Elisabeth préfère qu'on l'appelle Daisy. C'est une adolescente américaine, mal dans sa peau. Quand elle débarque en Angleterre pour quelques semaines de vacances estivales, elle y arrive seule. Tout juste si elle prévient son père qu'elle a fait bon voyage. Elisabeth / Daisy n'a pas connu sa mère: elle est morte en la mettant au monde. How I live now (Maintenant c'est ma vie) ne rigole pas...
C'est Saoirse Ronan, l'actrice principale, qui m'a donné envie de voir ce film britannique, sorti en France il y a juste un peu plus d'un an. J'aime bien cette jeune comédienne irlandaise: elle accepte souvent des rôles assez exigeants pour son âge - elle vient d'avoir 21 ans. Cette fois, le personnage qu'elle campe ressemble à une jeune d'aujourd'hui, dans la gamme asociale tourmentée. Très indépendante d'abord, la demoiselle va s'adoucir progressivement, plutôt sensible finalement aux bienfaits d'une pause à la campagne, loin de chez elle. Une fois posé ce préambule bucolique, le scénario fait une volte-face complète et How I live now... devient alors un film... de guerre ! Disons plutôt un film sur les effets de la guerre: les enfants et ados rassemblés dès les premières images se retrouvent rapidement livrés à eux-mêmes, alors qu'éclate ce qui ressemble à un conflit mondial. Les enjeux du long-métrage changent donc (presque) du tout au tout.
À ce stade de ma chronique, je crois bien de dire que le film adapte un roman, le premier de l'Américaine Meg Rosoff, sorti en 2004. Comme son héroïne, l'auteur a une idée de ce que représente le fait de découvrir un autre pays que le sien, puisque, née aux États-Unis en 1956, elle vit à Londres depuis 1989. Sans avoir lu son livre auparavant, je crois pouvoir dire que sa version cinéma est parvenue à poser de belles images sur d'horribles situations. C'est surprenant ! Je subodore qu'on peut rejeter le long-métrage pour cette raison. Parfois, d'ailleurs, l'esthétisme a failli nuire à mes émotions. Suggestif plutôt qu'explicite, tendu plutôt que violent, le récit tourne autour d'une jeune femme qui trouve une détermination à vivre quand elle fait face à la pire des menaces. How I live now... s'avère un teen movie des plus atypiques, même s'il est vite facile d'imaginer comment il va finir. Rien à redire sur Saoirse Ronan et les autres...
How I live now (Maintenant c'est ma vie)
Film britannique de Kevin MacDonald (2014)
Il existe très certainement des films plus intenses au sujet d'enfants embarqués dans la guerre - on m'a parlé du géorgien L'autre rive. Reste que la thématique est forte. Ce monde qui ressemble au nôtre m'a rappelé celui de Never let me go. Maintenant, si vous voulez voir d'autres films puissants sans adulte, je vous conseille Summertime et, surtout, Nobody knows. Âmes sensibles ne pas s'abstenir, mais...
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Une bonne chose, pour finir...
Le film m'offre une nouvelle occasion de lien vers "Deuxième séance". Laurent, le webmaster, aime toujours parler d'oeuvres méconnues...
C'est Saoirse Ronan, l'actrice principale, qui m'a donné envie de voir ce film britannique, sorti en France il y a juste un peu plus d'un an. J'aime bien cette jeune comédienne irlandaise: elle accepte souvent des rôles assez exigeants pour son âge - elle vient d'avoir 21 ans. Cette fois, le personnage qu'elle campe ressemble à une jeune d'aujourd'hui, dans la gamme asociale tourmentée. Très indépendante d'abord, la demoiselle va s'adoucir progressivement, plutôt sensible finalement aux bienfaits d'une pause à la campagne, loin de chez elle. Une fois posé ce préambule bucolique, le scénario fait une volte-face complète et How I live now... devient alors un film... de guerre ! Disons plutôt un film sur les effets de la guerre: les enfants et ados rassemblés dès les premières images se retrouvent rapidement livrés à eux-mêmes, alors qu'éclate ce qui ressemble à un conflit mondial. Les enjeux du long-métrage changent donc (presque) du tout au tout.
À ce stade de ma chronique, je crois bien de dire que le film adapte un roman, le premier de l'Américaine Meg Rosoff, sorti en 2004. Comme son héroïne, l'auteur a une idée de ce que représente le fait de découvrir un autre pays que le sien, puisque, née aux États-Unis en 1956, elle vit à Londres depuis 1989. Sans avoir lu son livre auparavant, je crois pouvoir dire que sa version cinéma est parvenue à poser de belles images sur d'horribles situations. C'est surprenant ! Je subodore qu'on peut rejeter le long-métrage pour cette raison. Parfois, d'ailleurs, l'esthétisme a failli nuire à mes émotions. Suggestif plutôt qu'explicite, tendu plutôt que violent, le récit tourne autour d'une jeune femme qui trouve une détermination à vivre quand elle fait face à la pire des menaces. How I live now... s'avère un teen movie des plus atypiques, même s'il est vite facile d'imaginer comment il va finir. Rien à redire sur Saoirse Ronan et les autres...
How I live now (Maintenant c'est ma vie)
Film britannique de Kevin MacDonald (2014)
Il existe très certainement des films plus intenses au sujet d'enfants embarqués dans la guerre - on m'a parlé du géorgien L'autre rive. Reste que la thématique est forte. Ce monde qui ressemble au nôtre m'a rappelé celui de Never let me go. Maintenant, si vous voulez voir d'autres films puissants sans adulte, je vous conseille Summertime et, surtout, Nobody knows. Âmes sensibles ne pas s'abstenir, mais...
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Une bonne chose, pour finir...
Le film m'offre une nouvelle occasion de lien vers "Deuxième séance". Laurent, le webmaster, aime toujours parler d'oeuvres méconnues...
6 commentaires:
Merci pour le coup de projecteur, Martin :)
J'ai été moins emballé que toi par ce film, malgré son actrice principale...
Bonne fin de journée, camarade cinéphile !
Avec plaisir, Laurent. Pour ce qui est du film, même si je l'ai plutôt apprécié, je comprends parfaitement qu'il puisse laisser froid, susciter de l'agacement ou même déplaire. Quelque chose me dit que certains vont se manifester en ce sens...
Sur ce, bonne soirée à toi aussi !
Raaah comme je déteste ce film, dans mon top 10 des pires films de 2014. Le film aurait pu être intéressant mais il est vraiment inintéressant. Le réalisateur ne se sert pas vraiment de cette 3e guerre mondiale pour servir son propos, l'héroïne (sorte de pseudo Tokio Hotel) est agaçante (et je suis gentille), il ne se passe rien, l'autre gamine mériterait aussi des claques (elle fait que se plaindre), on a une séquence émotion à deux francs (ah oui la guerre c'est très très vilain), Tout ça pour voir une histoire d'amour gnangnan entre deux cousins, sans que ça fasse tiquer quelqu'un...
J'attendais justement ton commentaire, Tina ! Pour être honnête, j'avais lu ta chronique du film sur ton ancien blog. Peut-être qu'il faudrait que j'ajoute un lien...
Bon, je suis bien moins sévère que toi, parce que j'ai trouvé le sujet intéressant. J'aurais sans doute été beaucoup plus dur si les protagonistes avaient été des adultes. Cela dit, j'admets que le traitement du sujet est très discutable. Merci donc d'avoir exposé tes arguments en contrepoint des miens.
Ahaha en lisant et relisant les commentaires, je me marre toute seule ! J'avais pas compris le petit sous-entendu dans ta réponse à Laurent ! LOL !
Hé hé ! Me voilà démasqué... au moins, j'ai réussi à te faire rire !
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