La toute première montée des marches du 68ème Festival de Cannes a lieu aujourd'hui et, malheureusement, j'aurai trop peu de temps cette année pour vous parler de l'événement. Cela dit, je vais tâcher de rester attentif à ce qui s'y passe - oui, ça m'intéresse beaucoup ! Aujourd'hui, j'évoquerai la liste des films en lice pour la Palme d'or.
Rappel: ce choix émane aussi de Pierre Lescure. À droite et en noeud papillon sur la photo, le nouveau président du Festival a fait équipe avec Thierry Frémaux, délégué général, fidèle à Cannes depuis 2001.
Dans leur sélection, il y a des Français...
Trois d'entre eux sont des bizuths de la compétition: Valérie Donzelli proposera Marguerite et Julien, sur un scénario écrit pour Truffaut, Stéphane Brizé La loi du marché, avec un Vincent Lindon moustachu dans le rôle principal, et Guillaume Nicloux The valley of love, porté par le duo Isabelle Huppert / Gérard Depardieu. Récompensé du Prix du jury en 2011, Maïwenn revient avec Mon roi, une histoire d'amour avec Vincent Cassel. Après son Grand Prix en 2009, Jacques Audiard présentera Dheepan, une fiction sur un réfugié sri-lankais en France.
Deux réalisateurs viseront le doublé...
Nanni Moretti et Gus van Sant ne sont plus des perdreaux de l'année. L'un et l'autre ont déjà connu les honneurs de la Palme d'or, le premier en 2001, l'autre en 2003. L'Italien signe, avec Mia madre, un film consacré à une cinéaste qui affronte la maladie de sa mère, la crise d'adolescence de sa fille et l'arrogance de son acteur principal. L'Américain, lui, semble s'être quelque peu écarté des portraits contemporains de ses compatriotes, La forêt des songes se déroulant au Japon. On y retrouvera Ken Wanatabe et Matthew McConaughey.
Ils titillent déjà un peu ma curiosité...
Au rayon des bizarreries, je mise gros sur Yorgos Lanthimos: le Grec débarque avec The lobster, un film où les célibataires sont contraints de trouver l'âme soeur, sous peine d'être transformés en animaux ! J'imagine qu'on va beaucoup parler du MacBeth du cinéaste australien Justin Kurzel: Marion Cotillard et Michael Fassbender y interprètent les deux rôles principaux. C'est très probable aussi qu'on regardera également Le fils de Saül d'un oeil particulier: ce long-métrage hongrois évoque les camps de la mort et c'est la première réalisation de son auteur, Laszlo Nemes. Deux de mes artistes préférés seront là aussi: Cate Blanchett, d'abord, femme soudain attirée par une autre dans l'Amérique de 1950 (Carol / Todd Haynes), le cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda, ensuite, avec un nouvel opus, Notre petite soeur.
En bref, les autres sélectionnés sont...
- Michel Franco / Cronic
Tim Roth, infirmier, s'occupe de patients en phase terminale.
- Matteo Garrone / Tale of tales
Une adaptation des contes de Giambattista Basile (1566-1632).
- Hou Hsiao-Hsien / The assassin
Un film d'arts martiaux taïwanais, dans la Chine du 9ème siècle.
- Paolo Sorrentino / La jeunesse
Deux quasi-octogénaires prennent des vacances au pied des Alpes.
- Joaquim Trier / Plus fort que les bombes
Un drame familial avec notamment Jesse Eisenberg et Gabriel Byrne.
- Denis Villeneuve / Sicario
Emily Blunt et Benicio del Toro contre les narcotrafiquants mexicains.
- Jia Zhang-ke / Mountains may depart
Zhao Tao retrouve son mentor, en route jusqu'à l'Australie... de 2025.
----------
Une petite précision sur l'affiche...
Elle est signée Hervé Chigioni, à partir d'une photo d'un cofondateur de l'agence Magnum, David Seymour. Ingrid Bergman, la star choisie pour cette édition 2015, aurait fêté ses cent ans le 29 août prochain.
Et voilà, je vous ai dit ce que je savais...
Le débat est donc ouvert. Les commentaires sont à votre disposition pour m'apporter vos éclairages ou partager votre avis. Le palmarès sera décerné le dimanche 24 mai prochain: vous avez donc du temps.
Rappel: ce choix émane aussi de Pierre Lescure. À droite et en noeud papillon sur la photo, le nouveau président du Festival a fait équipe avec Thierry Frémaux, délégué général, fidèle à Cannes depuis 2001.
Dans leur sélection, il y a des Français...
Trois d'entre eux sont des bizuths de la compétition: Valérie Donzelli proposera Marguerite et Julien, sur un scénario écrit pour Truffaut, Stéphane Brizé La loi du marché, avec un Vincent Lindon moustachu dans le rôle principal, et Guillaume Nicloux The valley of love, porté par le duo Isabelle Huppert / Gérard Depardieu. Récompensé du Prix du jury en 2011, Maïwenn revient avec Mon roi, une histoire d'amour avec Vincent Cassel. Après son Grand Prix en 2009, Jacques Audiard présentera Dheepan, une fiction sur un réfugié sri-lankais en France.
Deux réalisateurs viseront le doublé...
Nanni Moretti et Gus van Sant ne sont plus des perdreaux de l'année. L'un et l'autre ont déjà connu les honneurs de la Palme d'or, le premier en 2001, l'autre en 2003. L'Italien signe, avec Mia madre, un film consacré à une cinéaste qui affronte la maladie de sa mère, la crise d'adolescence de sa fille et l'arrogance de son acteur principal. L'Américain, lui, semble s'être quelque peu écarté des portraits contemporains de ses compatriotes, La forêt des songes se déroulant au Japon. On y retrouvera Ken Wanatabe et Matthew McConaughey.
Ils titillent déjà un peu ma curiosité...
Au rayon des bizarreries, je mise gros sur Yorgos Lanthimos: le Grec débarque avec The lobster, un film où les célibataires sont contraints de trouver l'âme soeur, sous peine d'être transformés en animaux ! J'imagine qu'on va beaucoup parler du MacBeth du cinéaste australien Justin Kurzel: Marion Cotillard et Michael Fassbender y interprètent les deux rôles principaux. C'est très probable aussi qu'on regardera également Le fils de Saül d'un oeil particulier: ce long-métrage hongrois évoque les camps de la mort et c'est la première réalisation de son auteur, Laszlo Nemes. Deux de mes artistes préférés seront là aussi: Cate Blanchett, d'abord, femme soudain attirée par une autre dans l'Amérique de 1950 (Carol / Todd Haynes), le cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda, ensuite, avec un nouvel opus, Notre petite soeur.
En bref, les autres sélectionnés sont...
- Michel Franco / Cronic
Tim Roth, infirmier, s'occupe de patients en phase terminale.
- Matteo Garrone / Tale of tales
Une adaptation des contes de Giambattista Basile (1566-1632).
- Hou Hsiao-Hsien / The assassin
Un film d'arts martiaux taïwanais, dans la Chine du 9ème siècle.
- Paolo Sorrentino / La jeunesse
Deux quasi-octogénaires prennent des vacances au pied des Alpes.
- Joaquim Trier / Plus fort que les bombes
Un drame familial avec notamment Jesse Eisenberg et Gabriel Byrne.
- Denis Villeneuve / Sicario
Emily Blunt et Benicio del Toro contre les narcotrafiquants mexicains.
- Jia Zhang-ke / Mountains may depart
Zhao Tao retrouve son mentor, en route jusqu'à l'Australie... de 2025.
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Une petite précision sur l'affiche...
Elle est signée Hervé Chigioni, à partir d'une photo d'un cofondateur de l'agence Magnum, David Seymour. Ingrid Bergman, la star choisie pour cette édition 2015, aurait fêté ses cent ans le 29 août prochain.
Et voilà, je vous ai dit ce que je savais...
Le débat est donc ouvert. Les commentaires sont à votre disposition pour m'apporter vos éclairages ou partager votre avis. Le palmarès sera décerné le dimanche 24 mai prochain: vous avez donc du temps.
20 commentaires:
Un premier regret joel et ethan étant présidents cette année , les freres Cohen ne seront pas cette année en compétition !!
C'est vrai ! Cela dit, je préfère ça que de les voir bâcler leur prochain opus. "Hail, Caesar !" est attendu chez nous pour le... 17 février 2016. Il va falloir être patient.
Re-coucou ici Martin,
J'avoue ne pas encore avoir lu grand chose sur le festival mais j'attire juste ton attention sur des petites pastilles des chroniqueurs du site "Un grand moment de cinéma... ou pas" (http://www.ungrandmoment.be/), et qui sont au festival en ce moment. Des petites vidéos sans prétention mais que j'aime bien, à découvrir donc, avec un point de vue belge ;-)
Hello Sentinelle et merci pour le lien. Tu peux être sûre que je vais regarder ça avec attention. C'est toujours bien de multiplier les points de vue sur le Festival.
Je viens de sortir de la séance du film La Tête haute de Emmanuelle Bercot, qui était à l'ouverture du festival. Et ce fut une claque, tant je l'ai trouvé bouleversant et prenant. Je n'ai jamais été une grande fan de Benoît Magimel mais il est absolument remarquable. Et le jeune Ludovic Berthillot est tout simplement une révélation. Quel beau et surprenant film pour l'ouverture du festival, à voir !
Je crois que ça va m'encourager à aller le voir, Sentinelle. Peut-être pas tout de suite, cela dit. Une précision pour corriger une petite erreur de ta part: le jeune garçon qui tient le rôle principal s'appelle Rod Paradot. Ludovic Berthillot joue bien dans le film, mais il a 46 ans, donc...
Oups oui, j'ai confondu, effectivement ! J'ai l'art de confondre les noms, c'est tout moi ça ;-) Pour en revenir à Rod Paradot, je suis toujours étonnée de voir des petits jeunes aussi bons acteurs. Ceci dit, il ne faudrait pas oublier pour autant Catherine Deneuve ni Sara Forestier.
C'est difficile de parler tous les films, il y en a beaucoup et ahahah je ne vais pas à Cannes.
Mais j'attends énormément les trois films italiens, ainsi que le film de Kore-Eda.
Par contre, j'avoue que la sélection française ne m'attire pas plus que ça (à part peut-être le Maïwenn bizarrement... je ne suis pas trop fan d'Audiard et encore moins de Donzelli). Quant aux deux autres films français, je ne connais pas les réalisateurs (enfin que de noms), donc difficile d'avoir encore une attente j'imagine.
Après je suis quand même curieuse de découvrir tous les autres films en général. Le seul que je redoute vraiment est le Macbeth avec Cotillard...
@Sentinelle:
Ce sont des choses qui arrivent. Bien d'accord avec toi pour dire qu'il y a des enfants / ados qui assurent vraiment de grosses prestations cinéma. Je vais d'ailleurs illustrer ce propos sur mon propre blog d'ici une quinzaine de jours. Pour en revenir à "La tête haute", il m'attire surtout pour Sara Forestier, une actrice que j'aime bien.
@Tina:
Très envie de voir le Kore-eda, moi aussi ! Et assez inquiet également quant à la qualité du "MacBeth", même si la présence de Michael Fassbender tend à me rassurer (un peu). C'est d'autant plus chaud de raconter cette histoire que quelques grands maîtres du cinéma l'ont déjà fait, au rang desquels je citerai Orson Welles et Akira Kurosawa.
Bon, nous ne sommes qu'au tout début du Festival. On se fera bien une opinion au fur et à mesure.
Oui, normalement on commence à avoir à peu près une idée du palmarès dans le courant de la semaine prochaine. Ceci dit, je commence déjà à avoir mes petites idées même s'il faut voir si ça se confirmera...
Ah oui ? Tu as déjà une idée du palmarès, alors qu'on n'en est même pas à la moitié du Festival ? Chapeau ! Pour ma part, c'est surtout ce week-end, je crois, que je vais regarder ce qui se dit jusqu'à présent sur les uns et les autres. J'essaye aussi de garder un peu d'attention aux sélections parallèles.
Je ne prétends pas être devin, faire des pronostics n'est jamais une science exacte et encore une fois il reste quand même une bonne semaine (rien n'est joué), mais oui pour certains, j'ai une petite idée, en tout cas, j'ai déjà éliminé certains films du palmarès, et je suis persuadée que d'autres y seront.
On verra bien ce que ça donne au final. Moi, je n'ai pas encore fait de pronostic, mais il y a quelques films qui m'attirent déjà.
Pareil, j'ai hâte de découvrir quelques films (par contre, vu comme s'il s'est fait démonter, je ne pense pas voir le Gus Van Sant au ciné, je ne veux pas être suicidaire...).
Je ne comprendrai jamais qu'on puisse siffler un film, mais bon... d'emblée, je ne faisais pas une priorité d'aller voir ce nouveau Gus van Sant. À suivre: encore six jours de suspense !
Que le film soit mauvais est une chose mais c'est vrai que je trouve cette attitude très irrespectueuse. Après tout, malgré le ratage visiblement, il y a quand même des gens qui ont bossé derrière, qui ont peut-être monté ce projet avec sincérité. Hâte d'être dimanche youhouhou ! (j'avoue, je suis toutes les conférences de presse sur le site de Cannes).
Je suis pleinement d'accord avec toi. Pour ma part, je regrette franchement de ne pas avoir tellement de temps cette année pour suivre l'évolution du Festival jour après jour...
On va dire que j'ai la chance d'être étudiante mouahahaha :o
Ouais, on va dire ça !
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