Une chronique de Martin
Il est facile de l'oublier, mais Tim Burton n'a pas toujours travaillé avec Johnny Depp. Dans Beetlejuice, son deuxième long, il offre ainsi le rôle titre à un acteur qui lui deviendra fidèle: Michael Keaton. Je ne savais à vrai dire pas grand-chose du film avant de le visionner et, s'il faut parler de surprise, je dirais que celle que j'ai d'abord ressentie est de retrouver Alec Baldwin jeune, ce qui m'a permis ensuite de constater que j'avais affaire ici à un projet sorti en 1988. Une date bien plus éloignée que je l'aurais imaginé, ce qui se ressent d'ailleurs un peu: il est possible de faire un blocage sur les effets spéciaux du film, assez vieillots. Sauf à leur trouver du charme.
L'argument de départ, lui, reste peu surprenant, vu ce qu'on sait désormais des thèmes classiques du réalisateur: deux jeunes mariés meurent dans un accident de voiture et, devenus fantômes, voient des opportuns s'installer dans leur maison, qu'ils refusaient de vendre de leur vivant. Ils reviendront donc pour les hanter. Je dois admettre que les premières tentatives sont drôles... et rencontrent un échec retentissant. C'est à ce moment là qu'entre en jeu le personnage appelé Beetlejuice, mais chut ! Je n'ai pas envie d'en dire plus. Juste que j'ai continué à trouver ça amusant, mais pas non plus désopilant.
Beetlejuice est un film court (1h30 à peine) et qui porte assez mal son titre. Le héros n'est pas celui qu'on pense deviner, le personnage mis en avant n'ayant finalement qu'une petite moitié du programme à jouer. Même s'il est aussi fou qu'on peut l'avoir espéré à la lecture du pitch, il n'a même pas forcément les meilleures scènes, je trouve. Pour moi, le grand moment du projet se joue même en son absence, quand la famille de squatteurs, possédée par son "mauvais esprit", entame un calypso endiablé autour d'un dîner entre amis. J'admets que dit ainsi, ça n'a l'air de rien, mais c'est à la fois drôle, inattendu et parfaitement joué. Le reste n'est pas mauvais, mais, pour dire vrai, ne m'a pas complètement emballé. Bah... tant pis ! Je remercie quand même mon pote Cédric de m'avoir permis de le découvrir.
Beetlejuice
Film américain de Tim Burton (1988)
Trop vieux, ce film-là ? Il est en effet possible que ce soit son côté carton-pâte qui m'ait empêché d'y adhérer totalement. Constat assurément un peu frustrant, mais que voulez-vous ? On n'est pas toujours aussi réceptif qu'on le voudrait. Ce sur quoi j'aimerais insister pour conclure, c'est que, sur un thème parallèle, mais traité avec beaucoup plus de noirceur, Alejandro Amenabar a su réaliser une oeuvre qui me semble plus efficace, Les autres, à voir notamment pour une formidable Nicole Kidman. J'ajoute pour être juste que l'oeuvre aujourd'hui chroniquée est toutefois nettement plus originale que le Alice au pays des merveilles du même cinéaste.
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