samedi 9 janvier 2016

Cause perdue ?

Me revoilà ! Comme promis, avant de vous proposer un bilan détaillé de mes découvertes cinéma de l'année 2015, je vais évoquer à partir d'aujourd'hui les films que j'ai vus à la fin de décembre. Le premier s'appelle Night moves et, bonne nouvelle, je l'ai trouvé assez réussi. Le duo principal - Dakota Fanning et Jesse Eisenberg - m'a convaincu.

L'histoire ne dit pas si Dena et Josh sont amis, mais quand le film démarre, c'est ensemble qu'ils examinent un barrage hydroélectrique. Progressivement, le scénario dévoile leurs intentions: militants écologistes, les deux personnages estiment que cette installation pose un problème pour le bon développement de l'écosystème naturel. Stop ! J'aime autant ne pas vous en dire plus sur l'intrigue elle-même. J'espère que vous vous contenterez de savoir que le long-métrage interroge la notion d'engagement. Quelle est donc la bonne méthode pour faire avancer une idée ? Jusqu'où peut-on aller pour l'imposer ? Sans répondre vraiment, Night moves permet d'y réfléchir. Bon point.

Tout en progressant, le film parvient à ménager un suspense intéressant. Nous n'aurons en fait jamais le moindre coup d'avance sur les protagonistes: petit à petit, les suivre devient angoissant. Honnêtement, cette atmosphère poisseuse pourrait très bien dérouter certain(e)s d'entre vous: le rythme du film est franchement lent. Réduits au minimum utile, les dialogues, eux, laissent souvent planer le doute sur la suite des événements. Moi, j'ai adhéré, ma foi ! L'image est belle et le propos plutôt saisissant. Au passage, j'ajoute que Night moves a obtenu le Grand Prix du Festival du cinéma américain de Deauville. À mille lieues des blockbusters que Hollywood semble parfois produire à la chaîne, un tel "produit" peut paraître bien modeste, c'est vrai, mais il n'est pas forcément moins efficace...

Night moves
Film américain de Kelly Reichardt (2014)

Bon... en résumé, ce n'est pas le film du siècle, mais il a su m'offrir ce que j'attendais de lui: une bonne soirée cinéma et canapé. L'absence de fioritures joue beaucoup pour la réussite d'ensemble. Peut-être que certains trouveront ça un peu trop froid, justement. Moi, j'ai donc pris un plaisir certain, comparable à celui ressenti devant le Promised land de Gus van Sant. Vous avez dit "écologie" ?

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Un double constat s'impose désormais...
L'amie Pascale est moins emballée que moi, mais vous pourrez lire chez Princécranoir un billet plus enthousiaste. C'est à vous de choisir !

4 commentaires:

eeguab a dit…

Bonjour. J'ai déjà dit quelques mots sur Le pont des espions que j'ai trouvé réussi et intéressant. Night moves est aussi un bon film sur un problème écologique. Bien traité et sobre.

Martin a dit…

Nous sommes d'accord sur les deux tableaux, semble-t-il. Note que je trouve original de faire un commentaire double sur une simple chronique...

princécranoir a dit…

Belle chronique. Il me semble qu'avec ce film, Kelly Reichardt confirme le grand talent de réalisatrice du trouble, des fausses routes, des désillusions. A voir dans le prolongement du splendide "old joy".

Martin a dit…

Merci, l'ami, de ton compliment et du tuyau sur "Old joy" ! C'est une réalisatrice que je commence à suivre. Je suppose que j'aurai d'autres occasions de me faire une idée plus précise sur ta théorie. À suivre...