Séverine et Pierre, jeunes mariés, se promènent en calèche. Romantique excursion qui tourne court. Alors qu'ils traversent une forêt, une scène éclate entre les deux époux. Pierre se heurte à la froideur de Séverine et, ulcéré, la malmène, la fait descendre de force et la livre... au fouet du cocher. Réalité ? Fiction ? Une seconde passe. Revoilà la jeune épouse, couchée dans son lit. Son mari s'apprête d'ailleurs à la rejoindre. "Séverine, tu m'écoutes ?". Non, Séverine n'écoute pas. Elle pense à autre chose. Elle pense à l'inavouable.
Catherine Deneuve n'a que 23 ans quand Luis Bunuel en fait l'héroïne de Belle de jour. Sorti en mai 1967, le film semble avoir une année d'avance sur les événements, tant, aujourd'hui, il paraît très osé pour son époque. Tiré d'un roman de Joseph Kessel (publié en 1928 !), il évoque le sort d'une femme bourgeoise, jeune et jolie, mais qui s'ennuie dans les bras d'un médecin. Pas de suicide à l'arsenic pour cette Mme Bovary des sixties, mais des fantasmes qui la conduisent tout droit... en maison close. Une échappatoire qui n'arrange rien.
C'est évident: le métrage "porte" ses 40 ans. Rythme lent, longues scènes d'exposition, peu d'action autre que celle rendue nécessaire par l'intrigue elle-même... ce n'est pas un film récent et ça se voit. Pour autant, il y a quelque chose de moderne dans cette histoire-là, dans l'évocation du désir d'une femme. Je ne sais si Bunuel respecte la fin du roman, mais il ne semble pas porter de jugement sur le comportement de ses personnages. De quoi laisser la porte ouverte à toutes les lectures possibles et, dans le fond, ce n'est plus mal ainsi.
C'est évident: le métrage "porte" ses 40 ans. Rythme lent, longues scènes d'exposition, peu d'action autre que celle rendue nécessaire par l'intrigue elle-même... ce n'est pas un film récent et ça se voit. Pour autant, il y a quelque chose de moderne dans cette histoire-là, dans l'évocation du désir d'une femme. Je ne sais si Bunuel respecte la fin du roman, mais il ne semble pas porter de jugement sur le comportement de ses personnages. De quoi laisser la porte ouverte à toutes les lectures possibles et, dans le fond, ce n'est plus mal ainsi.
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