'auteur. Avec un peu de recul, je dois admettre que je préfère certains films précédents comme <b><a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2015/03/aucune-raison.html">Rubber</a> </b>(2010), <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2021/02/le-look-coco.html"><b>Le daim</b></a> (19) ou <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2021/07/une-mouche-en-majeste.html"><b>Mandibules</b></a> (21). Et je constate alors qu'en écrivant cela, je me répète, moi aussi ! Auriez-vous d'autres grands films décalés à suggérer ? Je vous écoute.<br /><b><br />----------<br />Un rapide regard sur un autre blog ?</b><br />Pascale - la veinarde ! - avait découvert le film à la Mostra de Venise. Elle tenait à ne pas trop en dévoiler: <a href="http://www.surlarouteducinema.com/archive/2024/02/07/daaaaaali-6484128.html">sa chronique</a> reste disponible pour vous faire une idée plus complète... avant le prochain Dupieux. D'ici là, vous avez aussi le temps de lire la chronique de <a href="https://letourdecran.wordpress.com/2024/02/11/daaaaaali/">Princécranoir</a>. Et de vérifier que le retour de <a href="http://dasola.canalblog.com/archives/2024/02/17/40208800.html">Dasola</a>, lui aussi, s'avère plutôt positif !<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-78425682805901767022024-03-02T12:00:00.309+01:002024-03-02T12:00:00.127+01:00Deux visages de Marcello<div style="text-align: justify;">Allez, un p'tit diptyque pour terminer la semaine ! Je juge intéressant d'en consacrer un à Marcello Mastroianni. J'ai vu deux de ses films consécutivement, en "rattrapant" le premier et en ayant la possibilité d'enchaîner avec un second, imprévu. Ce n'est qu'après que j'ai réalisé que l'acteur italien aurait eu cent ans cette année. Le 28 septembre...</div><div style="text-align: justify;"> </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_VRmmlEIvhFm1JSZHl5THSrsinCp2T4mh5LrELazKJ49t6VqBhg7Dy8MxAj_mNrChZidzcQgd5x9p1T2Z6Ge9fFAfwKshVNNNyrvTcUYBwzLrjh-D45GRN_hxp9Vix_RUAswik22dlT9RKNICAB9Z-UTwLBAqRafixBdR8mdDguVbEJyWB3sVxWMHjAk/s400/3079-1-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_VRmmlEIvhFm1JSZHl5THSrsinCp2T4mh5LrELazKJ49t6VqBhg7Dy8MxAj_mNrChZidzcQgd5x9p1T2Z6Ge9fFAfwKshVNNNyrvTcUYBwzLrjh-D45GRN_hxp9Vix_RUAswik22dlT9RKNICAB9Z-UTwLBAqRafixBdR8mdDguVbEJyWB3sVxWMHjAk/s320/3079-1-moyen.jpg" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQYcvwUB3u4Nzz4pj9E2TwjOJ8rKJgwY5g8e5tk8QK75KLvaW7nMp5tV4HKoZQZF1iXr28S4cGKzIXsAkGcL3Y00syfrpf9uL1Oa2yyfnez1PUoVrv0tbQysg4V5fYzNsHgb6TgEKaFTcqyKawoh60Y39V9k-N5j_sBRqOdg8x23NzG1SgkUaTR4N2XjA/s194/3079-2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQYcvwUB3u4Nzz4pj9E2TwjOJ8rKJgwY5g8e5tk8QK75KLvaW7nMp5tV4HKoZQZF1iXr28S4cGKzIXsAkGcL3Y00syfrpf9uL1Oa2yyfnez1PUoVrv0tbQysg4V5fYzNsHgb6TgEKaFTcqyKawoh60Y39V9k-N5j_sBRqOdg8x23NzG1SgkUaTR4N2XjA/s1600/3079-2.jpg" width="194" /></a></div><div style="text-align: justify;"><b> </b><i><b>Léo le dernier<br />Film britannique de John Boorman (1970)</b><br /></i>Un comédien de légende associé avec l'un des très bons réalisateurs anglais de sa génération: c'est la clé de mon envie de voir ce film. Mastroianni y interprète un grand bourgeois de Londres, en cours d'installation dans l'hôtel particulier dont il a hérité de son père. Caractéristique inattendue: notre homme n'a d'autre but dans la vie que l'observation des oiseaux à la longue-vue. En ville, les volatiles présentent peu d'intérêt, mais les voisins peuvent parfois compenser. Surtout s'ils sont noirs, pauvres et - potentiellement - dangereux. Léo, en garçon bien éduqué, va devoir jouer au redresseur de torts. En faisant quoi ? Et avec quels résultats ? À vous de voir, désormais. Il m'a fallu du temps pour accrocher à un scénario clairement déjanté. Mais ! J'ai beaucoup aimé la fin du film... pour le moins pétaradante !<br /><br /><i>NB: j'ai cherché quelques liens chez mes comparses de blog habituels. Au final, j'ai fait chou blanc, en dépit de mes espoirs. Bon, tant pis...</i></div><div style="text-align: justify;"><i> </i></div><div style="text-align: justify;"><b>----------</b></div><div style="text-align: justify;"><i><b> </b></i></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPswEW0A076rSTZiAjFOcwVyPG1J9yf6Lb9r08MLrMH37NSJoMwSN6HduJBuRYNEsMHsZJyyTfC1x1XKxYPJaQzVYEk50sbVllphQNc3uiUIaa74csRQLQ2CsbZO57D8fEwIz2MXrpmn0LZOfzFkNLkQkaC2uslnOj4YtWlmke2KmtgSi4yZdo4eNPGCg/s400/3079-2-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPswEW0A076rSTZiAjFOcwVyPG1J9yf6Lb9r08MLrMH37NSJoMwSN6HduJBuRYNEsMHsZJyyTfC1x1XKxYPJaQzVYEk50sbVllphQNc3uiUIaa74csRQLQ2CsbZO57D8fEwIz2MXrpmn0LZOfzFkNLkQkaC2uslnOj4YtWlmke2KmtgSi4yZdo4eNPGCg/s320/3079-2-moyen.jpg" width="320" /></a></div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9vJgQRbQILd2OgwZFWrRgPI4IIghAHenylzkaCRfVPCYWp1wgXoldxFsVvEEXx5ZOul3obEAq-tSDuoQDHd1s63iwBzyCJkxtk2SJx2IY33gvSow1czg6PxZPvLh4htq8X1AP6vFhBnhoN0hnhhrHCtsvHQFNsdTIkjh008dR9K8q8g6Plm951Xcgggg/s194/3079-2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9vJgQRbQILd2OgwZFWrRgPI4IIghAHenylzkaCRfVPCYWp1wgXoldxFsVvEEXx5ZOul3obEAq-tSDuoQDHd1s63iwBzyCJkxtk2SJx2IY33gvSow1czg6PxZPvLh4htq8X1AP6vFhBnhoN0hnhhrHCtsvHQFNsdTIkjh008dR9K8q8g6Plm951Xcgggg/s1600/3079-2.jpg" width="194" /></a></div><i><b>Mariage à l'italienne<br />Film italien de Vittorio de Sica (1964)</b><br /></i>C'est amusant: ce film permet à Mastroianni de jouer un personnage presque parfaitement opposé à celui que je viens juste d'évoquer. Napolitain, Domenico ressemble fort à un parvenu de la pire espèce. Pendant la guerre, un soir de bombardement, il découvre une femme honteuse de se prostituer. Le fait qu'elle préfère alors risquer sa vie plutôt que de partir s'abriter n'a pas l'air de l'émouvoir beaucoup. Pourtant, une fois le danger écarté, il tombe si nettement amoureux de la demoiselle qu'il l'aide à sortir de sa maison close et l'installe dans un bel appartement. Sauf que... ce n'est pas si simple, bien sûr. Et alors ? Ce que j'imaginais être une comédie devient vite grinçant. Avec, dans le registre doux-amer souvent caractéristique du cinéma italien de cette époque, une remarquable prestation de Sophia Loren. En un mot: je m'en suis délecté. D'autres opus du même réalisateur sont encore meilleurs, certes, mais pas question de bouder ce plaisir !<br /><br /><i>NB: cette fois, les copines et copains ont répondu présent en nombre. D'autres textes vous attendent chez <a href="http://dasola.canalblog.com/archives/2008/08/01/10070896.html">Dasola</a>, <a href="http://eeguab.canalblog.com/archives/2010/05/22/17801631.html">Eeguab</a>, <a href="http://inisfree.hautetfort.com/archive/2009/02/09/mariage-a-l-italienne.html">Vincent</a> et <a href="https://films.oeil-ecran.com/2017/05/28/mariage-italienne/">Lui</a>. Dédicace à <a href="http://livresque-sentinelle.blogspot.be/2014/09/mariage-litalienne-de-vittorio-de-sica.html">Sentinelle</a>, une ex-belle plume de la blogosphère cinéma !<br /></i></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><b>----------<br />PS: d'autres films avec Mastroianni sont sur le blog...<br /></b>- <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2014/07/braquage-litalienne.html"><b>Le pigeon</b></a> / Mario Monicelli / 1958,<br />- <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2021/08/jeux-de-dupes.html"><b>La dolce vita</b></a> / Federico Fellini / 1960,<br />- <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2021/01/une-de-trop.html"><b>Divorce à l'italienne</b></a> / Pietro Germi / 1961,<br />- <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2019/03/dans-le-tourbillon.html"><b>8 1/2</b></a> / Federico Fellini / 1963,<br />- <b><a href="http://1001bobines.blogspot.com/2010/06/hommage-aux-peres.html">L'événement le plus important...</a> </b>/ Jacques Demy / 1973,<br />- <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2014/05/breve-rencontre.html"><b>Une journée particulière</b></a> / Ettore Scola / 1977,<br />- <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2014/02/un-regard-sur-litalie.html"><b>La terrasse</b></a> / Ettore Scola / 1980,<br />- <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2017/03/ecrans-magiques.html"><b>Splendor</b></a> / Ettore Scola / 1989. <br /></div>Unknownnoreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-29470884703383951392024-02-29T12:00:00.214+01:002024-02-29T12:00:00.134+01:00Une lumière à suivre<div style="text-align: justify;">Dany Boon, Kev Adams, Philippe Lacheau... et j'en oublie, à coup sûr. Lorsqu'il s'agit de parler du cinéma français comique, il arrive souvent que les mêmes noms reviennent et nourrissent l'idée d'une tradition perdue. Pierre Richard, Bourvil ou Louis de Funès, c'était autre chose. Enfin, c'est ce que vous prétendront certains nostalgiques. Pourtant...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWE7GBg73LVvl_3c8AZtLTxb_hcOelixC_bm7oLbW56a4_F33rkYIET5pakNyVDWCvRh5yxGNguYjv7DFA3j_0l_kaJk1O3yU599SivPtiqgVnGpP0fXkXLrH50G8yemAANv5CQGRGaWzX7GD3q6OfPdUw4yPqufk0GeDhKK8jyDktH868sc83jOa2S2M/s400/3078-1-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWE7GBg73LVvl_3c8AZtLTxb_hcOelixC_bm7oLbW56a4_F33rkYIET5pakNyVDWCvRh5yxGNguYjv7DFA3j_0l_kaJk1O3yU599SivPtiqgVnGpP0fXkXLrH50G8yemAANv5CQGRGaWzX7GD3q6OfPdUw4yPqufk0GeDhKK8jyDktH868sc83jOa2S2M/s320/3078-1-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Pourtant, moi qui suis de fait assez exigeant en termes de comédies cinématographiques, je me refuse à me tenir à l'écart du genre. Disons que je suis sélectif, si vous le voulez, et c'est bel et bien ainsi qu'aujourd'hui, j'ai le grand plaisir de vous présenter <b>L'étoile filante</b>. J'avoue tout: je n'avais pas entendu parler de ce film avant sa sortie dans les salles, fin janvier, mais je connaissais le duo qui l'a réalisé. Trois des quatre autres opus signés Dominique Abel et Fiona Gordon figurent d'ailleurs déjà en index sur <i>Mille et une bobines</i>. Leur univers burlesque est leur marque de fabrique et leur esprit clownesque, lui, s'accommode d'histoires résolument différentes les unes des autres. Dans celle-là, il faut imaginer qu'un terroriste converti comme patron de bar se sente de nouveau préoccupé à l'idée d'être démasqué. Jusqu'au jour, en tout cas, où sa bande lui permet de disparaître après avoir repéré un sosie ! Une vie pour une autre, comme on dit...</div><div style="text-align: justify;"><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhnVMOhwlA8GEbv7YPrFOL7lD9ySd1v6Vreu6lBwQ1NxeCxTYaXWyUe-fugMBg1u1TjSFsdbyyWi4x9OAK8WWF3oqMGYHLO0OBzprpWV5rolSVfUoqYzR_rGlth7H6UIPnnoVyWbvPQ9i-4D4UeapCgz6D4lxw5QJYuJee8VANGR5GR3EAHVG3FMdYMnI/s400/3078-2-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhnVMOhwlA8GEbv7YPrFOL7lD9ySd1v6Vreu6lBwQ1NxeCxTYaXWyUe-fugMBg1u1TjSFsdbyyWi4x9OAK8WWF3oqMGYHLO0OBzprpWV5rolSVfUoqYzR_rGlth7H6UIPnnoVyWbvPQ9i-4D4UeapCgz6D4lxw5QJYuJee8VANGR5GR3EAHVG3FMdYMnI/s320/3078-2-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Une suite de quiproquos s'ensuit et je vous laisse découvrir le film pour savoir s'ils vous amuseront ou pas. Il y a un peu de mélancolie dans le cinéma d'Abel et Gordon, depuis 2005 et leur premier long avec leur comparse Bruno Romy (ici "simple" acteur). On les présente en héritiers de Chaplin et de Tati, des Deschiens et d'Aki Kaurismäki. C'est à la fois flatteur et légitime, comme vous pourrez le constater. Près de sept ans après leur précédente création, <b>L'étoile filante</b> divise pourtant et semble s'être attiré d'assez mauvaises critiques. Pas seulement, fort heureusement, et ceux qui parlent d'un cinéma répétitif se fourvoient, à mon sens: ce cinéma est juste constant. Fidèle à lui-même et aux mondes décalés qu'il fabrique. Seule la fin m'est apparue un peu abrupte, cette fois, et ce n'est qu'un petit détail face à l'inventivité des artistes - lui de Belgique, elle du Canada. J'aimerais un jour les voir sur scène, puisqu'ils viennent du spectacle vivant, mais je crains que cet espoir reste vain, pour être franc. Raison de plus de ne pas les lâcher au cinéma. <i>The show must go on</i> !<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj49vfSuZ6RnA4JW_nrSDEzDSuIDi_M1_QgX0O0sTRAKepMl_uz7glnywS0W-8iHio4dXR9b2rEAiRKrgs6-m1vih8KgNE7WQzUoMralMeUL9FVUVmnTOxqrOHYXuqF8KlZLO4ZbrcTcHyKOYIEydtAt2XAnK3ZH2Ck2WZHQhTryu6v5Bj7V4tygcQu7vk/s194/3078.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj49vfSuZ6RnA4JW_nrSDEzDSuIDi_M1_QgX0O0sTRAKepMl_uz7glnywS0W-8iHio4dXR9b2rEAiRKrgs6-m1vih8KgNE7WQzUoMralMeUL9FVUVmnTOxqrOHYXuqF8KlZLO4ZbrcTcHyKOYIEydtAt2XAnK3ZH2Ck2WZHQhTryu6v5Bj7V4tygcQu7vk/s1600/3078.jpg" width="194" /></a></div>L'étoile filante<br />Film (franco-)belge de Dominique Abel et Fiona Gordon (2024)</b></i><br />Une petite perle qui mérite toute votre considération ! C'est un film rare, éloigné de ceux qui assurent des millions d'entrées en salles. Vous savez quoi ? C'est agréable de voir quelque chose de "différent". N'hésitez surtout pas à poursuivre avec <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2001/10/revoir-la-normandie.html"><b>La fée</b></a> ou <b><a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2017/05/la-tante-egaree.html">Paris pieds nus</a> </b>! J'aime les références de ce cinéma... et le fait qu'il soit francophone. Cela dit sans vouloir vous priver de Kaurismäki (<a href="http://1001bobines.blogspot.com/2023/10/lamour-pour-sauveur.html"><b>Les feuilles mortes</b></a>).<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-15357827240475716822024-02-28T12:00:00.201+01:002024-02-28T12:00:00.151+01:00Bouli autrement<div style="text-align: justify;">C'est par hasard, un dimanche matin, que je suis tombé sur un sonore de <i>France Inter</i> qui évoquait les derniers projets de Bouli Lanners. D'ailleurs, pour être honnête, il me semble que son intérêt croissant pour les arts de la marionnette m'était connu. Le comédien belge possédait déjà un petit atelier, à Liège. Il l'a transformé en théâtre...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzxAYNDiI9JtE1lhb8YUeCCG-zh179kiGC5aiQvEiOCCLR6PvVTK38akX8brd33WjfTZEjLerecOURQ0eiB7RBrZ8sxAepFhDcEJs1M0sKJf24PraA3uN8BkA6-u0cAiV8rWszuBT98ld2ja2aFLTuAeRuE3Zv6CiGnpV7guZJtphQ8Wc6mgPseeb6Zn0/s400/3077-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzxAYNDiI9JtE1lhb8YUeCCG-zh179kiGC5aiQvEiOCCLR6PvVTK38akX8brd33WjfTZEjLerecOURQ0eiB7RBrZ8sxAepFhDcEJs1M0sKJf24PraA3uN8BkA6-u0cAiV8rWszuBT98ld2ja2aFLTuAeRuE3Zv6CiGnpV7guZJtphQ8Wc6mgPseeb6Zn0/s320/3077-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Comment lui reprocher de travailler avec son épouse ? Impossible. Élise Ancion a elle-même hérité de la collection de son père, Jacques. Pour l'aider à la rénover, Bouli choisit de mettre en pause sa carrière d'acteur-réalisateur cinéma et télé, sans annoncer de date de retour. Il fait état de l'évolution du monde artistique et de ses propres goûts. Et il assume s'être lancé dans une activité "<i>contre-rentable</i>" (je cite) !<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrny8VkYqiVcmPzWrqjXjC9fPF19otm62S8P9EDwyZgGeOMoDDCUaq_Snpc14xLrlhXnhf_065qUcf-233jJXOHIQh-cnZZVkoIcS4EgguIgKS-VT3EXao1EnnmLTkDZuCOeXpf70Me0EeMXqzjaD-6FTM_HGApOoljCrgWPOIdjUgY5-pp8m6GKclCzg/s400/3077-2-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrny8VkYqiVcmPzWrqjXjC9fPF19otm62S8P9EDwyZgGeOMoDDCUaq_Snpc14xLrlhXnhf_065qUcf-233jJXOHIQh-cnZZVkoIcS4EgguIgKS-VT3EXao1EnnmLTkDZuCOeXpf70Me0EeMXqzjaD-6FTM_HGApOoljCrgWPOIdjUgY5-pp8m6GKclCzg/s320/3077-2-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Elle reste traditionnelle à Liège, où jusqu'à une soixantaine de scènes coexistaient il y a de cela un siècle. Celle que Bouli a décidé d'animer s'appelle le <i>Théâtre de la Couverture chauffante. </i>En tout, elle emploie trois personnes: deux manipulateurs, sa femme et lui, et un bruiteur. Elle offre 25 places, en vertu des principes écologiques du comédien. Le reportage précise aussi que, cet été, Bouli sera à l'affiche d'un film d'Antoine Raimbault, <b>L'affaire Dali</b>, où il interprètera José Bové. Affaire à suivre, les amis... et je serai certainement au rendez-vous !<br /><br /><b>----------<br />Pour aller plus loin...</b><br />Je dévoile mes sources et voici donc <a href="https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-zoom-de-la-redaction/le-zoom-du-dimanche-04-fevrier-2024-7496474">le lien du podcast</a> de <i>France Inter </i>évoqué en introduction de mon texte. En prime, je vous propose <a href="https://www.lesoir.be/517718/article/2023-06-06/bouli-lanners-et-elise-ancion-soffrent-une-nouvelle-vie-parmi-les-marionnettes">celui d'un article</a> du quotidien belge <i>Le Soir</i> (dont j''ai "emprunté" la photo). D'autres amateurs et connaisseurs dans la salle ? Je reste à l'écoute...<br /><br /><b>... et partir en voyage ?</b><br />Un jour, peut-être, j'irai visiter Liège. Trouvée sur Wiki Commons sous la signature d'Alexander Savin, <a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Liege_View_03.jpg">la seconde image</a> en crée l'envie !<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-25306265421345276422024-02-26T12:00:00.219+01:002024-02-26T12:00:00.143+01:00Voyage à deux<div style="text-align: justify;">Souvenez-vous: tout début janvier, je vous ai parlé de Wim Wenders comme d'un cinéaste voyageur. J'affinerai mon propos aujourd'hui pour vous présenter un de ses premiers films: <b>Alice dans les villes</b>. Un long-métrage qui démarre aux États-Unis et passe par Amsterdam avant de terminer en Allemagne. Un opus imparfait... mais touchant !</div><div style="text-align: justify;"><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNVET3psDu9xzOB1HwP8XuvRj3Cal5Bc805rHg-RReUv0bfACsw8J3hZMrV0rFuo_qqHc8ZgjNnopfxH5nQlH1tyjGevahDuKSo3SaqDlSkGY-GzZs-KCaqFtu3bqZ3up6fGuxrAy5k8yDoJW5hG99fNV4gSA1yK2f-aMxE3kEz6wVXxIc924z_XhLKRM/s400/3076-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNVET3psDu9xzOB1HwP8XuvRj3Cal5Bc805rHg-RReUv0bfACsw8J3hZMrV0rFuo_qqHc8ZgjNnopfxH5nQlH1tyjGevahDuKSo3SaqDlSkGY-GzZs-KCaqFtu3bqZ3up6fGuxrAy5k8yDoJW5hG99fNV4gSA1yK2f-aMxE3kEz6wVXxIc924z_XhLKRM/s320/3076-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Payé pour s'offrir un <i>road trip</i> de quatre semaines et rédiger un article consacré au paysage américain, le journaliste allemand Philip Winter n'a qu'une vague inspiration photographique et s'avère incapable d'écrire la moindre ligne. Faute d'argent, il lui faut rentrer en Europe. Oui, mais les compagnies aériennes transatlantiques sont en grève... </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Philip fait alors la connaissance de Lisa, une jeune compatriote obligée d'attendre, elle aussi, et qui lui confie la garde de sa fille. Alice, c'est elle, neuf ans et beaucoup de caractère. Je vous conjure de ne pas condamner le film pour ses - grosses ! - invraisemblances. La poésie qui en émane exige du spectateur une forme d'abandon. Wenders a lui-même dit d'<b>Alice dans les villes</b> qu'il était la première de ses créations dont il était vraiment satisfait. J'y ai senti une envie d'Amérique qui, à mon sens, se confirmera largement par la suite. Cette fois, je vous avoue que j'ai été surpris par une impression tenace: celle d'un voyage fait "à l'envers" et plombé par la mélancolie. Cela m'a heureusement semblé s'arranger à la toute fin du métrage. Mention spéciale pour Yella Rottländer, gamine toute en spontanéité !<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXxJTBB8J7d-o1KfWLb1jjyQOll-P82Qo4otgz1pK5uGtdIDnG66aUa4mKU4wwYJNGLMQ8sZCmO5sd4p9JXG7FpjV44Il6B6saEyL-aazuVyLBV2yMcE6_EHG3F9q8bD8OvQN_oCh9Q0ddn9eqBtQ9d4jVMFvuYhB7bwxwHQ2m-mOujyCZJ_kridk4m2Y/s194/3076.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXxJTBB8J7d-o1KfWLb1jjyQOll-P82Qo4otgz1pK5uGtdIDnG66aUa4mKU4wwYJNGLMQ8sZCmO5sd4p9JXG7FpjV44Il6B6saEyL-aazuVyLBV2yMcE6_EHG3F9q8bD8OvQN_oCh9Q0ddn9eqBtQ9d4jVMFvuYhB7bwxwHQ2m-mOujyCZJ_kridk4m2Y/s1600/3076.jpg" width="194" /></a></div>Alice dans les villes<br />Film allemand de Wim Wenders (1974)</b></i><br />Un peu timides, mes étoiles ont bien failli muter en quatre pleines. De ce que je connais du cinéaste à ce jour, ma préférence va toujours au sublime <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2015/08/un-reve-americain.html"><b>Paris, Texas</b></a>, sorti dix ans plus tard et tout en couleurs. Vous préférez le noir et blanc ? Je vous oriente donc sans hésitation vers un autre <i>road movie</i>, lancé trois mois plus tôt: <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2017/10/complices.html"><b>La barbe à papa</b></a>. Par ailleurs, il est bien possible que je revienne à ce genre d'ici peu...<br /><br /><b>----------<br />Mon film du jour se fait rare, il me semble, mais...</b><br />J'ai une bonne nouvelle: notre très cher <a href="http://eeguab.canalblog.com/archives/2011/11/23/22730642.html">Eeguab</a> l'a lui aussi chroniqué.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-77728733647642128962024-02-23T12:00:00.294+01:002024-02-23T12:00:00.140+01:00Vers l'inaccessible<div style="text-align: justify;">Ils rêvent qu'un beau jour, ils seront célèbres grâce à leur musique. Afin de le devenir, Seydou et Moussa se voient quitter leur Sénégal natal pour rallier une terre qu'ils pensent plus hospitalière: l'Europe. Depuis plusieurs mois, ils économisent de quoi s'offrir le "voyage". Mais leurs jeunes illusions pourraient se fracasser sur la rude réalité !<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpmYHCQKHil9FcrRsYbnmT0tiMdDnBIFEuujI0wKpRhq8mprA0UhyphenhyphenF4Ar5E4WfNlga5a47zN0FBWcf7GEBGlxUQKdGscmKer7v-QXm-fGML0wID_MjRl2dgzA1ZfxmZxMlbEahCW4ZKPhwCBukSFj7wVSQYbS60twNqhMmXPh57U9YMmcu2aQyIdTh0eg/s400/3075-1-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpmYHCQKHil9FcrRsYbnmT0tiMdDnBIFEuujI0wKpRhq8mprA0UhyphenhyphenF4Ar5E4WfNlga5a47zN0FBWcf7GEBGlxUQKdGscmKer7v-QXm-fGML0wID_MjRl2dgzA1ZfxmZxMlbEahCW4ZKPhwCBukSFj7wVSQYbS60twNqhMmXPh57U9YMmcu2aQyIdTh0eg/s320/3075-1-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Ce sujet, c'est celui de <b>Moi capitaine</b>, le nouveau film du réalisateur italien Matteo Garrone. Son idée: "<i>Montrer ce qu'on ne voit jamais</i>". Dans son pays, l'île de Lampedusa est connue pour avoir reçu des flux continus de populations migrantes, au point de devenir le symbole premier de ce phénomène plus que prégnant ces dernières années. Intelligent, le cinéaste choisit bel et bien de l'aborder en se tenant aux côtés de ceux qui s'embarquent vers l'inconnu, sans montrer ceux qui veulent s'organiser pour les accueillir au mieux... ou les chasser. Et puisque nous parlons de deux garçons, le film est très poignant ! Depuis les faubourgs de Dakar, il témoigne de l'incroyable expédition de deux cousins, partis pour traverser le Sahara et la Méditerranée. Évacuons tout de suite une question: oui, les images sont belles. Personnellement, je n'en fais pas un problème, car je suis convaincu d'une chose: si elles ne l'étaient pas, elles n'auraient pas cette force...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNn-7Qolqn2uKIHQ6NwJaiZY9KEBSleI6S5hwDmHcH2xUDS41Jt_ozQ76f2E7Yy9VUHI8j59h9RLOvqj9O2EeuONDYopmw5YvVlQwxxqqcqDJJYpuG3FsnuicxeO8wpF71jUpBoUxbslJD4G9ja-eAb1NBgddrVtegkPboCoE-eQvUb-fLxqpht5v_RE4/s400/3075-2-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNn-7Qolqn2uKIHQ6NwJaiZY9KEBSleI6S5hwDmHcH2xUDS41Jt_ozQ76f2E7Yy9VUHI8j59h9RLOvqj9O2EeuONDYopmw5YvVlQwxxqqcqDJJYpuG3FsnuicxeO8wpF71jUpBoUxbslJD4G9ja-eAb1NBgddrVtegkPboCoE-eQvUb-fLxqpht5v_RE4/s320/3075-2-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Lors d'une interview, Matteo Garrone a rappelé que 27.000 personnes étaient mortes ces quinze dernières années, dans une démarche comparable à celle de Seydou et Moussa. Il a osé introduire un peu d'onirisme dans sa fiction - ce que d'aucuns jugent vraiment malvenu. Je crois dès lors qu'il est important de rappeler que <b>Moi capitaine</b> illustre des circonstances réelles et que, pour une fois, il est judicieux de montrer les exilés comme les indéniables victimes de passeurs dépourvus du moindre scrupule. Tout cela, nous l'oublions (trop) vite. Je tiens néanmoins à le souligner: le ton du film n'est pas accusateur. Est-il positif pour autant ? Euh... je n'irai pas jusqu'à le prétendre. Disons qu'il trouve un équilibre et souligne alors combien les migrants restent inaudibles dans nos sociétés occidentales dites développées. À leurs appels au secours, nous opposons souvent une force inefficace et, de ce fait même, tout à fait inappropriée. Il peut s'avérer étrange d'y réfléchir en étant assis dans un fauteuil de cinéma confortable. Rien ne nous force pourtant à garder cette posture. À bon entendeur !<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiq1kJeQJvDsLGeIB_sxHI1iaW1mDsMby6U48L0mZ1F3lh2VYDFdFLt8Yjg8holofamImQfA38DARgH3uLYNvHLo5fpEo1lUjLhNZyIUCG3sW-8jGVuL9Jxyssdne_DSfDavRcwk5wixHwrPc1WlHY3vdiWITYncKVQCR5hwk4FJTwm1GZa6c5yq4ymtC8/s194/3075.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiq1kJeQJvDsLGeIB_sxHI1iaW1mDsMby6U48L0mZ1F3lh2VYDFdFLt8Yjg8holofamImQfA38DARgH3uLYNvHLo5fpEo1lUjLhNZyIUCG3sW-8jGVuL9Jxyssdne_DSfDavRcwk5wixHwrPc1WlHY3vdiWITYncKVQCR5hwk4FJTwm1GZa6c5yq4ymtC8/s1600/3075.jpg" width="194" /></a></div>Moi capitaine<br />Film italien de Matteo Garrone (2023)</b></i><br />Avec près de 805.000 entrées, ce long-métrage a achevé son parcours au 18ème rang box-office transalpin l'an passé: un succès mérité. C'est évidemment sur grand écran qu'il est le plus convaincant. D'autres films sur les migrants méritent un détour ! Le plus "ancien" dans mes souvenirs doit être <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2009/05/candide-en-france.html"><b>Eden à l'ouest</b></a>, de Costa-Gavras (2009). Autres plans: <a href="https://1001bobines.blogspot.com/2013/07/un-autre-regard.html"><b>Harragas</b></a>, <a href="https://1001bobines.blogspot.com/2018/07/une-certaine-rencontre.html"><b>L'autre côté de l'espoir</b></a>, <a href="https://1001bobines.blogspot.com/2021/11/sur-les-routes-de-lexil.html"><b>La traversée</b></a>, etc...<br /><b><br />----------<br />Une info en guise de conclusion...</b><br />Ce sont les quatre étoiles chez <a href="http://www.surlarouteducinema.com/archive/2024/01/06/moi-capitaine-6479006.html">Pascale</a> qui m'ont décidé à voir le film.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-85463106563745470602024-02-21T12:00:00.202+01:002024-02-21T12:00:00.135+01:00De ses propres ailes<div style="text-align: justify;">Sa superficie est presque trois fois celle de la France métropolitaine. Mais sa population, elle, est plus de vingt fois inférieure en nombre ! Aujourd'hui, un nouveau pays s'invite sur les Bobines: la Mongolie. Mes sources indiquent qu'un seul film de cette origine était parvenu jusqu'à nous entre 2010... et 2023 ! Et janvier 2024 est alors arrivé...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBJzGtKSGFjtvhLT-q0P8Xe5bqXNQRjg8pzucwbNI7ci9ykTT9K7gLRceh93HCZm9QwwmwovGW2-jR9vYQG7eNyITYRdxbh67UbumZCoOE73sndYkT7sRaqeT1ciPOjewOhbcTSQ5yBKTJB-WXxR5XzHspKqOgnQTo1czyo200V0pAYbpGfdnSLnxHYJI/s400/3074-1-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBJzGtKSGFjtvhLT-q0P8Xe5bqXNQRjg8pzucwbNI7ci9ykTT9K7gLRceh93HCZm9QwwmwovGW2-jR9vYQG7eNyITYRdxbh67UbumZCoOE73sndYkT7sRaqeT1ciPOjewOhbcTSQ5yBKTJB-WXxR5XzHspKqOgnQTo1czyo200V0pAYbpGfdnSLnxHYJI/s320/3074-1-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Le 10 très exactement, quelques salles plus aventureuses que d'autres acceptaient de diffuser <b>Si seulement je pouvais hiberner</b>, un opus soutenu par des producteurs français et suisses, passé par le Festival de Cannes au mois de mai dernier - en sélection <i>Un certain regard</i>. Avec de bons retours presse (pour une note de 3,6/5 sur Allociné). Mais aussi la reconnaissance du public (3,9/5 sur le même site). Franchement, je n'aurais jamais pu imaginer qu'un tel long-métrage orienté sur un ado d'Oulan-Bator, la capitale mongole, ait un succès de cette nature. Bon... pourtant, c'est vrai qu'il est sympa, cet Ulzii. Comme son prof de maths, on a envie de le pousser à travailler dur pour participer au concours de sciences qui le fera sortir de la misère sociale dans laquelle il est plongé. Ce n'est bien entendu pas si facile !<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqTZPjvDquGHVSlnXtkJcVuB6DLD4nFmfBv1gAOZi0Ar_MM4ZLDnzS7ZjM1yYMrCYsGjPuk-rPGJj2aQpQP85IHHxP_SP2T5DQh0vPvsotX-D1ANBux6hFspVfL-CJq-5BAr7VcJI5ZLkUdqWZgD0hxHtajBmiW473VEXkAXQ9MQF0vBURAsKXg3J26Uo/s400/3074-2-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqTZPjvDquGHVSlnXtkJcVuB6DLD4nFmfBv1gAOZi0Ar_MM4ZLDnzS7ZjM1yYMrCYsGjPuk-rPGJj2aQpQP85IHHxP_SP2T5DQh0vPvsotX-D1ANBux6hFspVfL-CJq-5BAr7VcJI5ZLkUdqWZgD0hxHtajBmiW473VEXkAXQ9MQF0vBURAsKXg3J26Uo/s320/3074-2-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Parce que sa mère les a laissés seuls, Ulzii doit d'abord se débrouiller pour offrir une vie décente à sa petite soeur et à son petit frère. Sachant que le film se passe en hiver, une saison où la température peut chuter jusqu'à -40°C, la situation du trio est plus que tendue. Face à cela, l'immense mérite de <b>Si seulement je pouvais hiberner </b>est de se tenir toujours très éloigné d'un misérabilisme sordide. D'après ce que j'ai compris, la réalisatrice respecte ses personnages comme des êtres confrontés à des difficultés équivalentes à celles qu'elle a elle-même connues dans sa jeunesse (elle est née en 1990). Cette fiction est donc, au moins en partie, ancrée dans la réalité économique de la Mongolie actuelle - un pays qui promeut une forme de sédentarisation, quand un gros quart de sa population est nomade. Pouvoir l'approcher depuis un fauteuil de cinéma est une chance rare. Elle m'incite donc à vous conseiller de tout faire... pour vite la saisir !<br /><i><b><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0xJomAIIDFsXteFqwIKA0OSrk2ettWqhzbX2XBywzxClMqJ4lTnhSPWXePnK5y04hPMjcrIEetItMyOQGhHqAKB0TNm25WGcbaJ25WzEleYZMoupz2I3SX_8BGi8YRMxnmFZ77OG6J_vMOhQKBx4Yx1N7QZoVRUWClP4AAqPrQTLEC-1in4TEQfTmIFg/s194/3074.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0xJomAIIDFsXteFqwIKA0OSrk2ettWqhzbX2XBywzxClMqJ4lTnhSPWXePnK5y04hPMjcrIEetItMyOQGhHqAKB0TNm25WGcbaJ25WzEleYZMoupz2I3SX_8BGi8YRMxnmFZ77OG6J_vMOhQKBx4Yx1N7QZoVRUWClP4AAqPrQTLEC-1in4TEQfTmIFg/s1600/3074.jpg" width="194" /></a></div>Si seulement je pouvais hiberner<br />Film mongol de Zoljargal Purevdash (2023)</b></i><br />Quatre étoiles pleines pour résumer le plaisir que ce film m'a procuré en m'embarquant vers une terre de cinéma - presque - inconnue. Plusieurs autres pays asiatiques sont bien sûr représentés sur ce blog et, de ce fait, je vous invite une nouvelle fois à parcourir mon index consacré aux filmographies étrangères (pour ne pas dire "exotiques"). Ce film-là m'en évoque un autre, japonais: le sublime <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2002/04/les-enfants-perdus.html"><b>Nobody knows</b></a>.<br /><b><br />----------<br />Si mon avis ne suffit pas à vous convaincre...</b><br />Je vous recommande très volontiers de (re)lire aussi celui de <a href="http://www.surlarouteducinema.com/archive/2024/01/14/si-seulement-je-pouvais-hiberner-6480251.html">Pascale</a>.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-8689277718257998282024-02-19T12:00:00.002+01:002024-02-21T16:34:55.021+01:00Noir charbon<div style="text-align: justify;">Nous sommes le 8 octobre 1869, moins d'un an avant la proclamation de la Troisième République. Dans l'Aveyron, des mineurs du bassin houiller d'Aubin sont en grève pour dénoncer des salaires trop bas. Leur mouvement est réprimé dans le sang: 14 morts, 22 blessés. Émile Zola s'inspirera de ce terrible drame, dans son livre <i>Germinal</i>...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSHrk6-wuMJAjIRX_MlAIrAhWGBzZHlgjLVhkxlQ2el8RJvkhvnVFqiIYbBFtkBmWajrdfkceNVniKx6MrjJK8ZmmS_7LEnbafgaD1VpJCFEOZx4HtM_pjFwEt4MVRweXtJ-IaHltbZ7u1vtiSY4GKkT4YHZsn02-lV6KYtHs9CtTU6qelpuTZbP4ogUE/s400/3073-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSHrk6-wuMJAjIRX_MlAIrAhWGBzZHlgjLVhkxlQ2el8RJvkhvnVFqiIYbBFtkBmWajrdfkceNVniKx6MrjJK8ZmmS_7LEnbafgaD1VpJCFEOZx4HtM_pjFwEt4MVRweXtJ-IaHltbZ7u1vtiSY4GKkT4YHZsn02-lV6KYtHs9CtTU6qelpuTZbP4ogUE/s320/3073-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Si j'en parle aujourd'hui, c'est parce que j'ai revu l'un des films adaptés du roman. Je me souviens (très vaguement) qu'il avait créé l'événement lors de sa sortie, en 1993, cité comme la production audiovisuelle la plus coûteuse de toute l'histoire du cinéma français. Autre argument choc, la présence au <i>casting </i>d'un artiste aux positions sociales très à gauche: le chanteur Renaud, qui avait alors 41 ans. Selon la rumeur, il se sera longtemps fait prier pour accepter le rôle...<br /><br />Il paraît d'ailleurs que le tournage a été difficile pour lui, confronté qu'il était aux demandes d'un réalisateur particulièrement exigeant. Pourtant, à l'écran, il me paraît à son aise et tout à fait à sa place avec Gérard Depardieu, Miou-Miou, Jean Carmet et Laurent Terzieff. Ou Anny Duperey, Bernard Fresson, Judith Henry et Yolande Moreau ! Même relocalisé dans le Pas-de-Calais, <b>Germinal </b>demeure un film remarquable, qui aura favorisé la "patrimonialisation" du célèbre site de la fosse Arenberg, inscrit à l'inventaire des Monuments historiques et, en 2015, devenu un pôle pour l'image et les médias numériques. Mon optimisme veut croire que la mémoire ouvrière en sort grandie. C'est ce qui me fait dire que le propos général est toujours pertinent. Notons qu'à l'époque, le film avait dépassé les six millions d'entrées...<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXfbsGohK3lMKNmjWYBNcQ_7thW7SkP8Kx6PzhobqbLSMwbZP8RLpC738Cf3K2e2bfaeTvd5uvTjTCSm0zQR6s9fLEzms47aiS1h7KvRsKAg6AA7qfliUGSRu2h_Atrwz6C-1CZijxHTfMSt3nDzfwNFNh75wHa6xH_Q50M_TusD78VanZRJ8mzA7qhwI/s194/3073.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXfbsGohK3lMKNmjWYBNcQ_7thW7SkP8Kx6PzhobqbLSMwbZP8RLpC738Cf3K2e2bfaeTvd5uvTjTCSm0zQR6s9fLEzms47aiS1h7KvRsKAg6AA7qfliUGSRu2h_Atrwz6C-1CZijxHTfMSt3nDzfwNFNh75wHa6xH_Q50M_TusD78VanZRJ8mzA7qhwI/s1600/3073.jpg" width="194" /></a></div>Germinal<br />Film français de Claude Berri (1993)</b></i><br />Je n'ai vu aucune des autres adaptations: ni les films sortis en 1903, 1905, 1912, 1913 et 1963, ni la série télé, produite par France 2 courant 2021 et d'abord diffusée sur l'éphémère plateforme Salto. Désormais, je me contente de cet opus, découvert quand j'étais ado. Si le thème vous intéresse, je ne saurais trop vous recommander d'essayer de voir un film rare: <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2014/10/les-bannis.html"><b>Comrades</b></a>. Peut-être encore plus dur...<br /><br /><b>----------<br />Pour finir, un léger contrepoint...</b><br />Notre ami <a href="http://inisfree.hautetfort.com/archive/2009/01/13/berri-berri.html">Vincent</a> paraît ne guère apprécier les films de Claude Berri.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-88602258184019976032024-02-17T12:00:00.189+01:002024-02-17T12:00:00.437+01:00De l'entraide ?<div style="text-align: justify;">Je ne sais pas si le chiffre est toujours juste: au début de l'automne dernier, une soixantaine de migrants entrait sur le territoire français en passant par les cols haut-alpins... chaque jour (selon Europe 1) ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un film de fiction: <b>La tête froide</b>. Son scénario tourne autour d'une femme, confrontée à cette réalité...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjo2UMg5Uv_a8wJYTz_Q95ZBhAmKZq-MKOexCCmoB30_HUvT5wo9tk9jz9vahUOP9khylzhvMMxc_Ue19hLunf6ZH4Y0UA0yq91uMq17zHX2p_WPBH9-HBnJhKjuLclzeRwZChCjaugHJ8ayZGw_xBoCw9jtpmzr9sWfd5h8EPJd-gruhSfXhweNK0T1ac/s400/3072-1-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjo2UMg5Uv_a8wJYTz_Q95ZBhAmKZq-MKOexCCmoB30_HUvT5wo9tk9jz9vahUOP9khylzhvMMxc_Ue19hLunf6ZH4Y0UA0yq91uMq17zHX2p_WPBH9-HBnJhKjuLclzeRwZChCjaugHJ8ayZGw_xBoCw9jtpmzr9sWfd5h8EPJd-gruhSfXhweNK0T1ac/s320/3072-1-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Marie, 45 ans, habite seule dans un mobil-home et doit une somme importante à son propriétaire. Pour s'en sortir, elle se rend en Italie une fois par semaine et entretient un petit trafic de cigarettes. Jusqu'à une nuit où, au beau milieu de la montagne, un homme noir surgit devant sa voiture, qu'elle est à deux doigts de renverser. Souleymane en a vu d'autres, c'est certain, et dans son anglais approximatif, il parvient à convaincre Marie qu'elle pourrait gagner beaucoup d'argent en aidant des clandestins à traverser la frontière. Contre toute attente, la jeune femme accepte... pour une seule fois ! À partir de là, <b>La tête froide</b> prend les atours d'un <i>thriller </i>relativement efficace, même si j'en connais certes de plus originaux. Tourné à Briançon et Montgenèvre, il s'avère de fait plutôt crédible...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKgvRhN8OhYvIBtgO9ytZIR_AeE8PSyjUg-P3M5GoHRAitGhXqGfz6YWeIEBKqSRtYNx1yNHJgBXUliypfdXgArJ9LFNtD_7ih7-b5HxmtJPacWcgfJMOR51CPtWvfFvPN93cJ-G7HW-t5sQ1wX0xydDUsx5qxV6wIjcfnE50c0DWl_rL4c118FbKYtd0/s400/3072-2-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKgvRhN8OhYvIBtgO9ytZIR_AeE8PSyjUg-P3M5GoHRAitGhXqGfz6YWeIEBKqSRtYNx1yNHJgBXUliypfdXgArJ9LFNtD_7ih7-b5HxmtJPacWcgfJMOR51CPtWvfFvPN93cJ-G7HW-t5sQ1wX0xydDUsx5qxV6wIjcfnE50c0DWl_rL4c118FbKYtd0/s320/3072-2-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Dans le rôle principal, Florence Loiret Caille s'en tire honorablement. Son partenaire, Saabo Balde, se montre plutôt convaincant, lui aussi. Objectivement, les autres protagonistes ont bien moins d'ampleur. J'avance ici une hypothèse: c'est avant tout grâce à son réalisateur que <b>La fête froide</b> gagne son statut de "bon petit film de cinéma". Stéphane Marchetti, en effet, a fait ses premiers armes de cinéaste dans le domaine du documentaire. Il parle désormais d'une "<i>continuité naturelle</i>" entre les deux facettes de son travail et assure être revenu vers une forme qu'il souhaitait pratiquer depuis plusieurs années. "<i>J'avais envie de créer un univers et d'y amener du romanesque</i>". Bravo à lui, donc: ses images sont tout à la fois belles et signifiantes. Elles nous parlent d'une rencontre inattendue, qui en appelle d'autres !<br /><i><b><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLtMLUkw0TDlFPI8tIJwTbUjlie0r_shGeWSnDqjSC36kEyL5wQSFfGevkNDwNw3gTpGqOkZhdEyLKZAHIiDozG-usulskbf9DQZY0IYwtxsi8fiDuEgW52llNFX8ZJ371LdVjAj4a4MfaJlbWAYaEfdn-vDAJNtAgmdy83_w0nplpGh1u8xyrrqTlH9k/s194/3072.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLtMLUkw0TDlFPI8tIJwTbUjlie0r_shGeWSnDqjSC36kEyL5wQSFfGevkNDwNw3gTpGqOkZhdEyLKZAHIiDozG-usulskbf9DQZY0IYwtxsi8fiDuEgW52llNFX8ZJ371LdVjAj4a4MfaJlbWAYaEfdn-vDAJNtAgmdy83_w0nplpGh1u8xyrrqTlH9k/s1600/3072.jpg" width="194" /></a></div>La tête froide</b></i></div><div style="text-align: justify;"><i><b>Film français de Stéphane Marchetti (2024)</b></i><br />Je n'ai assurément pas fini de parler des migrations sur ce blog ! Sujet désormais récurrent sur (tous) les écrans, il est traité cette fois avec intelligence, sérieux et empathie. NB: c'était le cas également dans un beau film militant sorti à la mi-novembre 2022: <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2022/11/comme-un-frere.html"><b>Les engagés</b></a>. Dans les montagnes toujours, je recommande aussi <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2023/02/solidaires.html"><b>Les survivan</b><b>ts</b></a>. Et sachez-le: je compte prochainement arpenter d'autres territoires...<br /><br /><b>----------<br />Un p'tit lien pour la route ?</b><br />C'est possible: un autre avis peut être consulté sur le blog de <a href="http://dasola.canalblog.com/archives/2024/01/20/40180929.html">Dasola</a>.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-5833201229833074802024-02-15T12:00:00.175+01:002024-02-15T12:00:00.556+01:00La vita francese<div style="text-align: justify;">C'est au cours de la seconde moitié du 19ème siècle que l'immigration italienne en France devint un phénomène de masse. Ses motivations furent d'abord économiques, jusqu'au début de la Première guerre mondiale. L'avènement du fascisme en 1922 justifia d'autres départs. Les Italiens étaient 800.000 "chez nous" au tout début des années 30.</div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRYEPNOuCX4vfe-EUUVD487O9fT8S-aKSiuFMG8HH8uBp25LPqskEEv9cFJQeBlVEaI5OREzV0EEqA-wZlcdp_EsgXeH-Suqg5moWbVm0wY9NwTsZrPN-M_CUH2QNribGBbqe4tWORM9YgBFQgzY8gbmJLd44poSi1CfKOna3-QOSru89sWVW5I6TnWuQ/s400/3071-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRYEPNOuCX4vfe-EUUVD487O9fT8S-aKSiuFMG8HH8uBp25LPqskEEv9cFJQeBlVEaI5OREzV0EEqA-wZlcdp_EsgXeH-Suqg5moWbVm0wY9NwTsZrPN-M_CUH2QNribGBbqe4tWORM9YgBFQgzY8gbmJLd44poSi1CfKOna3-QOSru89sWVW5I6TnWuQ/s320/3071-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Sorti l'an passé, un film épatant, <b>Interdit aux chiens et aux Italiens</b>, rappelle d'emblée qu'ils ne furent pas tous accueillis à bras ouverts. Alain Ughetto, le réalisateur, nous conte en fait l'histoire de sa famille en inventant un dialogue avec Cesira, sa grand-mère paternelle, originaire de la campagne piémontaise. Une très belle façon d'évoquer des parcours de vie difficiles, parfois tragiques, et quelques instants de bonheur, également. Le tout sous une forme que je qualifierais d'hybride: la plus importante partie du film est tournée en animation grâce à l'usage de petits personnages fabriqués en pâte à modeler. Bon... même si la technique m'est familière, j'ai du mal à expliquer comment elle fonctionne en quelques mots: il me semble préférable de vous recommander de regarder la bande-annonce, si vous y tenez. Je peux vous assurer d'une chose: le rendu est absolument parfait. L'aspect presque artisanal de la démarche la rend d'autant touchante et c'est donc avec émotion qu'on se dit que cette histoire transalpine est aussi un peu la nôtre. Ce qu'il ne paraît jamais inutile de répéter !<br /> <br /></div><div style="text-align: justify;"><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7UDUab4tysCepUtDLS5WHxA6M1-vrUvWqF2px8nfa3hnxT_L8ZNkF5K3eU1v2Ws0toHSr-93FFQh3-R1T4nsaq2R1e1jJzpPFoFHRJy-VLNEF3hxBu6Ml4F4KzESB6RXb5LYB8UvPaaoWKJosfembXBC6YbxP7CbIW9hWkK98IX796CKa-DQOG7QXqEo/s194/3071.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7UDUab4tysCepUtDLS5WHxA6M1-vrUvWqF2px8nfa3hnxT_L8ZNkF5K3eU1v2Ws0toHSr-93FFQh3-R1T4nsaq2R1e1jJzpPFoFHRJy-VLNEF3hxBu6Ml4F4KzESB6RXb5LYB8UvPaaoWKJosfembXBC6YbxP7CbIW9hWkK98IX796CKa-DQOG7QXqEo/s1600/3071.jpg" width="194" /></a></div>Interdit aux chiens et aux Italiens<br />Film français d'Alain Ughetto (2022)</b></i><br />Deux beaux trophées ont déjà récompensé ce long-métrage sensible et pertinent: le Prix du meilleur film d'animation européen et le Prix du jury au Festival international d'Annecy 2022 (grande référence). Prochaine étape: la 49ème cérémonie des César, dans pile huit jours. Cela vous laisse du temps pour voir ou revoir <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2017/12/au-plus-pres-de-lenfance.html"><b>Ma vie de Courgette</b></a> ! Cette technique d'animation est aussi celle de <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2001/11/operations-collectives.html"><b>Chicken run</b></a>, au fait...<br /><br /><b>----------<br />Une précision côté voix...<br /></b>Une grande dame prête la sienne à Cesira: l'actrice Ariane Ascaride.<br /><br /><b>Et un regard à partager ?</b><br />Oui: en remontant le fil des blogs, j'ai pu retrouver celui de <a href="http://www.surlarouteducinema.com/archive/2023/01/29/interdit-aux-chiens-et-aux-italiens-retour-a-seoul-6425440.html">Pascale</a>. Et j'avoue au passage être étonné de ne pas en avoir aperçu d'autres !<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com14tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-10507882198283763932024-02-14T12:00:00.126+01:002024-02-14T12:00:00.142+01:00De l'amour partout<div style="text-align: justify;">Le monde politique s'est emparé du sujet: l'usage répété des écrans est un fléau pour la santé publique générale et le développement cognitif de la jeunesse. Je ne sais pas si les mesures annoncées auront une influence sur le cinéma, mais je m'interroge fréquemment sur la représentation des armes. Bien des films les mettent en avant !<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhdExE4ceBXkwoOikgXSBaMnV1CWRdj-kR9_yHWVTrC7d1UlbLlWn3iFBG1Vt3rSwUZ_eMjZuTC0SfEIl6qG-ij_SoZ0shJNEWMxJzoOtXLMkkbBQfFXMLx4TlkP0a8wIVBMAJq_OHmASsyJG2Byk5G_0_0zwTypHbYdXO3HUVb3yYHDPsb2PhEIRydXI/s400/3070-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhdExE4ceBXkwoOikgXSBaMnV1CWRdj-kR9_yHWVTrC7d1UlbLlWn3iFBG1Vt3rSwUZ_eMjZuTC0SfEIl6qG-ij_SoZ0shJNEWMxJzoOtXLMkkbBQfFXMLx4TlkP0a8wIVBMAJq_OHmASsyJG2Byk5G_0_0zwTypHbYdXO3HUVb3yYHDPsb2PhEIRydXI/s320/3070-moyen.jpg" width="320" /></a></div>En ce jour de Saint-Valentin, je ne veux pas tomber dans l'optimisme béat pour ne vous parler que de nobles sentiments. Je constate juste que l'amour, lui aussi, est présent en force dans notre culture visuelle. J'ai donc cherché une manière originale d'en parler, en vain. Tout aurait-il déjà été dit sur le sujet ? Je ne veux pas le croire. J'imagine même au contraire que, tôt ou tard, une histoire nouvelle saura m'émouvoir comme aucune autre jusqu'à présent - un peu comme dans la vraie vie, en somme. Et je suis preneur de vos idées ! Qui sait ? Elles pourraient m'être utiles en vue du 14 février 2025. D'ici là, pas d'inquiétude: le fil des Bobines se poursuit, dès demain...</div><div style="text-align: justify;"><b><br /></b></div><div style="text-align: justify;"><b>----------<br />Une petite précision...</b><br />L'image du jour est issue de <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2008/10/doubli-et-damour.html"><b>Eternal sunshine of the spotless mind</b></a>. L'un de mes films d'amour préférés, avec Kate Winslet et Jim Carrey. Le 19 mars, nous pourrons célébrer les vingt ans de sa sortie cinéma !<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-35578567619818280162024-02-12T12:00:00.247+01:002024-02-12T12:00:00.136+01:00Géant et destructeur<div style="text-align: justify;">Deux jours en décembre et deux semaines en janvier: les occasions de voir <b>Godzilla minus one</b> au cinéma étaient vraiment limitées. D'autant plus qu'apparemment, les salles ont été triées sur le volet ! Bon... j'ai su saisir ma chance lors de la deuxième "fenêtre de tir". Réalisé par un Japonais, ce 37ème opus de la saga culte me tentait...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioL_U4iWIMLD-jGr_F_O4yad5MbrqrWVOHEEaAU66Ndcw0xxtUTM5Hs9plbNkYvPvvo65itlSvr503ER2wyhl_Zct4t-ozRgZbTsBEhtGtdD0Aq88cAli2qREYhbMij75-X5-YizyDZP_O7AaOpjRO3blzSgOFY7wS0ZMr4hZkAgA6__8Q457GMgwUKuU/s400/3069-1-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioL_U4iWIMLD-jGr_F_O4yad5MbrqrWVOHEEaAU66Ndcw0xxtUTM5Hs9plbNkYvPvvo65itlSvr503ER2wyhl_Zct4t-ozRgZbTsBEhtGtdD0Aq88cAli2qREYhbMij75-X5-YizyDZP_O7AaOpjRO3blzSgOFY7wS0ZMr4hZkAgA6__8Q457GMgwUKuU/s320/3069-1-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Ce n'est qu'après la séance que j'ai réalisé que plusieurs autres films venus du Pays du soleil levant avaient été distribués après le premier de tous, sorti en 1954. Je m'étais donc bien fourvoyé en imaginant que les Américains étaient seuls désormais à la tête d'une franchise qui aurait irrémédiablement tourné le dos à ses origines asiatiques. Pour autant, ce <i>blockbuster </i>n'a pas totalement su répondre à l'espoir d'un retour aux sources salvateur. J'ai aimé que l'action se déroule dans l'immédiat après-guerre et auprès de gens ordinaires, confrontés à ce qui a dû être la pire crise collective de l'histoire de leur nation. J'ai trouvé assez intéressant que le scénario en fasse des gens fragiles et du héros de ce récit un homme honni pour sa lâcheté supposée. Ainsi, <b>Godzilla minus one </b>me promettait de sortir du lot ! Malheureusement, mon intérêt s'est ensuite étiolé au fil des minutes. Et la V.O. n'aura alors pas suffi à m'embarquer dans cette aventure...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrBujuSsWVczoKj_w9uo4m_OjcXPW_C1z3zmRmBw0_T_Del6mx8yfDGrk82Y1wzSbRxYK_09cqP8wyzjrRMRHecYBuVQrRmHISSF9qnHdgb8LGehwhgc-wlVCY6aAGLyWwIM_Uenxzs-yat-rto-UY__d14l4DK3t_5Ul63HUd_N2x4XK22C2sDDY3T8Q/s400/3069-2-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrBujuSsWVczoKj_w9uo4m_OjcXPW_C1z3zmRmBw0_T_Del6mx8yfDGrk82Y1wzSbRxYK_09cqP8wyzjrRMRHecYBuVQrRmHISSF9qnHdgb8LGehwhgc-wlVCY6aAGLyWwIM_Uenxzs-yat-rto-UY__d14l4DK3t_5Ul63HUd_N2x4XK22C2sDDY3T8Q/s320/3069-2-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Peut-être que j'en attendais trop: le monstre étant né de l'énergie atomique, j'avais supposé que cette caractéristique serait au centre de l'intrigue. Sans même aller jusqu'à parler d'écologie, je pensais qu'une forme de réflexion pourrait naître des images sur ce point précis. Raté ! C'est bien davantage autour de l'observation attentive d'une famille recomposée que le film avance, à tous petits pas. Beaucoup de scènes de dialogue m'ont paru trop longues pour ce type de programme, là où les scènes d'action m'ont laissé sur ma faim. Pourtant, aucun doute: la créature est tout à fait impressionnante. Une leçon pour Hollywood: d'après mes sources, <b>Godzilla minus one</b> n'a coûté que 15 millions de dollars, alors que les producteurs US investissent parfois jusqu'à vingt fois cette somme pour un résultat moins convaincant. Oui, mais voilà... pour tout dire, le spectateur que je suis n'a que faire de ces basses considérations financières. Surtout qu'il paraît qu'au box-office américain, le film a cartonné ! Partager cet enthousiasme ? J'aurais adoré ! <i>Well, maybe next time</i>...<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6Z_krtfkxZPMPdcYYwWVDgcwevoYyzTY7qgITfEuUdhN2vhHOHKucheWBEGPh-BSavhcsN7af7ZbOxSitsfUaeLXZXnYEmdXHOAA-yAHs2SuIvhpek8lJrs9nk1dq6a5g-km38Zo2HPti4gxx-OOdShhr_sVdKxet6mkqnfF3BsMMo8aLSRZp0ZUCaYc/s194/3069.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6Z_krtfkxZPMPdcYYwWVDgcwevoYyzTY7qgITfEuUdhN2vhHOHKucheWBEGPh-BSavhcsN7af7ZbOxSitsfUaeLXZXnYEmdXHOAA-yAHs2SuIvhpek8lJrs9nk1dq6a5g-km38Zo2HPti4gxx-OOdShhr_sVdKxet6mkqnfF3BsMMo8aLSRZp0ZUCaYc/s1600/3069.jpg" width="194" /></a></div>Godzilla minus one<br />Film japonais de Takashi Yamazaki (2023)</b></i><br />Rien de honteux, hein ? Mes attentes étaient supérieures, voilà tout. Croyez-moi: pour débuter, rien ne vaudra <b><a href="http://1001bobines.blogspot.com/2020/10/le-reveil-du-monstre.html">Godzilla</a> </b>premier du nom. Sauf si vous préférez l'Amérique: direction <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2012/10/peur-sur-la-ville.html"><b>Cloverfield</b></a>, dans ce cas. Attention: même un maître du cinéma de genre peut aussi se planter avec les monstres géants (cf. Guillermo Del Toro et son <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2023/10/face-aux-monstres.html"><b>Pacific Rim</b></a>). Autant se la jouer modeste avec un film 100% <i>geek </i>tel que <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2019/03/face-au-monstre.html"><b>Colossal</b></a>...</div><div style="text-align: justify;"><b><br /></b></div><div style="text-align: justify;"><b>----------<br />Vous n'êtes pas convaincus ?</b><br />Je vous laisse voir ce que <a href="http://www.surlarouteducinema.com/archive/2024/01/26/godzilla-minus-one-6482172.html">Pascale</a>, <a href="http://dasola.canalblog.com/archives/2024/01/24/40185545.html">Dasola</a> et <a href="https://letourdecran.wordpress.com/2024/01/21/godzilla-minus-one/">Princécranoir</a> en ont dit.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-11482634347293713782024-02-10T12:00:00.179+01:002024-02-10T12:00:00.132+01:00À l'ouest<div style="text-align: justify;">L'anecdote vaut au moins une poignée de dollars: acteur américain méconnu, Richard Harrison sortait du tournage d'un western italien quand il en refusa un autre. La prod' le fit alors choisir son remplaçant parmi trois acteurs: il opta sans hésitation pour un certain Eastwood. La raison ? À ses yeux, seul Clint était capable... de monter à cheval !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxFuXqCpxCZ3JszmPz2e5AL9DxOPqASWXR4AMCZbqbLSr59u85LQj4ss9tAD3DcEJioMdsF6LEYy0iJW6lx-p0UatL54VofrN3iTpbBjhCa2AdO3TUrenDO93WXxhKcYVnGP-jFqRNl6t19z8QfQ8gn6GDq-fmqUG82uV2UfJGQSzjWvAefEmesIOnHDo/s400/3068-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxFuXqCpxCZ3JszmPz2e5AL9DxOPqASWXR4AMCZbqbLSr59u85LQj4ss9tAD3DcEJioMdsF6LEYy0iJW6lx-p0UatL54VofrN3iTpbBjhCa2AdO3TUrenDO93WXxhKcYVnGP-jFqRNl6t19z8QfQ8gn6GDq-fmqUG82uV2UfJGQSzjWvAefEmesIOnHDo/s320/3068-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Je vous parle d'un temps où, quand ils osaient s'emparer des légendes du <i>Far West</i>, nos voisins transalpins travaillaient avec des équipes espagnoles et, le plus souvent, sous des pseudonymes anglo-saxons. <b>El Rojo</b>, mon film du jour, ne fait pas exception à cette règle tacite. Sans grande originalité, il raconte l'histoire d'un homme sans nom débarqué un jour dans une ville placée sous le joug de quatre types peu fréquentables. Des<i> bad boys</i> qui ont trouvé des boucs-émissaires parfaits au sein d'une petite tribu d'Indiens pourtant pacifiques. Ajoutez-y une femme fatale et une revanche à venir: les ingrédients sont réunis pour un cocktail explosif. Certes, mais il me faut ajouter que la mise en scène est si bancale que le film ne peut guère rivaliser avec les meilleurs représentants du genre (américains ou européens). Je ne le dis pas de gaité de coeur, soyez-en assurés ! Ma notation généreuse ne se justifie que par le pur - et très appréciable - plaisir d'une séance partagée avec mon papa. Comme quand j'étais môme...<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzQAlFgBGkgVKDAmDwrwkfHpqUlFDJRSYRFaR4m6reE0v4qclE2aSfNjxGvqrgyfVwAbd3FWwWljdeM7LFbp5HuTc-RbKFkdQ-pNjsUB2GxcwiVRiV1e6asJV0abLL4iVJ5xU2A90i1qCP3oT7NZA9k_J9rT_4heclnnlfoAUxXow2OLLL7CVdP5asfFU/s194/3068.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzQAlFgBGkgVKDAmDwrwkfHpqUlFDJRSYRFaR4m6reE0v4qclE2aSfNjxGvqrgyfVwAbd3FWwWljdeM7LFbp5HuTc-RbKFkdQ-pNjsUB2GxcwiVRiV1e6asJV0abLL4iVJ5xU2A90i1qCP3oT7NZA9k_J9rT_4heclnnlfoAUxXow2OLLL7CVdP5asfFU/s1600/3068.jpg" width="194" /></a></div>El Rojo<br />Film hispano-italien de Leopoldo Savano (1966)</b></i><br />Au générique, le réalisateur apparaît sous le nom de Leo Colman ! Cette petite contre-vérité m'amuse et n'enlève rien aux qualités limitées d'un film divertissant, mais que je pense bien vite oublier. La même année, Sergio Leone sortait <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2013/09/trois-hommes-un-sommet.html"><b>Le bon, la brute et le truand</b></a>. Cruelle comparaison... qui ne doit pas vous détourner du western italien. Mes suggestions du jour: revoir <b><a href="http://1001bobines.blogspot.com/2018/10/flingueur-en-solo.html">Django</a> </b>et/ou <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2019/04/revolucion.html"><b>El mercenario</b></a>.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-80957484836190721842024-02-07T12:00:00.263+01:002024-02-07T12:00:00.271+01:00Son inspiration<div style="text-align: justify;">J'ai longtemps vécu à proximité du Cannet, où un musée a ouvert pour présenter son oeuvre au début de l'été 2011. C'est à Grenoble que j'ai finalement "rencontré" Pierre Bonnard, à l'occasion d'une expo rétrospective récente - l'une des plus belles que j'ai pu voir à ce jour. Oui, j'ai vraiment a-do-ré ces fascinants tableaux aux couleurs vives !<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNB-GQH4atOUUyy0GJAF5SiENYzkDn3t1xI_VJxPUudkPzNAcRgqNtmOMsmwGunnmcuOgVWOq9YW-YNtTMJqUh-GB8eYdvBdTKDzVNt9DWk9yey2-h43NKrA7Be4KgTC7I2u6gvpmqIyW1IVdqCeLS45_182FkzfTHIL5oFoG1wuWQZMKECLK_d4zyXfE/s400/3067-1-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNB-GQH4atOUUyy0GJAF5SiENYzkDn3t1xI_VJxPUudkPzNAcRgqNtmOMsmwGunnmcuOgVWOq9YW-YNtTMJqUh-GB8eYdvBdTKDzVNt9DWk9yey2-h43NKrA7Be4KgTC7I2u6gvpmqIyW1IVdqCeLS45_182FkzfTHIL5oFoG1wuWQZMKECLK_d4zyXfE/s320/3067-1-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Martin Provost, cinéaste, raconte qu'un mur de sa chambre d'enfant s'ornait de la reproduction de l'une des toiles - un cadeau de sa mère. Marthe, la femme du peintre, y était représentée, comme elle l'est dans de très nombreuses autres créations. Cette passion artistique est désormais évoquée dans un beau film au nom aussi simple qu'évocateur: <b>Bonnard Pierre et Marthe</b>. C'est à un double portrait que nous faisons face: celui d'un des maîtres postimpressionnistes vient expliciter celui de sa principale muse - et réciproquement. D'emblée, j'ai eu confiance en Vincent Macaigne et Cécile de France pour incarner ce couple: je veux vous dire qu'ils ne m'ont pas déçu. Lui me semble prendre de l'ampleur dans chaque composition nouvelle et elle n'en finit plus de me surprendre dans des rôles complexes. Entouré d'une belle troupe, le duo donne le meilleur de lui-même ! J'espère que, dans un an, l'Académie des César pourra s'en souvenir...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDjb8hmpmoxsmVLSaWWG0tnmWLn00wQpmXWY88CAdRGTG7dPDCVPHy7k7Hya4koqnmw_TzZnSdnllIVWB3VRIH7_brHf8_WDu3loSonvQM0_8bje6rnWMDhoDEl6DtCkhP7uZJUbn8OFUHAgF1b1HzBAueV7UDHEw-Tx9MAarCGgJxbKzYpoUGOChCufk/s400/3067-2-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDjb8hmpmoxsmVLSaWWG0tnmWLn00wQpmXWY88CAdRGTG7dPDCVPHy7k7Hya4koqnmw_TzZnSdnllIVWB3VRIH7_brHf8_WDu3loSonvQM0_8bje6rnWMDhoDEl6DtCkhP7uZJUbn8OFUHAgF1b1HzBAueV7UDHEw-Tx9MAarCGgJxbKzYpoUGOChCufk/s320/3067-2-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Je n'oublie pas Stacy Martin, venue ajouter du piquant à une intrigue qui, jusqu'alors, n'en manquait pas particulièrement. La progression historique est respectée, malgré quelques libertés et ajustements narratifs. Bonnard n'était pas un ange: on l'admettra en constatant qu'il a aimé plusieurs femmes, mais qu'une seule l'aura accompagné tout au long de sa vie (et ce en lui mentant sur son identité réelle). L'essentiel est ailleurs et réside dans la beauté d'un long-métrage soigné, à la palette finalement proche de celle du génie qui l'a inspiré. Le réalisateur l'a mentionné: "<i>Nous voulions quelque chose de vibrant. De vivant, de charnel</i>". À rebours de certaines critiques, je souligne que lui et Guillaume Schiffmann, le directeur photo, y sont parvenus. Bien assez, en tout cas, pour nous rendre compte de plusieurs amours douloureusement incandescentes, avec toute la flamme nécessaire. Chacun(e) en jugera bien sûr en fonction de sa propre sensibilité. Apparemment, sur grand écran, le film n'a pas connu un succès fou. J'insiste pour dire que c'est regrettable, en espérant vous convaincre !<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPBCkNtCZHRfl7pxonfE0Z-XJyvg4otICVtXy4DYF9CuNv0lyz-mt_IUEaivjBo7V1dU0QP8XLVKRt8IfYlbvazpuLDxuzxPBnTHjsmu3sE57NGV5yfC0rnI-HRFrzCCPQgGBk9WhyphenhyphenFMDu-yUaiGRJC7ytMvSpDpxBilq5TKWm0mrUVpwRsl_RzGk9jyk/s194/3067.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPBCkNtCZHRfl7pxonfE0Z-XJyvg4otICVtXy4DYF9CuNv0lyz-mt_IUEaivjBo7V1dU0QP8XLVKRt8IfYlbvazpuLDxuzxPBnTHjsmu3sE57NGV5yfC0rnI-HRFrzCCPQgGBk9WhyphenhyphenFMDu-yUaiGRJC7ytMvSpDpxBilq5TKWm0mrUVpwRsl_RzGk9jyk/s1600/3067.jpg" width="194" /></a></div>Bonnard Pierre et Marthe<br />Film français de Martin Provost (2024)</b></i><br />Les grands peintres n'inspirent pas forcément de grands films. Celui-là est toutefois réussi, ne serait-ce que par ses qualités esthétiques avérées. Son propos est même relativement moderne dans son approche des relations hommes-femmes: un bon point. <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2017/08/le-vieux-peintre.html"><b>Renoir</b></a>, lui aussi, était beau, mais peut-être un peu moins ambitieux. Pour comparer, je vous recommande plutôt <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2013/04/a-la-recherche-du-beau.html"><b>L'artiste et son modèle</b></a>...<br /><br /><b>----------<br />Y aurait-il d'autres pistes à explorer ?</b><br />Sûrement ! À vous de chercher - chez <a href="http://www.surlarouteducinema.com/archive/2024/01/15/bonnard-pierre-et-marthe-6480373.html">Pascale</a> et <a href="http://dasola.canalblog.com/archives/2024/01/17/40176697.html">Dasola</a>, par exemple.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-26205062996246719492024-02-05T12:00:00.139+01:002024-02-05T12:00:00.321+01:00Histoires d'a...<div style="text-align: justify;">Hugh Grant et Emma Thompson. Liam Neeson et Keira Knightley. Colin Firth, Alan Rickman et Martin Freeman. Billy Bob Thornton ! Claudia Schiffer ! Et j'en passe ! C'est par sa distribution en or massif que <b>Love actually</b> marque d'abord les esprits. Deux films distincts étaient au programme de Richard Curtis avant qu'il n'en réalise qu'un !<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-YwYtxqTDl_1NngrWelCieW2mzpfEYqXuv7stGdyr1FAceTpVT7ZO9as5O0b_0BOwG9weMEu4ANOKeZce7B10_zsI1ynTaFEyI8tuzYsHBr4PLtbTpZ6wqiaRXLaL6bSPcDLGfArc1fdNz77sQgzaM9Jete_sIo4q2K5QmA-ZHzc_sKdoFrZk1AwWtBU/s400/3065-moyen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-YwYtxqTDl_1NngrWelCieW2mzpfEYqXuv7stGdyr1FAceTpVT7ZO9as5O0b_0BOwG9weMEu4ANOKeZce7B10_zsI1ynTaFEyI8tuzYsHBr4PLtbTpZ6wqiaRXLaL6bSPcDLGfArc1fdNz77sQgzaM9Jete_sIo4q2K5QmA-ZHzc_sKdoFrZk1AwWtBU/s320/3065-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Cette comédie chorale m'a été vendue comme un possible film de Noël idéal. Comme son titre l'indique, elle parle d'amour. Il se dit d'ailleurs que la propre fille du réalisateur juge l'oeuvre de son père trop datée pour être véritablement considérée comme un film-culte aujourd'hui. C'est également ce qu'ont souligné deux de mes collègues de travail avec qui j'en parlais, dont celle qui m'avait gentiment prêté le DVD ! Mon bilan personnel ? Le film ne m'a ni déçu, ni vraiment emballé. C'est une caricature, assurément, et j'en ai vu de moins amusantes. Ce qui est certain, c'est que le scénario s'appuie sur une vision extrêmement classique du couple, sans témoigner d'une vraie audace. Pas d'homos à l'horizon, notamment, et le seul duo mixte, elle blanche et lui noir, apparaît très rapidement comme l'un des moins solides. Cela dit, la bande-originale pop-rock garantit du plaisir aux oreilles ! Pas de quoi se relever la nuit, mais rien de franchement scandaleux...<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqhHsOr9VAlfYQatacjekhybtpp3L9DTe8KkmL3-NVxgZ_EcTGPFFQ6gej11V4t0KTOvxtUMCy8jwsFB-11iEQ0e4qJb_jSnljMrgDGuFjEdpJcSuCxnSeiuUecRax3tLHKClug9Gta1qsiCPwhE8-A23r4Y20VG5nE9w-XkuyBPtBLCuuTqIqE9W7ojw/s194/3066.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqhHsOr9VAlfYQatacjekhybtpp3L9DTe8KkmL3-NVxgZ_EcTGPFFQ6gej11V4t0KTOvxtUMCy8jwsFB-11iEQ0e4qJb_jSnljMrgDGuFjEdpJcSuCxnSeiuUecRax3tLHKClug9Gta1qsiCPwhE8-A23r4Y20VG5nE9w-XkuyBPtBLCuuTqIqE9W7ojw/s1600/3066.jpg" width="194" /></a></div>Love actually <br />Film britannique de Richard Curtis (2003)</b></i><br />Une précision: ce long-métrage est aussi une production américaine et française. Je lui trouve cependant une allure très anglaise. D'aucuns sauront d'ailleurs se souvenir que le réalisateur lui-même s'affiche comme un grand nom de la <i>British </i>comédie romantique depuis <b>Quatre mariages et un enterrement</b>. Je l'ai mieux apprécié comme le réalisateur d'<a href="http://1001bobines.blogspot.com/2021/03/une-vie-sous-controle.html"><b>Il était temps</b></a> ! Et le scénariste de <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2019/07/reprises-multiples.html"><b>Yesterday</b></a> !<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-57719242775346625002024-02-02T12:00:00.338+01:002024-02-02T12:00:00.245+01:00Vers la lumière<div style="text-align: justify;">Il avait obtenu le Prix du scénario au Festival de Cannes le 27 mai. <b>L'innocence</b>, le nouveau film du cinéaste japonais Hirokazu-Koreda, est sorti sept mois plus tard, soit pile... le jour de mon anniversaire ! Un vrai beau cadeau pour moi: je suis allé le voir en toute confiance. Jusqu'à présent, jamais les oeuvres de ce réalisateur ne m'ont déçu...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0EDrMdFazsMvCFsrwDP-6tE0SJ7Oj_kXm_5p2G4wpgRrjSH3_llNKqBVw44VvaLEeFAm4ffbhsZozJBbwmmhzXu4oguQ9AOPUUWll6moyXi9QBjcGY7vJ_RDZyhw1S8Lno5xqepHvsxJNJT_O3jMyiJrVRJ2pkU53LMz1x_ND6oRjNN2Saj5W0igQ1-8/s400/3065-1-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0EDrMdFazsMvCFsrwDP-6tE0SJ7Oj_kXm_5p2G4wpgRrjSH3_llNKqBVw44VvaLEeFAm4ffbhsZozJBbwmmhzXu4oguQ9AOPUUWll6moyXi9QBjcGY7vJ_RDZyhw1S8Lno5xqepHvsxJNJT_O3jMyiJrVRJ2pkU53LMz1x_ND6oRjNN2Saj5W0igQ1-8/s320/3065-1-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Cet opus a deux spécificités: 1) il est le premier que Kore-eda tourne au Japon depuis 2018, après des escapades - en France et en Corée - et 2) il est aussi le fruit d'une collaboration inédite avec un scénariste et auteur plutôt habitué aux productions télévisées, Yuji Sakamoto. L'action du film se situe dans la préfecture de Nagano, hôte des Jeux olympiques d'hiver en 1998, au centre du pays. C'est avec une mère célibataire, Saori Mugino, que nous faisons d'abord connaissance. Rapidement, nous découvrons que Minato, son fils, a des problèmes importants dans son école. Est-il harcelé par l'un de ses camarades ? Violenté par un enseignant ? C'est ce qui apparaîtra le plus plausible... <br /></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_-kkT3cEbG2bn7g-lCSqdpYTktfrscRefMtJ8wrpziw0WpXWb2l2In6OtVmb2UbcDwZ759rPhVtMiqV6DjErU3GV_SkvuCpWzENkX0NuR63sLTW1nw_r6qBVWjCfWQ5A95Il-RcLOAtXSdy-v_iSG87qX8bS8oGaxACqi5sc-UWbn5d5Sv2R151Z4nRI/s400/3065-2-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_-kkT3cEbG2bn7g-lCSqdpYTktfrscRefMtJ8wrpziw0WpXWb2l2In6OtVmb2UbcDwZ759rPhVtMiqV6DjErU3GV_SkvuCpWzENkX0NuR63sLTW1nw_r6qBVWjCfWQ5A95Il-RcLOAtXSdy-v_iSG87qX8bS8oGaxACqi5sc-UWbn5d5Sv2R151Z4nRI/s320/3065-2-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Mais la caméra aborde rapidement les choses sous un autre angle ! Après un passage où la vieille directrice d'un établissement scolaire demande pardon à une maman sans écouter ses doléances, la lumière revient pour nous montrer ce qu'est le quotidien d'un prof ordinaire lors de sa toute première rentrée. Et <b>L'innocence</b> se complexifie. Concrètement, ce que nous avons vu (ou cru comprendre) des scènes inaugurales est remis en question: les apparences sont trompeuses. Ne pas conclure trop vite: c'est bien ce à quoi le film nous encourage. Pour cela, il peut s'appuyer sur d'excellents acteurs. Toute une troupe dont deux enfants émergent progressivement comme les personnages principaux: ils ne seront certes pas les derniers à nous émouvoir. Selon le réalisateur, leurs interprètes se sont "<i>entendus à merveille</i>" !<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4ChQSKG3sEUO5_Vj6KR8b-kmUEQIBaNPQQ_CU_4TuHcFmvSEXQiN2s8ojxRZ3Pm6OnJT42qGeXB9PhqLawf0CUNfFOoWgg0cbcuxYyq1aQRPGPJ_4Lr624pWKso8BayQ7nRaAOOSz0rp45i_O_5PXCWzbAvfmalBZpenTKWd2zlCQ0aGZl17eSjXfKn4/s400/3065-3-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4ChQSKG3sEUO5_Vj6KR8b-kmUEQIBaNPQQ_CU_4TuHcFmvSEXQiN2s8ojxRZ3Pm6OnJT42qGeXB9PhqLawf0CUNfFOoWgg0cbcuxYyq1aQRPGPJ_4Lr624pWKso8BayQ7nRaAOOSz0rp45i_O_5PXCWzbAvfmalBZpenTKWd2zlCQ0aGZl17eSjXfKn4/s320/3065-3-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Ce que j'aime dans cette histoire, c'est qu'elle n'a rien de manichéen. Pas de pur héros, non, et pas véritablement de "méchant" non plus. Bien entendu, certains des protagonistes s'avèrent plus vulnérables que d'autres et pourraient être les victimes d'un système social marqué par les tabous et rigidités d'un certain archaïsme. L'empathie dont Kore-eda fait preuve à leur encontre vaut bien sa mesure lorsqu'il s'agit pour lui de pointer du doigt les réelles dérives d'organisations (supposément) irréprochables. Le plus remarquable dans cette façon de faire de cinéma ? Elle n'impose aucun discours lénifiant et laisse le spectateur tirer ses propres conclusions à partir des images. Les dialogues n'en sont dès lors que plus crédibles. Inutile, en somme, de redire avec les mots ce qui est déjà explicite...<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi47-zHdEeUAdT7ym0JQml1PZ3Kua4ATREx-vA-Xf0JWh7ckg0ViEe9Y7lc2u6soCDSrcSmRMxbIOtUq2kl-jVTeJQGHa_4XtWNq7gd7Q8BJyBPt5IvzPgxZc4YP7-heKP4oB0SV-y2aPHsvBlBsZehJMrHlKjo47Lr9wM-MJdGpXHvM57VpltF9iGp1pc/s400/3065-4-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi47-zHdEeUAdT7ym0JQml1PZ3Kua4ATREx-vA-Xf0JWh7ckg0ViEe9Y7lc2u6soCDSrcSmRMxbIOtUq2kl-jVTeJQGHa_4XtWNq7gd7Q8BJyBPt5IvzPgxZc4YP7-heKP4oB0SV-y2aPHsvBlBsZehJMrHlKjo47Lr9wM-MJdGpXHvM57VpltF9iGp1pc/s320/3065-4-moyen.jpg" width="320" /></a></div>Il arrive qu'un tel récit nous emmène doucement vers une conclusion dramatique. Sans vouloir vous gâcher la surprise, j'oserai vous dire que ce n'est pas le cas de celui-là. Ses nombreuses ruptures de ton impressionneront les âmes sensibles pour mieux les réconforter. J'ajoute que la formidable partition du regretté Ryuichi Sakamoto écrite pour le film compte pour beaucoup dans sa réussite formelle. L'ultime plan est digne de l'humanisme d'un certain Akira Kurosawa. <b>L'innocence</b> porte bien son titre, même si celui qui avait été retenu pour Cannes (<b>Monster</b>) conservait également une part d'ambiguïté intéressante - laquelle est, je crois, la marque des grands auteurs. Aïe ! Le box-office reste faible (182.557 entrées en trois semaines). Mais quelle idée de ne proposer le film qu'en toute fin d'année, aussi !<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgu0mtlFZX8zSqXpa77zUI6qFGstrne6rfmUiWTfpHKyZVyRj3RDoVSvB0HWthhQd963AEn2OgZJgNuBg2n4INbHRPuKweZsJ2eD84UyuVpDsw37BD2j4DWGblDK4EjdvrQi17QbXb2P2USC4vNw8wUZTiD9tA5sdOupvaEywben_lkRedtsBgEzjRxi-E/s194/3065.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgu0mtlFZX8zSqXpa77zUI6qFGstrne6rfmUiWTfpHKyZVyRj3RDoVSvB0HWthhQd963AEn2OgZJgNuBg2n4INbHRPuKweZsJ2eD84UyuVpDsw37BD2j4DWGblDK4EjdvrQi17QbXb2P2USC4vNw8wUZTiD9tA5sdOupvaEywben_lkRedtsBgEzjRxi-E/s1600/3065.jpg" width="194" /></a></div>L'innocence <br />Film japonais de Hirokazu Kore-eda (2023)</b></i><br />Et de dix ! J'ai désormais vu (et chroniqué) dix des longs-métrages d'un cinéaste bien placé dans mon Panthéon personnel. Son retour dans son pays promet d'autres surprises... que j'ai hâte de découvrir. D'ici là, mon index des réalisateurs, à droite, vous aidera à retrouver ceux de ses films dont j'ai déjà parlé. Et d'autres bons plans japonais, à l'image de <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2014/12/sous-le-banian.html"><b>Still the water</b></a>, <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2018/05/juste-un-gamin.html"><b>Takara</b></a> ou bien encore <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2017/12/les-voies-de-la-consolation.html"><b>The long excuse</b></a>.<br /><b><br />----------<br />Et pour aller plus loin...</b><br />Vous profiterez de bons repères chez <a href="http://www.surlarouteducinema.com/archive/2023/12/27/l-innocence-6477539.html">Pascale</a>, <a href="https://letourdecran.wordpress.com/2023/12/30/linnocence/">Princécranoir</a> et <a href="https://newstrum.com/2024/01/07/linnocence-de-hirokazu-kore-eda-debut-obscur-epilogue-de-lumiere/">Strum</a>.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-1022876032649221862024-01-31T12:00:00.000+01:002024-01-31T12:00:00.135+01:00Une vie en clair-obscur<div style="text-align: justify;">Je vous en avais parlé il y a deux ans: fin décembre 2021, le Musée d'Orsay, à Paris, accueillait <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2022/01/premices.html">une exposition consacrée au cinéma</a>. L'originalité de la démarche consistait à l'évoquer au prisme des arts qui l'ont précédé et nous ont donc, en quelque sorte, mené jusqu'à lui. Résultat: un exposé - érudit et sensible - de la puissance des images !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgajeU9cphzEjnDcwXunLc8qbTzQHowQbh-E73oGcVsx2rEPQwZbj1JvxncS3Yxa6imViipSok7gv4ZxxMGv4z290PV5fT5Se_Hj0uwmr7nWtL082GurAk3W0CPzh-d4c8dtO03gbzqTz_cuyfpc4IA85qVk5gInAPwr8iiyInB9InCI6zh6LEMfszkTIA/s400/3063-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgajeU9cphzEjnDcwXunLc8qbTzQHowQbh-E73oGcVsx2rEPQwZbj1JvxncS3Yxa6imViipSok7gv4ZxxMGv4z290PV5fT5Se_Hj0uwmr7nWtL082GurAk3W0CPzh-d4c8dtO03gbzqTz_cuyfpc4IA85qVk5gInAPwr8iiyInB9InCI6zh6LEMfszkTIA/s320/3063-moyen.jpg" width="320" /></a></div>J'y ai repensé dernièrement en découvrant <b>Rembrandt</b>, un film oublié consacré au très illustre peintre et graveur flamand (1606-1669). Cette production néerlando-germano-française a répondu à mon envie de mieux connaître la personnalité de l'artiste et de comprendre comment sa vie, pour le moins difficile, a pu influencer sa création. J'ai aussi apprécié de retrouver quelques visages familiers et aimés parmi les acteurs français du film: Jean Rochefort dans un rôle d'odieux personnage, Romane et Richard Bohringer, Ludivine Sagnier. <br /><br />Dans le rôle-titre, l'acteur autrichien Klaus Maria Brandauer fascine. Johanna ter Steege est une parfaite Saskia (la première femme de). La mise en scène, elle, nous offre une reconstitution convaincante d'Amsterdam au 17ème siècle... et certains des plus beaux plans rappellent la magnificence des grandes toiles de l'artiste. Un artiste qui n'a laissé que peu de traces écrites, ce qui a donc obligé le couple à l'origine du scénario du film - Sylvie et Charles Matton - à faire preuve d'imagination. Tout en restant fidèle à l'esprit de Rembrandt ! De mon point de vue purement subjectif, je trouve qu'ils ont réussi. Et j'espère en convaincre d'autres amateurs de la peinture classique...<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtSKAeBdF0FzUYVSQVTKDHQv9sxow7IiGl7RtkTm2ncgKxhCZcxWKeI9_vRi7Pb5jMmiRSvt-S6pf9k75SZ87-LMYnrPeA3HksN2rTw7Rr088rokWlnxviPPvDkcPv15ibV3Ee8k-9yWkYw7C6lAoCXIo6OnWWUeGfmbglu8r-A5OOv74xrv8gKt7h7CU/s194/3063.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtSKAeBdF0FzUYVSQVTKDHQv9sxow7IiGl7RtkTm2ncgKxhCZcxWKeI9_vRi7Pb5jMmiRSvt-S6pf9k75SZ87-LMYnrPeA3HksN2rTw7Rr088rokWlnxviPPvDkcPv15ibV3Ee8k-9yWkYw7C6lAoCXIo6OnWWUeGfmbglu8r-A5OOv74xrv8gKt7h7CU/s1600/3063.jpg" width="194" /></a></div>Rembrandt <br />Film (néerlando-germano-)français de Charles Matton (1999)</b></i><br />Grâce aux éditions Glénat, ma bonne ville de Grenoble a la chance d'exposer quelques-unes des oeuvres gravées du même Rembrandt. Évidemment, c'est aussi ce qui m'a donné envie de voir le film. Autant souligner ici que toutes les adaptations cinématographiques n'ont pas la même qualité. J'avais aimé <a href="http://1001bobines.blogspot.fr/2012/12/tableau-mobile.html"><b>La jeune fille à la perle</b></a>. Mais <a href="http://1001bobines.blogspot.com/2009/11/peintre-en-son-pays.html"><b>Ivre de femmes et de peinture</b></a> aussi, en bien plus "dépaysant" !<br /><br /><b>----------<br />Pour conclure, et parce que j'ai (vite) parlé de film "oublié"...</b><br />Je termine en vous envoyant chez <a href="http://eeguab.canalblog.com/archives/2006/12/23/3504829.html">Eeguab</a> ou vers "<a href="https://films.oeil-ecran.com/2008/08/10/rembrandt/">L'oeil sur l'écran</a>".</div>Unknownnoreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-324844484325220951.post-56562308904429444712024-01-29T08:00:00.003+01:002024-01-29T13:02:44.791+01:00Double chocolat<div style="text-align: justify;">Bien... l'heure est venue de vous proposer la lecture d'une chronique autour du premier film que j'ai vu en 2024. Non: des deux premiers ! Comme l'an passé et sans l'avoir anticipé, j'ouvre avec un diptyque. L'occasion d'évoquer deux longs-métrages inspirés par la littérature britannique et plus précisément un livre de l'auteur gallois Roald Dahl.<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsPsqwUx-XKaC_CFtweFslRdXCxOHAMbaZlu1S-4KxAExIPpi3lEHEQLq57SdPmP4P3GQNxaJ-dJ_mxwVQDF0G4OFzI4qXYPvCDHFmGCOtUOv1Rb6QCMxVB9Y8Js9U7sGUQIHi-gw2NMa3PyXVGLN7pZvU6pYNN6Y3OB7Ci1Clg1dxGBNHWpTN1uXy778/s400/3062-1-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsPsqwUx-XKaC_CFtweFslRdXCxOHAMbaZlu1S-4KxAExIPpi3lEHEQLq57SdPmP4P3GQNxaJ-dJ_mxwVQDF0G4OFzI4qXYPvCDHFmGCOtUOv1Rb6QCMxVB9Y8Js9U7sGUQIHi-gw2NMa3PyXVGLN7pZvU6pYNN6Y3OB7Ci1Clg1dxGBNHWpTN1uXy778/s320/3062-1-moyen.jpg" width="320" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUDj9TxkbZpi9YC5yG8KM9opPZtMXSLp3wnTjqjBgXD3sFjQK53rgFS0_s2xeW4SIYf8JFKOvH5V8KmFalE5gG0MT6PmXJLbb02WOOQsnS0W16MTSvt0LO12pnpsOaA4ZrldbfOnlzBTo4SMB9AOkDF15IOKpvu7sPNPTPfpKoxXgro1HTTiNIS2glzGA/s194/3062-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUDj9TxkbZpi9YC5yG8KM9opPZtMXSLp3wnTjqjBgXD3sFjQK53rgFS0_s2xeW4SIYf8JFKOvH5V8KmFalE5gG0MT6PmXJLbb02WOOQsnS0W16MTSvt0LO12pnpsOaA4ZrldbfOnlzBTo4SMB9AOkDF15IOKpvu7sPNPTPfpKoxXgro1HTTiNIS2glzGA/s1600/3062-1.jpg" width="194" /></a></div>Charlie et la chocolaterie<br />Film américain de Tim Burton (2005)</b></i><br />Ce premier opus reprend le titre du roman jeunesse - paru en 1964 - dont il est une libre adaptation. Nous découvrons un jeune garçon prénommé Charlie (si, si !) et sa famille, pauvre parmi les pauvres. Dans une ville engoncée dans un hiver rigoureux, les habitants parlent avec nostalgie des heures où ils connaissaient une belle prospérité. Las ! Ces temps sont révolus depuis que Willy Wonka, l'industriel local propriétaire d'une fabrique de chocolat, a renoncé à cette activité hautement lucrative. Or, un beau jour, le même bienfaiteur se décide à rouvrir ses portes et à accueillir cinq enfants pour une visite guidée. L'occasion d'un déluge de couleurs vives dans ce monde devenu gris. Je n'en dirais guère plus pour ne rien divulguer d'important. À noter: Johnny Depp reprend un rôle que Gene Wilder occupait dans une première version sortie au début de l'été 1971. Autre info "pour la route": quelques chansons émaillent le film. <i>Next </i>!<br /><br /><b>En bonus...</b> <br />Un mot de <a href="http://www.surlarouteducinema.com/archive/2006/03/31/il-ne-fallait-pas-les-rater.html">Pascale</a>. Des photos d'<a href="http://ideyvonne2.canalblog.com/archives/2009/05/13/13720773.html">Ideyvonne</a>. Et le regard de <a href="http://inisfree.hautetfort.com/archive/2005/07/18/burton_kubrick_et_chocolat.html">Vincent</a>...</div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />----------<br /><br /><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-GItJFvTJHA1s5fUNHs3ARTmNWPBtzY-CKFGHdGsYaHKobeX70p-dsLn8Rbl0TgmuxhQk4ACMjbUwUgsOpZiThoU75Xq7XmAQGHl0ycs0-4UfswIafebUYKanvXjmUVxnXKjgKDkXeEdtJlGJvWhl1HRBHHVKECcSVGBSFhQW0Ivxzs9U5icW91ZprMc/s400/3062-2-moyen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-GItJFvTJHA1s5fUNHs3ARTmNWPBtzY-CKFGHdGsYaHKobeX70p-dsLn8Rbl0TgmuxhQk4ACMjbUwUgsOpZiThoU75Xq7XmAQGHl0ycs0-4UfswIafebUYKanvXjmUVxnXKjgKDkXeEdtJlGJvWhl1HRBHHVKECcSVGBSFhQW0Ivxzs9U5icW91ZprMc/s320/3062-2-moyen.jpg" width="320" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbmMXxG7i226F5gk889plgryUXDRf329ucYvtFfVoB40nB4Uggsc5EaSxHeAMBqUlt_o591tbAUxqByEPITjfU9HovtSo2RaWb8ReXlqfyrJwc5SaxKBv0R9MmChL4zpAzxcOtAxG8xMCJmFk0kvn14d1SoLm_RRHYdPbOXrd2ogvyFveB23nbV4BWwQY/s194/3062-2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="37" data-original-width="194" height="37" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbmMXxG7i226F5gk889plgryUXDRf329ucYvtFfVoB40nB4Uggsc5EaSxHeAMBqUlt_o591tbAUxqByEPITjfU9HovtSo2RaWb8ReXlqfyrJwc5SaxKBv0R9MmChL4zpAzxcOtAxG8xMCJmFk0kvn14d1SoLm_RRHYdPbOXrd2ogvyFveB23nbV4BWwQY/s1600/3062-2.jpg" width="194" /></a></div>Wonka<br />Film américain de Paul King (2023)</b></i><br />Le suivant ? Vous l'aurez compris avec le titre: arrivé dans les salles françaises peu avant Noël, ce film tourne autour du personnage emblématique du chocolatier Willy. Un personnage dont les financiers de la Warner ont racheté les droits en 2016, ce qui aura donc permis aux équipes artistiques (et techniques) de lui inventer un passé. "Réinventer" serait le terme exact, puisque le premier long-métrage contenait déjà quelques <i>flashbacks </i>explicatifs, affranchis de la source littéraire. Cette fois, on remonte le temps jusqu'à l'adolescence tardive du fameux magicien des sucreries, dont le capital-sympathie augmente au moins autant que son âge a reculé. Il faut reconnaître que, dans le rôle-titre, Timothée Chalamet livre une belle prestation. Suffisante, en tout cas, pour m'avoir fait oublier le <i>look</i> carton-pâte des décors et le côté sirupeux d'un scénario somme toute convenu. Aucun regret à la sortie du cinéma, au contraire. Du travail bien fait !<br /><br /><b>En bonus...</b><br />Une chronique de <a href="http://www.surlarouteducinema.com/archive/2023/12/17/wonka-6476150.html">Pascale</a>. Et la promesse de me retrouver mercredi...<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com4