Vous ne m'en voudrez pas, hein ? C'est à nouveau une histoire d'ados qui sera la thème de ma chronique aujourd'hui. Je suis allé la piocher dans l'immense collection du cinéma indépendant américain. Présenté au Festival de Sundance en 2013, The spectacular now est arrivé dans les salles françaises au tout début de l'année dernière. Je note qu'il y est passé inaperçu, avec seulement... 18 695 tickets vendus !
C'est vraiment dommage, à mon humble avis. The spectacular now n'invente rien, c'est vrai, mais c'est un joli petit film. Son "héros" s'appelle Sutter, a 18 ans et en termine avec les années au lycée. Garçon intelligent mais pas franchement travailleur, notre ami vivote chez sa mère célibataire, sans tellement se soucier de ce qu'il fera ensuite, quand l'heure sera venue d'être admis dans une université quelconque ou de bosser pour de bon, c'est-à-dire chez un patron. Quand le long-métrage commence, et sans l'avoir cherché, Sutter vient de se faire plaquer par sa petite amie. Une colossale beuverie plus tard, il rencontre une autre fille, Aimee, dont il s'éprend vite. L'idée du scénario est de nous démontrer combien cet attachement est sincère, en dépit de la réputation de tombeur du jeune homme...
Du coup, malgré une apparence d'abord très ordinaire, le récit dévoile petit à petit des trésors insoupçonnés. Il n'est pas question ici d'amours frivoles et de sentiments négligés, mais plutôt du portrait sensible de deux jeunes Américains à la recherche d'eux-mêmes. Chacun engagé dans leur quatrième long-métrage, Shailene Woodley et Miles Teller sont incroyablement justes et du coup très touchants. Ados ou adultes, d'autres portent joliment les quelques personnages secondaires: à titre d'exemples, je citerai Brie Larson, en ex nostalgique, ou Kyle Chandler, en papa incapable d'être à la hauteur des attentes de son fils. Autant le dire: The spectacular now joue allégrement la carte du yoyo émotionnel. Rien de très inventif, donc. Cela dit et même répété, la sincérité du propos a suffi à me toucher.
The spectacular now
Film américain de James Ponsoldt (2013)
Les espoirs que j'avais placés sur ce petit film n'ont pas été déçus. Honnêtement, j'aimerais en voir plus souvent de cette qualité. L'Amérique jeune filmée avec acuité, on peut parfois la retrouver chez Gus van Sant (Paranoïd park) et Sofia Coppola (Virgin suicides) notamment. Je précise que le long-métrage dont j'ai parlé aujourd'hui est moins plombant. À (re)voir aussi: Boyhood - de Richard Linklater.
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Lire d'autres avis sur le film du jour ? C'est possible !
L'amie Pascale ("Sur la route du cinéma") en dit du bien, elle aussi. Autre critique positive sur "Le blog de Tinalakiller", plus explicite.
C'est vraiment dommage, à mon humble avis. The spectacular now n'invente rien, c'est vrai, mais c'est un joli petit film. Son "héros" s'appelle Sutter, a 18 ans et en termine avec les années au lycée. Garçon intelligent mais pas franchement travailleur, notre ami vivote chez sa mère célibataire, sans tellement se soucier de ce qu'il fera ensuite, quand l'heure sera venue d'être admis dans une université quelconque ou de bosser pour de bon, c'est-à-dire chez un patron. Quand le long-métrage commence, et sans l'avoir cherché, Sutter vient de se faire plaquer par sa petite amie. Une colossale beuverie plus tard, il rencontre une autre fille, Aimee, dont il s'éprend vite. L'idée du scénario est de nous démontrer combien cet attachement est sincère, en dépit de la réputation de tombeur du jeune homme...
Du coup, malgré une apparence d'abord très ordinaire, le récit dévoile petit à petit des trésors insoupçonnés. Il n'est pas question ici d'amours frivoles et de sentiments négligés, mais plutôt du portrait sensible de deux jeunes Américains à la recherche d'eux-mêmes. Chacun engagé dans leur quatrième long-métrage, Shailene Woodley et Miles Teller sont incroyablement justes et du coup très touchants. Ados ou adultes, d'autres portent joliment les quelques personnages secondaires: à titre d'exemples, je citerai Brie Larson, en ex nostalgique, ou Kyle Chandler, en papa incapable d'être à la hauteur des attentes de son fils. Autant le dire: The spectacular now joue allégrement la carte du yoyo émotionnel. Rien de très inventif, donc. Cela dit et même répété, la sincérité du propos a suffi à me toucher.
The spectacular now
Film américain de James Ponsoldt (2013)
Les espoirs que j'avais placés sur ce petit film n'ont pas été déçus. Honnêtement, j'aimerais en voir plus souvent de cette qualité. L'Amérique jeune filmée avec acuité, on peut parfois la retrouver chez Gus van Sant (Paranoïd park) et Sofia Coppola (Virgin suicides) notamment. Je précise que le long-métrage dont j'ai parlé aujourd'hui est moins plombant. À (re)voir aussi: Boyhood - de Richard Linklater.
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Lire d'autres avis sur le film du jour ? C'est possible !
L'amie Pascale ("Sur la route du cinéma") en dit du bien, elle aussi. Autre critique positive sur "Le blog de Tinalakiller", plus explicite.
12 commentaires:
Dans l'ensemble, une bonne adaptation du très bon roman et du bon ciné indépendant. Je trouve que le réalisateur a bien su parler de ce fléau qu'est l'alcool chez les jeunes.
J'ai beaucoup aimé le duo Miles Teller-Shailene Woodley, deux acteurs vraiment prometteurs.
Il faudrait que je lise le livre. D'accord avec toi pour les acteurs, que je vais surveiller du coin de l'oeil, dans la mesure du possible.
Je ne sais pas si ce livre a été traduit en français. Perso, je l'avais trouvé dans une librairie anglaise !
Je me sens capable de lire le livre en anglais. Mais je ne suis pas sûr d'en avoir l'envie...
Jennifer Jason Leigh qui joue la mére du héros, est dans la vraie vie la fille de Vic Morrow mort tragiquement sur le tournage de "twilight zone" et qui fut l'interprete inoubliable du délinquant juvénile alcoolique de "graine de violence".
Les coincidences du 7eme art...!!
Le cinéma nous offre effectivement parfois des rapprochements étonnants. Merci pour cette anecdote, CC Rider.
Surtout si tu connais déjà l'histoire ! :o (quoique, ça ne veut rien dire :o ).
Mais qu'est-ce que tu racontes, Tina ??? Là, en lançant ce film, je ne connaissais rien de rien.
Mais si tu lis le livre après avoir vu le film... tu connais déjà l'histoire, non ?
Aaaaaah ! Oui, ça, d'accord. J'étais un peu perdu, parce que je pensais que tu rebondissais sur l'anecdote de CC Rider.
Ahhhhh (en mode "j'ai enfin compris").
Tout arrive, mais il nous aura fallu du temps, cette fois !
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