Une chronique de Killaee
Je vous arrête tout de suite: je ne compte pas vous parler de l'adaptation cinématographique - peu réussie, cela dit - du best-seller de Marc Levy. Voici une chronique qui me tient à cœur, celle du cultissime Invasion Los Angeles. Et bien figurez-vous que je n'ai eu l'occasion de le voir que très récemment. Pourtant, ceux qui me connaissent savent à quel point ce genre cinématographique m'intéresse: la science-fiction extraterrestre.
Je dois avouer que les images ne m'étaient pas inconnues. J'avais eu l'occasion de les admirer lors de nombreux montages confectionnés par des inconnus, jugés par certains d'hurluberlus, traitant de la critique de notre société de consommation, d'anti-satanisme et du groupuscule du Nouvel Ordre mondial. Mais fermons cette parenthèse qui n'a rien à voir avec le cinéma.
"Invasion Los Angeles est un vieux film", m'a averti mon cher et tendre barbu avant de le visionner. J'étais donc prévenue. Datant de 1988, il relate l'histoire de John Nada, qui parcourt les routes à la recherche de travail comme ouvrier sur les chantiers. Sa superbe chevelure, nuque longue de rigueur, nous guide jusqu'à un bidonville, où il crèche. Sans trop vouloir vous raconter les détails, il va avoir en sa possession une mystérieuse paire de lunette qui lui permet de voir la réalité: un monde dirigé par des extraterrestres avides d'argent et de pouvoir.
Après avoir regardé ce long-métrage, je n'ai pas pu m'empêcher de penser: et si c'était vrai ? Sans aller jusqu'à une invasion extraterrestre qui nous dirigerait et nous hypnotiserait pour que l'on accomplisse bien sagement notre tâche d'esclave moderne, je dois dire que cette SF est une parfaite critique de notre société. Et pourtant, c'est un vieux film ! 22 ans plus tard, rien n'a changé ! Comme quoi, les soucis de la classe pauvre et maintenant moyenne étaient déjà d'actualité à l'époque. Car il s'agit bien là de faire réfléchir le spectateur sur la vie qui nous entoure et de poser à la face du monde les disparités économiques entre les hommes. Et si tout était fait pour laisser la pauvreté s'installer et tendre vers un confort toujours plus grand pour ceux qui sont nés avec une cuillère en or dans la bouche ou qui ont réussi à gravir les échelons à la sueur de leur front ? Ce dernier cas est de plus en plus rare...
Invasion Los Angeles
Film américain de John Carpenter (1988)
Je ne le savais pas: ce long est tiré d'une nouvelle de Ray Faraday Nelson, intitulée Les Fascinateur. Possible que je la lise. Je doute toujours des adaptations. Car il y a certains détails qui m'ont chiffonnée. Le héros, Nada, souvent trop balourd, par exemple. Lorsqu'il y a un affrontement, il n'a à affronter que deux extraterrestres à la fois, maximum, et les scènes sont parfois assez prévisibles. Pour les fanatiques de ce genre, je ne saurai que conseiller de voir le fameux Dark City ou de regarder une énième fois les Matrix...
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