Dans Panic room, Jodie Foster est une femme divorcée et la mère d'une adolescente (un peu) rebelle. Pour tenter de régler ses soucis immédiats, Meg Altman choisit d'embarquer sa fille et d'emménager avec elle dans un appartement new-yorkais taille XXL. La nuit tombée sur ce bonheur en reconstruction, d'autres gros ennuis surviennent...
Trois individus patibulaires se sont introduits chez Jodie / Meg ! Courageuse mais pas téméraire, la belle réveille sa fille et se réfugie dans une pièce blindée, qu'elle envisageait pourtant de condamner quelques heures auparavant. Le problème, c'est que les cambrioleurs l'ont vue y entrer et que c'est précisément dans cette pièce étonnante qu'ils pensent trouver leur butin. Je ne vais pas en dire davantage quant au scénario: il convient de vous laisser quelques surprises. L'efficacité du bien nommé Panic room est d'abord à porter au crédit de la mise en scène: d'une histoire simple, le magicien David Fincher tire des images au cordeau, avec un sens de la caméra et des effets spéciaux assez virtuose pour l'époque. J'ai très vite été pris à ce jeu du chat et de la souris, curieux de voir comment le rongeur embusqué parviendrait à s'en sortir et souhaitant tout de même que le félin progresse. J'aime ces thrillers qui savent doser le chaud et le froid...
D'autres éléments positifs sont à relever: la forme, par exemple. Photographié par Darius Khondji et fort habilement mis en musique par Howard Shore, le long-métrage est d'une indéniable efficacité. Évidemment, il peut en remercier ses acteurs, Jodie Foster, donc, mais aussi un duo masculin impeccable: Forest Whitaker-Jared Leto. L'une des bonnes idées est aussi d'avoir fait jouer un personnage cagoulé, l'incertitude apportant une petite tension supplémentaire. Enfin, du côté des interprètes, comment ne pas citer celle qui jouait alors son troisième film, la très jeune - 12 ans ! - Kristen Stewart ? J'ai lu ici et là que Panic room n'était pas la meilleure inspiration qu'ait eue David Fincher: je suis d'accord, mais je n'ai pas voulu bouder ce (petit) plaisir de soirée plateau / télé. Le mieux à faire devant une telle production, c'est en fait de la juger en la prenant pour ce qu'elle est: un très acceptable programme de divertissement.
Panic room
Film américain de David Fincher (2002)
"L'enfer, c'est les autres": à chacun son huis-clos, mais le cinéma US peut donner raison à Jean-Paul Sartre. Ici, seul l'épilogue proposé m'est apparu franchement inutile. Reste donc le plaisir indéniable d'une montée de suspense assez soignée: c'est déjà très bien ainsi. Dans le genre, je conseille Inside et/ou JF partagerait appartement. Convoquer Hitchcock ? Euh... ce serait un peu exagéré, quand même.
Trois individus patibulaires se sont introduits chez Jodie / Meg ! Courageuse mais pas téméraire, la belle réveille sa fille et se réfugie dans une pièce blindée, qu'elle envisageait pourtant de condamner quelques heures auparavant. Le problème, c'est que les cambrioleurs l'ont vue y entrer et que c'est précisément dans cette pièce étonnante qu'ils pensent trouver leur butin. Je ne vais pas en dire davantage quant au scénario: il convient de vous laisser quelques surprises. L'efficacité du bien nommé Panic room est d'abord à porter au crédit de la mise en scène: d'une histoire simple, le magicien David Fincher tire des images au cordeau, avec un sens de la caméra et des effets spéciaux assez virtuose pour l'époque. J'ai très vite été pris à ce jeu du chat et de la souris, curieux de voir comment le rongeur embusqué parviendrait à s'en sortir et souhaitant tout de même que le félin progresse. J'aime ces thrillers qui savent doser le chaud et le froid...
D'autres éléments positifs sont à relever: la forme, par exemple. Photographié par Darius Khondji et fort habilement mis en musique par Howard Shore, le long-métrage est d'une indéniable efficacité. Évidemment, il peut en remercier ses acteurs, Jodie Foster, donc, mais aussi un duo masculin impeccable: Forest Whitaker-Jared Leto. L'une des bonnes idées est aussi d'avoir fait jouer un personnage cagoulé, l'incertitude apportant une petite tension supplémentaire. Enfin, du côté des interprètes, comment ne pas citer celle qui jouait alors son troisième film, la très jeune - 12 ans ! - Kristen Stewart ? J'ai lu ici et là que Panic room n'était pas la meilleure inspiration qu'ait eue David Fincher: je suis d'accord, mais je n'ai pas voulu bouder ce (petit) plaisir de soirée plateau / télé. Le mieux à faire devant une telle production, c'est en fait de la juger en la prenant pour ce qu'elle est: un très acceptable programme de divertissement.
Panic room
Film américain de David Fincher (2002)
"L'enfer, c'est les autres": à chacun son huis-clos, mais le cinéma US peut donner raison à Jean-Paul Sartre. Ici, seul l'épilogue proposé m'est apparu franchement inutile. Reste donc le plaisir indéniable d'une montée de suspense assez soignée: c'est déjà très bien ainsi. Dans le genre, je conseille Inside et/ou JF partagerait appartement. Convoquer Hitchcock ? Euh... ce serait un peu exagéré, quand même.
12 commentaires:
Dans le même genre que 'JF partagerait appartement', Pacific Heights vaut le visionnage, avec plateau télé ou pas. ;-)
++
J'aime bien ce film également, assez efficace ! Je trouve les gens assez sévères, je ne trouve pas qu'il s'agit d'une réalisation mineure de Fincher :)
Ce film vaut mieux que sa réputation de film mineur, par la réalisation sans faille de Fincher.
@Ronnie:
Merci pour ce conseil. Je vais tâcher de garder ce titre au chaud dans un coin de la tête.
@Tina:
C'est assez classique: dès qu'un réalisateur signe un film-culte, ses autres longs-métrages font l'objet d'avis critiques assez véhéments. Nous sommes d'accord: sans avoir l'impact d'un "Seven" ou d'un "Fight club", cet opus est plutôt bien ficelé !
@Laurent:
Ravi de te voir apporter de l'eau à notre moulin commun, à Tina et à moi. Je crois qu'en prenant un peu de recul, beaucoup pourraient revisiter ce "Panic room" avec un peu plus de bienveillance qu'à l'époque de sa sortie.
Loin d'être mineur, ce thriller mené d'une main de maitre par Fincher. Simple (même si le réalisateur tente de tracé, ici et là, quelques réflexions sur les apparences), mais diablement efficace, et porté, comme tu le soulignes, par d'excellents acteurs.
Ravi que tu sois du même avis que nous, 2flics. Je vais finir par croire que le film est mieux coté que je ne l'avais supposé de prime abord.
Vu il y a longtemps et je me souviens encore de la tension tout au long du film.
Judie Foster est une actrice que j'apprécie car elle arrive toujours à nous faire exprimer des sentiments sur ses personnages.
Oui c'était efficace je me souviens. On ne se doutait pas que Kristen deviendrait ce qu'elle est devenue.
@Ideyvonne:
Jodie Foster, je l'aime beaucoup. Ce n'est pas une star très conventionnelle, mais je lui trouve juste ce qu'il faut de présence dans chacun de ses films - et je la juge avisée dans des choix pourtant très différents les uns des autres. Et ce depuis "Taxi driver", où, à mes yeux, elle rivalise sans problème avec l'ami Bob.
Autre chose, un détail qui n'en est pas un par moi: sa parfaite maîtrise du français suscite ma plus totale admiration.
@Pascale:
Kristen Stewart joue vraiment bien le coup, dans ce rôle de jeunesse. C'est une actrice que j'ai appris à suivre depuis "Sils Maria". Je pense qu'elle n'a pas fini de nous surprendre.
Enregistrer un commentaire