Une chronique de Martin
J'avais dit que je le ferai et j'ai tenu ma promesse. Pour faire plaisir à mon pote Alexis, j'ai regardé l'un de ses films préférés: Expendables - Unité spéciale. Pas franchement ma came habituellement, mais ça fait du bien de déconnecter les neurones pour goûter au plaisir du film d'action pur et dur. Ici, il n'y a pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent que des bagarres musclées et des échanges de coup de feu, mais ça, je le savais pertinemment avant même que le DVD ne tourne sur ma platine. Aussi, j'ai laissé au film une chance de me surprendre... autrement.
Alors ? C'est raté. Sylvester Stallone ne m'a pas étonné, qu'il soit devant ou derrière la caméra. Son film raconte l'histoire ordinaire d'un groupe de six gros bras, censés libérer les otages de pirates somaliens, puis s'attaquer à la véritable petite armée qui ose oppresser le modeste peuple d'une petite île aux faux airs de Cuba. Seule - courte- innovation: les mercenaires de cette banale mission ont déjà un âge avancé et, dans un premier temps, n'ont pas envie de se faire descendre pour la seule liberté de quelques miséreux. Sauf que voilà, au milieu des victimes du général corrompu, il y a aussi une jolie fille avide de paix et capable, elle, de subir la torture sans sourciller. Du coup, retour en arrière: Expendables - Unité spéciale sera bien le récit d'une révolution assistée, avec explosions et combats en tout genre. Et comme un air de déjà vu ailleurs...
Si le film a fait parler de lui, c'est surtout parce que Sly a réuni autour de lui quelques copains prêts à bastonner sec: Jason Statham pour représenter la "jeune" génération, les figures d'autrefois, Mickey Rourke et Dolph Lundgren, comme vieux de la vieille, Jet Li en tant que spécialiste évident des arts martiaux ou même encore Bruce Willis, en obscur commanditaire de la mission - et à vrai dire personnage au potentiel le plus intéressant, malheureusement sacrifié au bout de quelques minutes seulement. Alexis m'avait assuré que je rigolerai bien devant Expendables - Unité spéciale. Mouais. Si quelques répliques peuvent sortir du lot, il n'y a pas franchement de quoi sauter au plafond. Le film reste cloué au sol dans ses grandes largeurs, la faute à son intrigue à 99% prévisible. Je peux admettre que les acteurs se soient bien amusés, à l'image d'un Arnold Schwarzenneger goguenard, en plein (et bon) numéro d'auto-dérision. À mon goût, tout ça manque quand même beaucoup de second degré. Ça bouge, ça d'accord, mais ça n'avance guère.
Film américain de Sylvester Stallone (2010)
Pas question de tirer sur l'ambulance: le long-métrage respecte même probablement son cahier des charges. Moi, je préfère simplement des films comme Red ou à la limite Machete, un brin plus ironiques. J'aurais également pu citer L'agence tous risques, mais je me suis dit qu'un scénario adapté de série télé n'était pas aussi séduisant qu'une histoire originale, aussi basique soit-elle.
1 commentaire:
Dans mon enfance les films de séries "Z" mettaient les super héros en lien pour attirer le spectateurs : "Maciste contre Zorro" , "Hercule, Samsom et Ulysse",...J'en passe et des plus incongrus,...
Rien de bien neuf sous le soleil de Sylvester...!
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