Les ami(e)s... jeudi, j'ai oublié de vous dire que j'avais prévu d'évoquer les divers films revenant sur les événements de Mai 1968. Si j'ai renoncé, c'est finalement parce que je n'en connais que peu. J'enchaîne donc avec À l'heure des souvenirs, film adapté d'un roman de Julian Barnes, The sense of an ending (Une fille, qui danse en VF).
Rien à voir avec les barricades et pavés attendus le mois dernier ! Détail amusant, en revanche: j'ai vu ce film après avoir eu la chance de présenter Takara lors d'une soirée de mon association, ce qui fait que j'ai apprécié successivement deux regards "asiatico-européens". Malgré l'origine britannique du récit, c'est bel et bien un réalisateur indien qui est à l'oeuvre ici pour mettre en images une belle histoire. Même si j'ai raté les deux ou trois premières minutes, je dois pouvoir vous en dire quelques mots: futur grand-père, Tony Webster vit seul depuis qu'il s'est séparé d'avec la mère de sa fille. Un jour, il apprend qu'il hérite d'une femme qu'il avait connu... quand il n'était encore qu'un étudiant et qui se trouve être la mère de son petite amie d'alors. Laquelle petite amie, sortie de la vie de Tony, entend garder pour elle un mystérieux carnet - la principale pièce de l'héritage ! Résultat: estimant que ses droits sont bafoués, le vieux monsieur persiste à vouloir récupérer son dû, au risque de réveiller un passé assez peu reluisant. Je dois dire que la suite est (très) intéressante...
C'est par de nombreux aller-retours entre le présent et l'ancien temps que le film avance. Il y a aussi des scènes "mixtes": on y voit le Tony d'aujourd'hui avec ses proches, épargnés, eux, par le vieillissement. Du coup, il me paraît possible de considérer À l'heure des souvenirs comme un film de fantômes, dans une dimension plus mélancolique qu'effrayante. Au centre de ce récit sensible, Jim Broadbent démontre un talent que, certes, je lui connaissais, mais que j'ai donc retrouvé avec grand plaisir. Si ce n'est Charlotte Rampling, les autres acteurs étaient surtout pour moi des inconnus, mais je les ai tous appréciés. En fait, le scénario est d'autant plus efficace qu'il offre une réflexion pertinente sur notre vie faite de choix, le tout en jouant allégrement sur une gamme étendue de sentiments et d'émotions. Le résultat n'est jamais larmoyant et, surprise ! Il arrive même qu'il soit drôle. Franchement, cette jolie histoire trouve un équilibre quasi-parfait ! J'ignore si le livre est si juste, mais j'ai envie de le lire, désormais. Avis aux amateurs (et -trices): il est disponible en poche (chez Folio).
À l'heure des souvenirs
Film britannique de Ritesh Batra (2017)
Le troisième film du cinéaste, Nos âmes la nuit, met en scène quelques stars (Robert Redford + Jane Fonda + Bruce Dern) et, inédit en salles, est disponible depuis septembre dernier sur... Netflix ! Étant donné que je ne l'ai pas vu, j'en resterai sur les "valeurs sûres" et vous conseillerai donc plutôt de découvrir le film d'aujourd'hui. Rappel: le premier de Ritesh Batra, The lunchbox, était sympa aussi.
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Je pensais que le film avait connu meilleur succès...
Le fait est toutefois que je n'ai lu d'autre chronique que chez Eeguab.
C'est par de nombreux aller-retours entre le présent et l'ancien temps que le film avance. Il y a aussi des scènes "mixtes": on y voit le Tony d'aujourd'hui avec ses proches, épargnés, eux, par le vieillissement. Du coup, il me paraît possible de considérer À l'heure des souvenirs comme un film de fantômes, dans une dimension plus mélancolique qu'effrayante. Au centre de ce récit sensible, Jim Broadbent démontre un talent que, certes, je lui connaissais, mais que j'ai donc retrouvé avec grand plaisir. Si ce n'est Charlotte Rampling, les autres acteurs étaient surtout pour moi des inconnus, mais je les ai tous appréciés. En fait, le scénario est d'autant plus efficace qu'il offre une réflexion pertinente sur notre vie faite de choix, le tout en jouant allégrement sur une gamme étendue de sentiments et d'émotions. Le résultat n'est jamais larmoyant et, surprise ! Il arrive même qu'il soit drôle. Franchement, cette jolie histoire trouve un équilibre quasi-parfait ! J'ignore si le livre est si juste, mais j'ai envie de le lire, désormais. Avis aux amateurs (et -trices): il est disponible en poche (chez Folio).
À l'heure des souvenirs
Film britannique de Ritesh Batra (2017)
Le troisième film du cinéaste, Nos âmes la nuit, met en scène quelques stars (Robert Redford + Jane Fonda + Bruce Dern) et, inédit en salles, est disponible depuis septembre dernier sur... Netflix ! Étant donné que je ne l'ai pas vu, j'en resterai sur les "valeurs sûres" et vous conseillerai donc plutôt de découvrir le film d'aujourd'hui. Rappel: le premier de Ritesh Batra, The lunchbox, était sympa aussi.
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Je pensais que le film avait connu meilleur succès...
Le fait est toutefois que je n'ai lu d'autre chronique que chez Eeguab.
10 commentaires:
J'ai lu le livre, formidable mais raté le film et le regrette.
J'avais beaucoup aimé The lunchbox.
Bonjour Martin et merci de ta prévenance. Ca va plutôt mieux. J'avais aimé A l'heure des souvenirs vu en avant-première Télérama. Les spectateurs avaient apprécié également mais la sortie a été discrète. Trop de films. Sur le plan ciné et animation les nouvelles sont bonnes et la rentrée devrait être assez riche en Art et Essai. Déjà mai et juin j'aurai présenté La tête à l'envers, The Rider, Sonate pour Roos et Foxtrot. je ferai un billet. D'autres auront proposé The disaster artist, The third murder, La revolution silencieuse. Merci pour le lien et à bientôt Martin.
Je n'ai pas encore vu le film mais je compte bien le voir. J'avais bien aimé le roman de Julian Barnes, un auteur que j'apprécie en général. Je pense que tu ne prends beaucoup de risque en le lisant ;-) Bon dimanche !
je ne connais pas, je vais me pencher sur le sujet via internet
@Pascale:
La mise en images est très recommandable, bien qu'elle soit un peu "lêchée".
Cette histoire est vraiment intéressante. Mais j'ai préféré "The lunchbox", je crois.
@Eeguab:
Bonjour à toi, ami matinal, et ravi de (re)lire que tu vas mieux !
Je suis très heureux de lire également de bonnes nouvelles sur ton parcours "Art et essai".
C'est vrai que mon film du jour n'a pas fait beaucoup de bruit et que ça a pu lui nuire.
Il y a effectivement beaucoup (trop ?) de sorties chaque semaine pour éviter les loupés de ce genre.
@Sentinelle:
Merci du tuyau, chère amie, et ravi de te relire ici.
Je crois que, si je devais lire un Julian Barnes, j'en prendrais d'abord un autre. Des conseils ?
@Les Caphys:
Le film mérite le détour, comme tu l'auras compris. Merci d'être passé.
@ Martin,
Son dernier roman en date, celui dont je me souviens le mieux, forcément : Le fracas du temps.
http://livresque-sentinelle.blogspot.com/2016/08/le-fracas-du-temps-de-julian-barnes.html
J'avais bien aimé également Quand tout est déjà arrivé, plus autobiographique.
Mes autres lectures datent de plus longtemps. Puis il m'en reste encore quelques-uns à découvrir...
Sur ce, à bientôt, cher ami cinéphile !
Un grand merci, Sentinelle ! Cela me donne des idées.
Peut-être qu'il faudrait que je fasse un petit carnet des livres (ou auteurs) à découvrir.
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