dimanche 22 janvier 2012

Bean sauve la reine

Une chronique de Martin

C'est Valérie, collègue de travail, qui m'a briefé: Rowan Atkinson a fait ses débuts cinéma dans un James Bond. Incroyable mais vrai ! Mister Bean ne s'est pas fait en un jour ! Il a même gardé un intérêt pour les histoires d'espionnage, puisqu'il a aussi accepté de prêter ses traits à Johnny English, le héros éponyme d'un duo de films 100% barrés. Remarquez, je dis ça, je n'ai pas vu la suite, sortie récemment. Je me suis contenté d'apprécier le premier opus dernièrement, après l'un des repas raisonnables de ma fin d'année. Nourriture spirituelle, vous dites ? Faut pas déconner non plus...

En quelques mots, Johnny English, c'est donc l'histoire d'un espion, chargé par le gouvernement britannique de retrouver les joyaux volés de sa Gracieuse Majesté. L'auteur de ce crime abominable n'est autre que Pascal Sauvage, un Français ambitieux qui veut usurper le trône et transformer la Grande-Bretagne en centre pénitentiaire XXL. N'importe quoi, vous dites ? Je vous avais prévenus. Ce scénario taré est plus que parodique: il tient plutôt de la grosse pantalonnade. Autant dire que c'est à prendre ou à laisser: difficile d'apprécier vraiment le résultat quand on aime l'humour anglais en mode subtil.

Au tout premier degré, en revanche, ça passe encore largement. Con patriote, Rowan Atkinson en fait des caisses, mais le rôle l'exige. Dans la peau du méchant, John Malkovich - aux cheveux longs - vaut le détour: le comédien nous offre l'une de ces compositions loufoques dont il a le secret. Il fallait aussi une jolie fille pour pimenter le duel franco-britannique: la prod' a déniché la chanteuse australienne Natalie Imbruglia, qui doit sans doute son rôle à sa plastique - je dis ça parce qu'elle s'en sort plutôt bien, mais n'a plus tourné depuis. Johnny English se distingue surtout par son rythme et ses gags audacieux sur la couronne, n'hésitant pas à se gausser (gentiment) des notables d'outre-Manche. Du James Bond, oui, mais sous acide !

Johnny English
Film britannique de John Howitt (2003)
Je ne crois pas qu'il y ait d'autre peuple en Europe capable de moquer pareillement ses plus hauts dirigeants. Rendez-vous compte: la reine Elisabeth elle-même apparaît (de dos) dans la bouffonnerie du jour. Moi qui regarde parfois la perfide Albion de travers reste admiratif devant ce sens de l'humour particulièrement développé et jubilatoire. Faute de vous avoir déjà parlé de ma comédie-culte, Un poisson nommé Wanda, je vous oriente aujourd'hui vers un autre extrait décalé de ce cinéma "so british": Joyeuses funérailles, récit échevelé... d'un enterrement raté. Ouais, ils sont fous, ces Anglais !

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Ils en ont parlé aussi...
Oui, comme vous le verrez, les deux rédacteurs de "L'oeil sur l'écran" ont aussi donné leur avis sur le film. Avec moins d'enthousiasme.

1 commentaire:

David Tredler a dit…

J'avais un souvenir médiocre de Johnny English, je me suis laissé entraîner pour voir la suite, qui au final par contre était très agréable !