Vous connaissez le principe, maintenant, pas vrai ? Ma chronique d'aujourd'hui sera consacrée aux Oscars 2011. Si vous voulez découvrir le palmarès sans tout lire, il y a aussi la rubrique dédiée.
Tom Hooper est, depuis la nuit dernière, le prince anglais d'Hollywood. Le discours d'un roi ? Je pensais en parler samedi. C'était avant de privilégier mes chroniques d'actualité. J'y reviendrai mercredi avec un plaisir d'autant plus grand que le long-métrage vient tout juste d'obtenir l'Oscar du meilleur film sorti en 2010. L'Académie a également couronné son réalisateur, Tom Hooper, donc, ainsi que son comédien principal, un autre Anglais, Colin Firth himself. Quatrième statuette: l'Oscar du meilleur scénario original. C'est ce qu'on appelle un carton plein et, si ce n'est pas un choix audacieux, ce n'est pas pour autant une décision illégitime. Franchement, je doutais qu'un film si anglais soit primé aux States. Dans ce genre d'occasions, j'aime me tromper. Il ne faut pas oublier que les Oscars couronnent aussi des films et artistes non-américains. Je trouve que c'est vraiment une bonne chose, dans le cas présent.
L'Oscar de la meilleure actrice accordé à Natalie Portman paraît devoir faire consensus. La jeune femme livre une prestation étourdissante dans Black swan, le dernier film de Darren Aronofksy qui reçoit là son unique récompense de la soirée. Je ne vais pas m'étendre sur les qualités du projet: Moko-B vous l'a présenté et j'ai une autre chronique sur le feu. Ce que je pense, comme beaucoup l'ont déjà dit, c'est qu'il est possible qu'à 29 ans, Natalie Portman atteigne une sorte de consécration. Il sera intéressant de voir comment elle évolue encore, mais elle semble désormais s'affirmer dans des rôles de plus en plus adultes. Et dans tous les genres.
Le palmarès 2011 des Oscars apparaît assez dispersé. L'autre film qui obtient quatre statuettes n'est autre que le blockbuster Inception. Je vous l'ai déjà expliqué: je n'ai pas totalement accroché à ce scénario malin, même si j'admets très volontiers qu'il est particulièrement inventif. J'ai trouvé qu'il n'accordait que trop peu d'importance aux personnages qu'il créait et, en dépit de qualités affichées, quelque chose d'impalpable a fait que je suis resté à côté. Une frustration d'autant plus vive que les premières images m'avaient littéralement happé. Hier soir, le long-métrage signé Christopher Nolan n'a pu obtenir que des récompenses techniques. Photo, effets visuels, mixage et montage son. Pas mal quand même.
Ce matin, une part de la presse se désole du peu de considération accordée à The social network. Le film de David Fincher remporte l'Oscar du meilleur scénario adapté. Pour le reste, c'est vrai également que le réalisateur ne peut qu'applaudir ses collaborateurs monteurs et musiciens. Il est permis de le regretter, son film s'étant emparé du phénomène Facebook avec pertinence. Je me souviens toutefois qu'à sa sortie, d'aucuns jugeaient que Fincher avait déjà fait (beaucoup) mieux. D'autres prétendent aujourd'hui que l'on tient là le film de toute une génération. Si je l'ai apprécié, je préfère toutefois laisser passer un peu de temps avant d'être affirmatif. Notons que près d'un million et demi de Français l'ont vu en salles.
Autre film qu'il sera peut-être intéressant de découvrir sur un écran géant: Fighter de David O. Russell. Cette oeuvre sur la boxe débarque le 9 mars dans nos contrées. À son actif, déjà, un doublé majeur: les deux Oscars des seconds rôles, attribués à Melissa Leo chez les filles et Christian Bale coté garçons. J'avoue ici sans honte que je ne connais pas la première: dans le projet qui l'emporte aujourd'hui au firmament des stars, elle joue la mère d'un boxeur moyennement doué. Le second m'est un peu plus familier, pour avoir notamment, et deux fois déjà, endossé le costume de Batman. Il est ici le frère du héros, rôle qui l'a incité à perdre près de vingt kilos ! J'ai entendu parler du film comme d'une histoire assez banale améliorée par une bonne mise en scène et des acteurs brillants. Franchement, oui, à ce stade, c'est assez tentant d'aller vérifier.
Encore une découverte possible avec Revenge - In a better world. Ce long-métrage danois a reçu hier l'Oscar 2011 du meilleur film tourné en langue étrangère. Je ne sais pas très bien ce qu'il raconte, mais j'ai noté qu'il avait été réalisé par Susanne Bier, une réalisatrice dont j'ai pu apprécier le travail sur After the wedding. Cette oeuvre parlait très brièvement d'action humanitaire, si je me souviens bien. Il semblerait en outre que le nouveau projet alterne les scènes situées en Europe du Nord et d'autres au Soudan, sur une thématique qui a fait souffler un peu de polémique lors du Festival de Cannes l'an passé. Serait-ce l'aboutissement de la construction d'un diptyque ? Possible. Je vous le dirai si j'ai l'occasion d'en savoir un peu plus.
En bref, maintenant, je vous informe aussi que Toy story 3 a obtenu deux Oscars: celui de la meilleure chanson composée pour un film, mais aussi et surtout celui du meilleur long-métrage d'animation. C'est la cinquième récompense du genre pour Pixar, la troisième consécutive. Pas de commentaire particulier: je n'ai toujours pas vu ce dernier opus de cette fameuse histoire de jouets. Un jour...
Ce que j'ai vu et moyennement apprécié, c'est la version Tim Burton du mythique Alice au pays des merveilles. Marqué par une 3D inutile, le film n'est pas un chef d'oeuvre, mais il n'a pas pour autant volé ses statuettes, pour sa direction artistique et ses costumes. Preuve que son réalisateur n'est pas encore grillé du côté d'Hollywood.
Wolfman, je ne connais pas. Je crois vaguement en avoir entendu parler, mais pas franchement en bien, si mes souvenirs sont exacts. Qu'importe: il entre aussi au panthéon des Oscars 2011, récompensé pour la qualité de ses maquillages. Si vous trouvez que ce n'est pas flagrant sur l'image que j'ai choisi de mettre en ligne, je dois dire honnêtement que je suis d'accord avec vous. N'empêche que...
Comme les Césars, les Oscars concernent également le genre documentaire. Comme d'habitude, deux films ont reçu une statuette dorée cette année: au format long, Inside job évoque la crise financière. Dans un autre genre, format court, Strangers no more raconte le quotidien d'une école de Tel Aviv qui accueille des enfants venus de 48 pays différents. Désolé: je n'ai vu ni l'un, ni l'autre.
Puisque je parlais de courts métrages à l'instant, signalons également que deux autres oeuvres ont obtenu un Oscar sur ce format particulier. Production "ordinaire", God of love s'intéresse paraît-il à un joueur de fléchettes tombé amoureux. Film d'animation, The lost thing, lui, nous envoie dans une Australie futuriste à la rencontre d'un collectionneur de capsules. Je ne peux dire davantage, faute d'avoir découvert les lauréats en question.
Pour conclure cette chronique, il me faut toucher un mot des Oscars d'honneur remis hier par l'Académie. Ils sont au nombre de trois. Détaillons un peu. Le premier concerne Kevin Brownlow, spécialiste de l'histoire du cinéma muet et connu pour avoir reconstitué Napoléon d'Abel Gance, en identifiant 19 (!) versions différentes. Sur la gauche de la deuxième photo, vous aurez peut-être reconnu l'une des mes idoles éternelles: Eli Wallach, 95 ans depuis décembre et à jamais pour moi Tuco dans Le bon, la brute et le truand. Immédiatement à sa droite, Francis Ford Coppola, lauréat du prix Irving G. Thalberg - remis depuis 1938 aux producteurs reconnus pour leur créativité. Enfin, sur la troisième image, le dernier à avoir reçu un César d'honneur 2011, notre Jean-Luc Godard national. Certes, pas de statuette: il n'était pas à Los Angeles hier soir.
J'ai cité Jodie Foster et Antoine de Caunes dans ma chronique consacrée aux Césars: j'achève donc mon compte-rendu par 2-3 mots consacrés aux deux maîtres de cérémonie qui avaient été retenus hier soir pour les Oscars. Le public du Kodak Theater a eu l'occasion d'applaudir deux jeunes comédiens, Anne Hathaway et James Franco, 28 et 32 ans. C'est à vrai dire une façon de parler car, comme bien souvent en pareille circonstance, la soirée a semblé bien peu animée. Mais qu'importe: le plus important, c'est encore le cinéma !
Tom Hooper est, depuis la nuit dernière, le prince anglais d'Hollywood. Le discours d'un roi ? Je pensais en parler samedi. C'était avant de privilégier mes chroniques d'actualité. J'y reviendrai mercredi avec un plaisir d'autant plus grand que le long-métrage vient tout juste d'obtenir l'Oscar du meilleur film sorti en 2010. L'Académie a également couronné son réalisateur, Tom Hooper, donc, ainsi que son comédien principal, un autre Anglais, Colin Firth himself. Quatrième statuette: l'Oscar du meilleur scénario original. C'est ce qu'on appelle un carton plein et, si ce n'est pas un choix audacieux, ce n'est pas pour autant une décision illégitime. Franchement, je doutais qu'un film si anglais soit primé aux States. Dans ce genre d'occasions, j'aime me tromper. Il ne faut pas oublier que les Oscars couronnent aussi des films et artistes non-américains. Je trouve que c'est vraiment une bonne chose, dans le cas présent.
L'Oscar de la meilleure actrice accordé à Natalie Portman paraît devoir faire consensus. La jeune femme livre une prestation étourdissante dans Black swan, le dernier film de Darren Aronofksy qui reçoit là son unique récompense de la soirée. Je ne vais pas m'étendre sur les qualités du projet: Moko-B vous l'a présenté et j'ai une autre chronique sur le feu. Ce que je pense, comme beaucoup l'ont déjà dit, c'est qu'il est possible qu'à 29 ans, Natalie Portman atteigne une sorte de consécration. Il sera intéressant de voir comment elle évolue encore, mais elle semble désormais s'affirmer dans des rôles de plus en plus adultes. Et dans tous les genres.
Le palmarès 2011 des Oscars apparaît assez dispersé. L'autre film qui obtient quatre statuettes n'est autre que le blockbuster Inception. Je vous l'ai déjà expliqué: je n'ai pas totalement accroché à ce scénario malin, même si j'admets très volontiers qu'il est particulièrement inventif. J'ai trouvé qu'il n'accordait que trop peu d'importance aux personnages qu'il créait et, en dépit de qualités affichées, quelque chose d'impalpable a fait que je suis resté à côté. Une frustration d'autant plus vive que les premières images m'avaient littéralement happé. Hier soir, le long-métrage signé Christopher Nolan n'a pu obtenir que des récompenses techniques. Photo, effets visuels, mixage et montage son. Pas mal quand même.
Ce matin, une part de la presse se désole du peu de considération accordée à The social network. Le film de David Fincher remporte l'Oscar du meilleur scénario adapté. Pour le reste, c'est vrai également que le réalisateur ne peut qu'applaudir ses collaborateurs monteurs et musiciens. Il est permis de le regretter, son film s'étant emparé du phénomène Facebook avec pertinence. Je me souviens toutefois qu'à sa sortie, d'aucuns jugeaient que Fincher avait déjà fait (beaucoup) mieux. D'autres prétendent aujourd'hui que l'on tient là le film de toute une génération. Si je l'ai apprécié, je préfère toutefois laisser passer un peu de temps avant d'être affirmatif. Notons que près d'un million et demi de Français l'ont vu en salles.
Autre film qu'il sera peut-être intéressant de découvrir sur un écran géant: Fighter de David O. Russell. Cette oeuvre sur la boxe débarque le 9 mars dans nos contrées. À son actif, déjà, un doublé majeur: les deux Oscars des seconds rôles, attribués à Melissa Leo chez les filles et Christian Bale coté garçons. J'avoue ici sans honte que je ne connais pas la première: dans le projet qui l'emporte aujourd'hui au firmament des stars, elle joue la mère d'un boxeur moyennement doué. Le second m'est un peu plus familier, pour avoir notamment, et deux fois déjà, endossé le costume de Batman. Il est ici le frère du héros, rôle qui l'a incité à perdre près de vingt kilos ! J'ai entendu parler du film comme d'une histoire assez banale améliorée par une bonne mise en scène et des acteurs brillants. Franchement, oui, à ce stade, c'est assez tentant d'aller vérifier.
Encore une découverte possible avec Revenge - In a better world. Ce long-métrage danois a reçu hier l'Oscar 2011 du meilleur film tourné en langue étrangère. Je ne sais pas très bien ce qu'il raconte, mais j'ai noté qu'il avait été réalisé par Susanne Bier, une réalisatrice dont j'ai pu apprécier le travail sur After the wedding. Cette oeuvre parlait très brièvement d'action humanitaire, si je me souviens bien. Il semblerait en outre que le nouveau projet alterne les scènes situées en Europe du Nord et d'autres au Soudan, sur une thématique qui a fait souffler un peu de polémique lors du Festival de Cannes l'an passé. Serait-ce l'aboutissement de la construction d'un diptyque ? Possible. Je vous le dirai si j'ai l'occasion d'en savoir un peu plus.
En bref, maintenant, je vous informe aussi que Toy story 3 a obtenu deux Oscars: celui de la meilleure chanson composée pour un film, mais aussi et surtout celui du meilleur long-métrage d'animation. C'est la cinquième récompense du genre pour Pixar, la troisième consécutive. Pas de commentaire particulier: je n'ai toujours pas vu ce dernier opus de cette fameuse histoire de jouets. Un jour...
Ce que j'ai vu et moyennement apprécié, c'est la version Tim Burton du mythique Alice au pays des merveilles. Marqué par une 3D inutile, le film n'est pas un chef d'oeuvre, mais il n'a pas pour autant volé ses statuettes, pour sa direction artistique et ses costumes. Preuve que son réalisateur n'est pas encore grillé du côté d'Hollywood.
Wolfman, je ne connais pas. Je crois vaguement en avoir entendu parler, mais pas franchement en bien, si mes souvenirs sont exacts. Qu'importe: il entre aussi au panthéon des Oscars 2011, récompensé pour la qualité de ses maquillages. Si vous trouvez que ce n'est pas flagrant sur l'image que j'ai choisi de mettre en ligne, je dois dire honnêtement que je suis d'accord avec vous. N'empêche que...
Comme les Césars, les Oscars concernent également le genre documentaire. Comme d'habitude, deux films ont reçu une statuette dorée cette année: au format long, Inside job évoque la crise financière. Dans un autre genre, format court, Strangers no more raconte le quotidien d'une école de Tel Aviv qui accueille des enfants venus de 48 pays différents. Désolé: je n'ai vu ni l'un, ni l'autre.
Puisque je parlais de courts métrages à l'instant, signalons également que deux autres oeuvres ont obtenu un Oscar sur ce format particulier. Production "ordinaire", God of love s'intéresse paraît-il à un joueur de fléchettes tombé amoureux. Film d'animation, The lost thing, lui, nous envoie dans une Australie futuriste à la rencontre d'un collectionneur de capsules. Je ne peux dire davantage, faute d'avoir découvert les lauréats en question.
Pour conclure cette chronique, il me faut toucher un mot des Oscars d'honneur remis hier par l'Académie. Ils sont au nombre de trois. Détaillons un peu. Le premier concerne Kevin Brownlow, spécialiste de l'histoire du cinéma muet et connu pour avoir reconstitué Napoléon d'Abel Gance, en identifiant 19 (!) versions différentes. Sur la gauche de la deuxième photo, vous aurez peut-être reconnu l'une des mes idoles éternelles: Eli Wallach, 95 ans depuis décembre et à jamais pour moi Tuco dans Le bon, la brute et le truand. Immédiatement à sa droite, Francis Ford Coppola, lauréat du prix Irving G. Thalberg - remis depuis 1938 aux producteurs reconnus pour leur créativité. Enfin, sur la troisième image, le dernier à avoir reçu un César d'honneur 2011, notre Jean-Luc Godard national. Certes, pas de statuette: il n'était pas à Los Angeles hier soir.
J'ai cité Jodie Foster et Antoine de Caunes dans ma chronique consacrée aux Césars: j'achève donc mon compte-rendu par 2-3 mots consacrés aux deux maîtres de cérémonie qui avaient été retenus hier soir pour les Oscars. Le public du Kodak Theater a eu l'occasion d'applaudir deux jeunes comédiens, Anne Hathaway et James Franco, 28 et 32 ans. C'est à vrai dire une façon de parler car, comme bien souvent en pareille circonstance, la soirée a semblé bien peu animée. Mais qu'importe: le plus important, c'est encore le cinéma !
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