Je ne suis pas un dingue de foot, mais j'avais envie de faire un clin d'oeil aux copains / copines qui comptent suivre assidument la Coupe du monde - dont le coup d'envoi est donné aujourd'hui. J'ai déniché l'un des derniers films du grand John Huston: À nous la victoire. Quarante ans après ses débuts, le maître choisissait... la récréation !
Si je dis ça, ce n'est pas pour dénigrer son choix, mais pour admettre que ce film n'est qu'un divertissement honnête, sans grand enjeu. Plantons le décor: nous sommes en 1943, dans un camp de prisonniers anglo-saxons, tombés aux mains des Allemands. Entre officiers supérieurs des deux camps, une certaine forme de respect mutuel fait que les hommes sont traités correctement et même autorisés à jouer au ballon pour passer le temps ! Que croyez-vous qu'il arrive donc quand un major de la Wehrmacht reconnait un ancien footballeur professionnel de grand talent parmi les captifs ? Il l'aide à constituer une équipe digne de ce nom, afin de l'opposer à une Mannschaft sélectionnée parmi la crème des soldats du Reich. Tout cela en France et devant un parterre de hauts dignitaires nazis, ainsi qu'un public local généreusement invité à assister à la déroute du onze des Alliés. Faut-il que j'en rajoute ? Oui, À nous la victoire est invraisemblable !
Et pourtant... et pourtant, le film tient encore debout, sauvé en fait par son casting en or massif: on retrouve ici Sylvester Stallone, Michael Caine, Max von Sidow, Carole Laure dans le seul rôle féminin, Jean-François Stévenin - et j'en oublie sans doute. La dimension kitsch de l'entreprise s'efface (un peu) grâce à la présence remarquée de vraies stars du ballon rond, dont le roi Pelé himself ! La légende brésilienne a, paraît-il, chorégraphié les scènes de match et endossé du même coup le rôle d'un soldat né à Trinidad ! Les spécialistes reconnaîtront quelques autres joueurs autour de lui, à l'image notamment de l'Argentin Osvaldo Ardiles ou de l'Anglais Bobby Moore. S'il ne vous consterne pas d'emblée, il se peut qu'À nous la victoire vous arrache un sourire ou deux: son mérite est d'aller droit au but. Pompière au possible, sa musique se veut probablement exaltante. Comme vidange de neurones, ce n'est pas pire... qu'un match de foot.
À nous la victoire
Film américain de John Huston (1981)
Les longs-métrages autour du sport ont souvent mauvaise réputation. Quand, en plus, ils ont été réalisés par de grands cinéastes connus pour d'autres projets plus ambitieux, ils sont vivement critiqués. Aujourd'hui, je vous dirai juste que j'ai vu mieux, chez John Huston. Aux adeptes du ballon rond, je conseillerais plutôt Looking for Eric. Et, côté remplaçants, L'incroyable équipe et Les rayures du zèbre !
Si je dis ça, ce n'est pas pour dénigrer son choix, mais pour admettre que ce film n'est qu'un divertissement honnête, sans grand enjeu. Plantons le décor: nous sommes en 1943, dans un camp de prisonniers anglo-saxons, tombés aux mains des Allemands. Entre officiers supérieurs des deux camps, une certaine forme de respect mutuel fait que les hommes sont traités correctement et même autorisés à jouer au ballon pour passer le temps ! Que croyez-vous qu'il arrive donc quand un major de la Wehrmacht reconnait un ancien footballeur professionnel de grand talent parmi les captifs ? Il l'aide à constituer une équipe digne de ce nom, afin de l'opposer à une Mannschaft sélectionnée parmi la crème des soldats du Reich. Tout cela en France et devant un parterre de hauts dignitaires nazis, ainsi qu'un public local généreusement invité à assister à la déroute du onze des Alliés. Faut-il que j'en rajoute ? Oui, À nous la victoire est invraisemblable !
Et pourtant... et pourtant, le film tient encore debout, sauvé en fait par son casting en or massif: on retrouve ici Sylvester Stallone, Michael Caine, Max von Sidow, Carole Laure dans le seul rôle féminin, Jean-François Stévenin - et j'en oublie sans doute. La dimension kitsch de l'entreprise s'efface (un peu) grâce à la présence remarquée de vraies stars du ballon rond, dont le roi Pelé himself ! La légende brésilienne a, paraît-il, chorégraphié les scènes de match et endossé du même coup le rôle d'un soldat né à Trinidad ! Les spécialistes reconnaîtront quelques autres joueurs autour de lui, à l'image notamment de l'Argentin Osvaldo Ardiles ou de l'Anglais Bobby Moore. S'il ne vous consterne pas d'emblée, il se peut qu'À nous la victoire vous arrache un sourire ou deux: son mérite est d'aller droit au but. Pompière au possible, sa musique se veut probablement exaltante. Comme vidange de neurones, ce n'est pas pire... qu'un match de foot.
À nous la victoire
Film américain de John Huston (1981)
Les longs-métrages autour du sport ont souvent mauvaise réputation. Quand, en plus, ils ont été réalisés par de grands cinéastes connus pour d'autres projets plus ambitieux, ils sont vivement critiqués. Aujourd'hui, je vous dirai juste que j'ai vu mieux, chez John Huston. Aux adeptes du ballon rond, je conseillerais plutôt Looking for Eric. Et, côté remplaçants, L'incroyable équipe et Les rayures du zèbre !
12 commentaires:
Carole Laure dans son premier rôle ?????
++
N'étant pas très fan de ballon rond, je suis néanmoins intéressé par ce film qui semble ne pas se prendre au sérieux : c'est parfois appréciable.
Dans le registre "film avec des morceaux de football dedans", je te conseille le très corrosif "Coup de tête", avec l'immense Patrick Dewaere, ou "A mort l'arbitre", de Mocky (avec, là aussi, Carole Laure).
Et bravo (encore une fois) pour le titre de ton billet, Martin !
@Ronnie:
Bien vu, l'ami ! Et merci ! J'ai écrit n'importe quoi, sur ce coup-là.
Je ne sais pas pourquoi, mais ta remarque m'aura permis de rectifier le tir.
@Laurent:
Merci pour tes conseils, camarade !
Tu l'as compris: "À nous la victoire" est tellement énôôôôrme qu'il en devient presque sympathique.
Foot = vidange... c'est bien trouvé.
Je hais ce sport et tout ce qui tourne autour, sans parler de l'hypocrisie black blanc beur de 98 qui me reste encore sur l'estomac.
On va en bouffer pendant un mois. Ça me désole d'avance.
Michael Caine est bien beau sur la photo. Je ne reconnais pas le 3eme larron.
Bah... on ira au cinéma ! Et, en attendant, j'ai cherché pour ton troisième larron: Bobby Moore, capitaine de l'équipe d'Angleterre championne du monde en 1966.
Je l'ai déjà dit mais je n'avais vu AUCUNE image de la dernière guéguerre footballistique. Le problème c'est même à la radio c'est une litanie incessante sans parler que dans la vraie vie on va croiser des enfants et des adultes même, déguisés et qu'on ne peut non plus échapper aux commentaires débiles.. je vais redoubler les séances de medtoration :-)
J'ai vu un film HALLUCINANT hier. J'espère reussit à en parler.
Medtoration = méditation. Mais tu avais traduit.
@Pascale 1:
Euh… ouais, j'espère que tu vas y arriver. Ce sera plus intéressant que le foot.
@Pascale 2:
Effectivement, j'avais traduit. Je lis le pascalo-coréen sans grande difficulté.
Hé hé, les grands esprits se rencontrent puisque j'ai aussi reprogrammé "l'incroyable équipe" ;)
Je me souviens bien de ce film et surtout du "suspens" de la mi-temps...
C'était sympa, "L'incroyable équipe". Plus frais que celui-là.
Le suspense est effectivement très relatif... et la fin tout à fait improbable. Chut !
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