Février 1945, dans le Pacifique. La petite île d'IWo Jima est le théâtre sanglant de la première bataille engagée sur sol japonais. Les Américains, bien supérieurs en nombre, butent sur une armée ennemie extrêmement retranchée. Quelques jours après avoir débarqué, l'armée US déploie la bannière étoilée sur un sommet. Obéissant aux ordres, six hommes accomplissent ce geste symbolique sous l'oeil du photographe Joe Rosenthal. Trois mourront avant la fin des combats, qui dureront encore un bon mois. Les trois autres devront rentrer au pays pour arpenter les routes et encourager leurs concitoyens à acheter des bons pour financer la guerre. Un peu partout, on fera d'eux les héros d'Iwo Jima.
Dans Mémoires de nos pères, mise en images du livre du fils d'un de ces hommes, Clint Eastwood évoque le destin de ces soldats devenus vendeurs de guerre. Il rappelle qu'eux-mêmes ne se considéraient pas comme des héros, que certains pensaient même avoir honteusement abandonné leurs copains. Le conflit terminé, beaucoup finiront par retrouver l'anonymat qui était le leur sur les plages d'Iwo Jima. Parcours pathétique qui pourrait à l'évidence inspirer un film larmoyant. Il n'en est rien. L'empathie et le respect du réalisateur pour ces hommes dépassés par les événements sont flagrants. Paradoxalement, et grâce à son talent, Eastwood ne fait pourtant qu'esquisser ses sentiments. La caméra sublime, mais ne surligne pas.
Un autre risque existait dans ce film: celui de rendre une copie plus bêtement patriotique que l'originale. D'aucuns pourront probablement voir les choses ainsi. Ce n'est pas mon cas. J'ai en effet accepté d'emblée un deuxième niveau de lecture. Sans doute parce que prévoyant ce reproche possible, Clint Eastwood n'a signé avec ce film que le premier volet d'un diptyque. Le second, sobrement baptisé Lettres d'Iwo Jima, raconte la même bataille du point de vue japonais. C'est l'un des prochains DVDs que je regarderai.
Un autre risque existait dans ce film: celui de rendre une copie plus bêtement patriotique que l'originale. D'aucuns pourront probablement voir les choses ainsi. Ce n'est pas mon cas. J'ai en effet accepté d'emblée un deuxième niveau de lecture. Sans doute parce que prévoyant ce reproche possible, Clint Eastwood n'a signé avec ce film que le premier volet d'un diptyque. Le second, sobrement baptisé Lettres d'Iwo Jima, raconte la même bataille du point de vue japonais. C'est l'un des prochains DVDs que je regarderai.
1 commentaire:
Très bon film !!! Très haletant et prenant à la fois !!! C'est un bonne chose de vois des enfants narrer le ressentit de leurs pères !!!
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