À quoi tient le plaisir d'un cinéphile ? Sans doute à la découverte parfois de ce que l'on appelle une "pépite oubliée". C'est vrai: il arrive que nos tribulations filmiques nous entraînent vers une oeuvre méconnue (ou tombée dans l'oubli). J'ai vécu une telle expérience récemment avec Une certaine rencontre. Un très chouette moment !
Je l'avoue: je n'arrive pas à comprendre qu'un film avec Natalie Wood et Steve McQueen puisse ainsi être sorti des radars. Il nous ramène dans le New York (magnifiquement filmé !) du début des années 60. Le film commence dans une salle où de très nombreux musiciens viennent proposer leurs services pour une prestation quelconque. Rocky Papasano en fait partie et, plutôt qu'avec un contrat, il ressort des lieux avec une jolie jeune femme, Angelica Rossini, une conquête éphémère qui vient de lui apprendre qu'elle était enceinte de lui. Plutôt qu'une pension alimentaire, la belle espère obtenir... l'adresse d'un médecin qui accepterait de pratiquer un avortement clandestin. Une certaine rencontre serait-il un drame ? En fait, pas vraiment. De manière aussi étonnante que remarquable, le scénario navigue entre diverses tonalités et, assez souvent, prête plutôt à sourire. Autant vous le signaler: les acteurs, excellents, y sont pour beaucoup.
Bien évidemment, la caméra tourne le plus souvent son (beau) regard vers le duo Natalie Wood / Steve McQueen. Elle capte ainsi l'essence même de leur jeu: souvent saisies en gros plans, les deux stars témoignent d'une formidable expressivité, y compris... sans paroles ! D'autres comédiens tirent également leur épingle du jeu. Je pense notamment à Tom Bosley, qui fut ensuite - à partir de 1974 - le papa de la série Happy Days: oui, je l'ai trouvé très bon, dans le rôle ingrat de l'amoureux transi. Vous n'aviez jamais entendu parler du film ? Sachez alors qu'il fut nommé pour deux Golden Globes et cinq Oscars ! Mieux encore, la Writers Guild of America, l'incontournable syndicat des scénaristes américains, avait également envisagé de l'honorer ! Finalement bredouille, Une certaine rencontre s'est fait oublier. Clairement, il mérite aujourd'hui d'être reconsidéré: j'ai été séduit dès le tout début, grâce aussi à la superbe musique d'Elmer Bernstein.
Une certaine rencontre
Film américain de Robert Mulligan (1963)
Riche d'un noir et blanc somptueux, cette plongée dans le New York populaire vient bien s'inscrire parmi mes coups de coeur du semestre. La mélancolie y affleure, un peu comme dans La garçonnière, déjà. Quelque part, le caractère à la fois affirmé et fragile du personnage joué par Natalie Wood m'a rappelé la Holly de Diamants sur canapé. Avec les costumes d'Edith Head, le plaisir ne tient donc... qu'à un fil !
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Je ne suis pas le seul à parler du film...
Dasola et Strum l'ont fait avant moi. Ils révèlent des avis divergents.
Je l'avoue: je n'arrive pas à comprendre qu'un film avec Natalie Wood et Steve McQueen puisse ainsi être sorti des radars. Il nous ramène dans le New York (magnifiquement filmé !) du début des années 60. Le film commence dans une salle où de très nombreux musiciens viennent proposer leurs services pour une prestation quelconque. Rocky Papasano en fait partie et, plutôt qu'avec un contrat, il ressort des lieux avec une jolie jeune femme, Angelica Rossini, une conquête éphémère qui vient de lui apprendre qu'elle était enceinte de lui. Plutôt qu'une pension alimentaire, la belle espère obtenir... l'adresse d'un médecin qui accepterait de pratiquer un avortement clandestin. Une certaine rencontre serait-il un drame ? En fait, pas vraiment. De manière aussi étonnante que remarquable, le scénario navigue entre diverses tonalités et, assez souvent, prête plutôt à sourire. Autant vous le signaler: les acteurs, excellents, y sont pour beaucoup.
Bien évidemment, la caméra tourne le plus souvent son (beau) regard vers le duo Natalie Wood / Steve McQueen. Elle capte ainsi l'essence même de leur jeu: souvent saisies en gros plans, les deux stars témoignent d'une formidable expressivité, y compris... sans paroles ! D'autres comédiens tirent également leur épingle du jeu. Je pense notamment à Tom Bosley, qui fut ensuite - à partir de 1974 - le papa de la série Happy Days: oui, je l'ai trouvé très bon, dans le rôle ingrat de l'amoureux transi. Vous n'aviez jamais entendu parler du film ? Sachez alors qu'il fut nommé pour deux Golden Globes et cinq Oscars ! Mieux encore, la Writers Guild of America, l'incontournable syndicat des scénaristes américains, avait également envisagé de l'honorer ! Finalement bredouille, Une certaine rencontre s'est fait oublier. Clairement, il mérite aujourd'hui d'être reconsidéré: j'ai été séduit dès le tout début, grâce aussi à la superbe musique d'Elmer Bernstein.
Une certaine rencontre
Film américain de Robert Mulligan (1963)
Riche d'un noir et blanc somptueux, cette plongée dans le New York populaire vient bien s'inscrire parmi mes coups de coeur du semestre. La mélancolie y affleure, un peu comme dans La garçonnière, déjà. Quelque part, le caractère à la fois affirmé et fragile du personnage joué par Natalie Wood m'a rappelé la Holly de Diamants sur canapé. Avec les costumes d'Edith Head, le plaisir ne tient donc... qu'à un fil !
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Je ne suis pas le seul à parler du film...
Dasola et Strum l'ont fait avant moi. Ils révèlent des avis divergents.
10 commentaires:
J'aimerais le voir helas il n'existe pas en dvd. Javais lu les chroniques de dasola et strum qui mont fait baver déjà. Tu l'as vu où ?
Là où j'habite, il y a une cinémathèque. Je l'ai attrapé au vol: il n'est passé que deux fois.
Avec un peu de chance, la ressortie en copie restaurée donnera lieu à une prochaine édition DVD.
La version restaurée est en dvd depuis le mois de mai ;)
Merci ideyvonne.
@Ideyvonne:
Ah bon ? Merci de l'info. Je n'ai rien trouvé...
@Pascale:
Tu as réussi à dénicher quelque chose, toi ?
Je ne le vois que sur Amazon et je ne commande JAMAIS sur amazon :-(' je ne ferai pas d'exception pour ce film.
Il ne te reste donc plus qu'à patienter jusqu'à une éventuelle ressortie.
Une version restaurée circulant dans certains cinémas, tous les espoirs sont permis.
Merci pour le lien Martin. Les deux premiers tiers du film sont formidables. Dommage que le dernier tiers, peu crédible, soit moins inspiré.
Un peu moins inspiré, c'est vrai. Le changement de ton est notable.
Je me dis qu'un autre film complet aurait pu adopter cette tournure. Peut-être était-ce une demande du studio.
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