Les bons sentiments ne font pas nécessairement les bons films. J'imagine que, si vous vous intéressez au cinéma, vous avez déjà lu ou entendu cette phrase. Vais-je l'accoler à Wallay ? Je ne crois pas. Certes, ce long-métrage est un peu naïf, mais cela m'importe peu. Pourquoi ? Parce qu'il a d'autres qualités, que je vais donc expliciter...
Wallay m'a attiré quand j'ai appris qu'il avait été tourné en Afrique. Ensuite, j'ai su qu'il me conduirait plus précisément au Burkina Faso et qu'il était l'oeuvre d'un cinéaste suisse, qui mène sa vie là-bas depuis quelques années et a déjà réalisé plusieurs documentaires. Aujourd'hui, je vous parle de sa toute première fiction: elle s'articule autour d'un garçon de 12-13 ans, petit caïd de la banlieue lyonnaise. Après quelques minutes minutes de film, ce pré-adolescent difficile est giflé par son père pour une bêtise et... envoyé en pénitence auprès d'un oncle particulièrement sévère, resté sur le sol africain. Autant dire qu'il n'est pas prêt de pouvoir recharger son portable ! Objectivement, la suite du scénario s'appuie sur quelques clichés faciles, mais, ainsi que je l'ai déjà suggéré, ça "passe" malgré tout...
Mon indulgence repose sur deux fondements. Le premier est la qualité d'interprétation du film, largement portée par des comédiens jeunes et/ou amateurs, ainsi que par l'usage fréquent de la langue locale. Complémentaire, le deuxième "pilier" de mon avis plutôt favorable serait ce que je veux appeler l'humilité du projet Wallay. La caméra magnifie sûrement la réalité, mais je crois qu'elle la respecte, aussi. J'ai vu dans ces images évidemment colorées une forme d'attrait sincère pour le métissage des cultures, bien plus qu'un banal regard d'homme blanc, voire néo-colonialiste, sur l'Afrique et ses habitants. L'équilibre est fragile, mais il existe, sans doute parce que le récit adopte toujours le point de vue de l'enfant. Chacun en tirera ensuite les enseignements qu'il voudra. Et ce, en fait, quel que soit son âge...
Wallay
Film burkinabé de Berni Goldblat (2017)
Il me semble que le film a également reçu des financements suisses et français, mais je préfère lui octroyer la vraie nationalité africaine de son auteur, ce dernier ayant déclaré le destiner à tout le continent. Avis aux sceptiques: Berni Goldblat oeuvre aussi pour une diffusion plus large du cinéma en Afrique. Si vous jugez toutefois qu'il reste trop européen, je vous conseille de (re)voir Yeelen, Lamb, Makala...
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Et si vous voulez un autre avis sur le film...
Ils sont rares, mais vous en trouverez tout de même un chez Pascale.
Wallay m'a attiré quand j'ai appris qu'il avait été tourné en Afrique. Ensuite, j'ai su qu'il me conduirait plus précisément au Burkina Faso et qu'il était l'oeuvre d'un cinéaste suisse, qui mène sa vie là-bas depuis quelques années et a déjà réalisé plusieurs documentaires. Aujourd'hui, je vous parle de sa toute première fiction: elle s'articule autour d'un garçon de 12-13 ans, petit caïd de la banlieue lyonnaise. Après quelques minutes minutes de film, ce pré-adolescent difficile est giflé par son père pour une bêtise et... envoyé en pénitence auprès d'un oncle particulièrement sévère, resté sur le sol africain. Autant dire qu'il n'est pas prêt de pouvoir recharger son portable ! Objectivement, la suite du scénario s'appuie sur quelques clichés faciles, mais, ainsi que je l'ai déjà suggéré, ça "passe" malgré tout...
Mon indulgence repose sur deux fondements. Le premier est la qualité d'interprétation du film, largement portée par des comédiens jeunes et/ou amateurs, ainsi que par l'usage fréquent de la langue locale. Complémentaire, le deuxième "pilier" de mon avis plutôt favorable serait ce que je veux appeler l'humilité du projet Wallay. La caméra magnifie sûrement la réalité, mais je crois qu'elle la respecte, aussi. J'ai vu dans ces images évidemment colorées une forme d'attrait sincère pour le métissage des cultures, bien plus qu'un banal regard d'homme blanc, voire néo-colonialiste, sur l'Afrique et ses habitants. L'équilibre est fragile, mais il existe, sans doute parce que le récit adopte toujours le point de vue de l'enfant. Chacun en tirera ensuite les enseignements qu'il voudra. Et ce, en fait, quel que soit son âge...
Wallay
Film burkinabé de Berni Goldblat (2017)
Il me semble que le film a également reçu des financements suisses et français, mais je préfère lui octroyer la vraie nationalité africaine de son auteur, ce dernier ayant déclaré le destiner à tout le continent. Avis aux sceptiques: Berni Goldblat oeuvre aussi pour une diffusion plus large du cinéma en Afrique. Si vous jugez toutefois qu'il reste trop européen, je vous conseille de (re)voir Yeelen, Lamb, Makala...
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Et si vous voulez un autre avis sur le film...
Ils sont rares, mais vous en trouverez tout de même un chez Pascale.
2 commentaires:
Comme toi j'avais été séduite par ce gentil film très dépaysant et bien interprété.
Voilà. Et c'est déjà bien.
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