Les habitants des États-Unis nous ressemblent-ils vraiment ? Je mets les pieds dans le plat avec une question simple, mais je sais bien sûr qu'il est impossible de répondre en quelques mots. Je veux juste dire que je trouve courageux ceux des Américains qui regardent leur pays avec honnêteté. Cela donne parfois de grandes oeuvres "engagées"...
Pour entrer dans le vif de mon propos, disons que je ne suis pas sûr qu'une oeuvre de cinéma comme Un jour dans la vie de Billy Lynn trouverait forcément un équivalent au sein de notre chère production française. Au fait, n'hésitez surtout pas à me contredire, les ami(e)s ! Mais auparavant, si ce n'est déjà fait, regardez le film: il nous parle franchement de la guerre en Irak et de ses lourdes répercussions immédiates sur la vie des jeunes Américains envoyés sur le front. Conséquence: il nous propose aussi de réfléchir à la notion de héros. Pour cela, il nous offre de suivre le parcours d'un petit groupe d'hommes (provisoirement !) retirés des combats, parce qu'envoyés par leur hiérarchie se faire applaudir dans un stade, à la mi-temps d'un match de foot. Il se murmure même que leurs actions militaires pourraient être adaptées en film... s'ils arrivent à un accord financier avec un ponte de la production audiovisuelle. Une autre question s'impose de par les circonstances: est-ce moral ? À vous d'en juger. L'une des qualités du récit étant bien de ne pas le faire à notre place !
La réussite de ce film est de rester fidèle à la promesse de son titre. Finalement, tout est évalué à hauteur d'homme, ce qui s'avère efficace pour renforcer le sentiment d'identification au personnage principal (joué par l'Anglais Joe Alwyn, dans son tout premier rôle). Une chose importante, d'ailleurs: même si vous pourriez retrouver quelques têtes connues, à l'image de Kristen Stewart, Garett Hedlund ou Steve Martin, il n'y a pas véritablement de grande star à l'écran. J'aime autant le dire franco: cela ne nuit en rien au film, au contraire. Les quelques séquences un peu faiblardes - ou banalement explicites - sont largement compensées par le caractère intimiste de l'histoire ainsi racontée. Je veux être clair: Un jour dans la vie de Billy Lynn ne suit qu'une petite route, mais, à mes yeux, il a pour grand mérite de ne pas s'en écarter. C'est ce que j'appelle une oeuvre "maîtrisée". Quant à l'engagement dont je parlais au départ, il se fait discret: loin de nous imposer une opinion prémâchée, le réalisateur nous permet plutôt d'apprécier les choses selon notre propre sensibilité. Une fin ouverte nous laisse dès lors décider seuls de la suite des opérations...
Un jour dans la vie de Billy Lynn
Film américain de Ang Lee (2016)
Je me résume: un long-métrage qui n'est pas exempt de tout défaut narratif, mais qui emporte le morceau par sa sincérité manifeste. Franchement, si vous lui donnez sa chance, il se pourrait bel et bien qu'il vous surprenne agréablement. Il est très envisageable également que le point de départ vous rappelle celui de Mémoires de nos pères. Vous n'auriez pas tort de penser que c'est pour moi... un compliment !
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Envie d'un autre tour d'horizon ?
Je ne saurais trop vous recommander de lire la chronique de Pascale.
Pour entrer dans le vif de mon propos, disons que je ne suis pas sûr qu'une oeuvre de cinéma comme Un jour dans la vie de Billy Lynn trouverait forcément un équivalent au sein de notre chère production française. Au fait, n'hésitez surtout pas à me contredire, les ami(e)s ! Mais auparavant, si ce n'est déjà fait, regardez le film: il nous parle franchement de la guerre en Irak et de ses lourdes répercussions immédiates sur la vie des jeunes Américains envoyés sur le front. Conséquence: il nous propose aussi de réfléchir à la notion de héros. Pour cela, il nous offre de suivre le parcours d'un petit groupe d'hommes (provisoirement !) retirés des combats, parce qu'envoyés par leur hiérarchie se faire applaudir dans un stade, à la mi-temps d'un match de foot. Il se murmure même que leurs actions militaires pourraient être adaptées en film... s'ils arrivent à un accord financier avec un ponte de la production audiovisuelle. Une autre question s'impose de par les circonstances: est-ce moral ? À vous d'en juger. L'une des qualités du récit étant bien de ne pas le faire à notre place !
La réussite de ce film est de rester fidèle à la promesse de son titre. Finalement, tout est évalué à hauteur d'homme, ce qui s'avère efficace pour renforcer le sentiment d'identification au personnage principal (joué par l'Anglais Joe Alwyn, dans son tout premier rôle). Une chose importante, d'ailleurs: même si vous pourriez retrouver quelques têtes connues, à l'image de Kristen Stewart, Garett Hedlund ou Steve Martin, il n'y a pas véritablement de grande star à l'écran. J'aime autant le dire franco: cela ne nuit en rien au film, au contraire. Les quelques séquences un peu faiblardes - ou banalement explicites - sont largement compensées par le caractère intimiste de l'histoire ainsi racontée. Je veux être clair: Un jour dans la vie de Billy Lynn ne suit qu'une petite route, mais, à mes yeux, il a pour grand mérite de ne pas s'en écarter. C'est ce que j'appelle une oeuvre "maîtrisée". Quant à l'engagement dont je parlais au départ, il se fait discret: loin de nous imposer une opinion prémâchée, le réalisateur nous permet plutôt d'apprécier les choses selon notre propre sensibilité. Une fin ouverte nous laisse dès lors décider seuls de la suite des opérations...
Un jour dans la vie de Billy Lynn
Film américain de Ang Lee (2016)
Je me résume: un long-métrage qui n'est pas exempt de tout défaut narratif, mais qui emporte le morceau par sa sincérité manifeste. Franchement, si vous lui donnez sa chance, il se pourrait bel et bien qu'il vous surprenne agréablement. Il est très envisageable également que le point de départ vous rappelle celui de Mémoires de nos pères. Vous n'auriez pas tort de penser que c'est pour moi... un compliment !
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Envie d'un autre tour d'horizon ?
Je ne saurais trop vous recommander de lire la chronique de Pascale.
4 commentaires:
Un film important, douloureux et la révélation d'un acteur.
Et la confirmation de Kristen d'amour.
Détestable la petite amie non ? Fière de son mec parce qu'il peut aller se faire tuer !!! Son cerveau a fondu ou quoi ???
Je n'ai pas détesté le personnage de la petite amie.
Elle m'a rappelé d'autres jeunes, bien réels ceux-là, vus chez Michael Moore.
Abrutis de religion et de drapeau.
Ce n'était pas le cas des vrais de chez Michael Moore.
Eux, simplement, étaient attirés dans l'armée comme seul vrai ascenseur social.
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