David Rousseau est à sec: plus la moindre goutte de l'imagination fertile qui a fait de lui un auteur de polars prolifique et respecté. Candice Lecoeur, elle, s'appelle en réalité Martine Langevin. Elle rêve d'être actrice, mais n'est que miss météo sur une chaîne jurassienne. Quand ces deux êtres un peu cabossés se rencontrent, la demoiselle est déjà morte, apparemment suicidée. Poupoupidou commence...
Il y a dans ce petit film français une originalité à laquelle je suis sensible. Comme son personnage principal, le scénario s'écarte franchement des sentiers battus et c'est très bien ! Très belle idée que de choisir de tourner à Mouthe, la ville réputée être la plus froide de France: le tapis neigeux qui recouvre intégralement le décor contribue à la tonalité de ce long-métrage d'une douceur étonnante. Sur le grand échiquier des genres, l'oeuvre n'est pas facile à situer. C'est d'ailleurs ce qui la rend si intéressante et attachante, placée qu'elle est entre le film policier classique et la comédie romantique improbable. Poupoupidou est assez inclassable, pour tout dire. Peut-être que certains d'entre vous le déploreront: il faut admettre une forme de contemplation pour profiter pleinement de l'expérience.
D'une certaine façon, ce film est aussi celui d'un amoureux du cinéma. Son titre lui-même est un indice: le récit explore en fait tendrement le fantasme d'une Marilyn Monroe à la française, du succès relatif rencontré de son vivant à sa tragique disparition. Ici, la réalisation fait une place intelligente à la voix off, Candice / Martine détaillant quelques aspects de sa personnalité post mortem, par l'intermédiaire souvent des divers journaux intimes qu'elle a laissés derrière elle. David serait alors l'incarnation du groupie, mi-admiratif, mi-voyeur. Jean-Paul Rouve interprète ces nuances avec subtilité et parvient ainsi habilement à nous intéresser à cette vraie-fausse enquête sentimentale. Sophie Quinton joue bien, elle aussi, et Poupoupidou s'élève alors au-dessus de la mêlée. Je suis bien content de l'avoir vu.
Poupoupidou
Film français de Gérald Hustache-Mathieu (2011)
Les seconds rôles sont bons également, à l'image de Guillaume Gouix ou de Clara Ponsot, notamment. J'aime vraiment le côté onirique décelé dans ce petit programme: j'ai pu éprouver une émotion comparable à celle que j'avais ressentie devant Quand je serai petit. Jean-Paul Rouve est donc le dénominateur commun de ces deux films qui rendent possible ce qui ne l'est pas. Une définition du cinéma ?
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Et si vous vous laissiez convaincre par d'autres ?
Pascale ("Sur la route du cinéma") a vu le film et l'aime beaucoup. Autre de mes références où il en est dit du bien: "Le blog de Dasola".
Il y a dans ce petit film français une originalité à laquelle je suis sensible. Comme son personnage principal, le scénario s'écarte franchement des sentiers battus et c'est très bien ! Très belle idée que de choisir de tourner à Mouthe, la ville réputée être la plus froide de France: le tapis neigeux qui recouvre intégralement le décor contribue à la tonalité de ce long-métrage d'une douceur étonnante. Sur le grand échiquier des genres, l'oeuvre n'est pas facile à situer. C'est d'ailleurs ce qui la rend si intéressante et attachante, placée qu'elle est entre le film policier classique et la comédie romantique improbable. Poupoupidou est assez inclassable, pour tout dire. Peut-être que certains d'entre vous le déploreront: il faut admettre une forme de contemplation pour profiter pleinement de l'expérience.
D'une certaine façon, ce film est aussi celui d'un amoureux du cinéma. Son titre lui-même est un indice: le récit explore en fait tendrement le fantasme d'une Marilyn Monroe à la française, du succès relatif rencontré de son vivant à sa tragique disparition. Ici, la réalisation fait une place intelligente à la voix off, Candice / Martine détaillant quelques aspects de sa personnalité post mortem, par l'intermédiaire souvent des divers journaux intimes qu'elle a laissés derrière elle. David serait alors l'incarnation du groupie, mi-admiratif, mi-voyeur. Jean-Paul Rouve interprète ces nuances avec subtilité et parvient ainsi habilement à nous intéresser à cette vraie-fausse enquête sentimentale. Sophie Quinton joue bien, elle aussi, et Poupoupidou s'élève alors au-dessus de la mêlée. Je suis bien content de l'avoir vu.
Poupoupidou
Film français de Gérald Hustache-Mathieu (2011)
Les seconds rôles sont bons également, à l'image de Guillaume Gouix ou de Clara Ponsot, notamment. J'aime vraiment le côté onirique décelé dans ce petit programme: j'ai pu éprouver une émotion comparable à celle que j'avais ressentie devant Quand je serai petit. Jean-Paul Rouve est donc le dénominateur commun de ces deux films qui rendent possible ce qui ne l'est pas. Une définition du cinéma ?
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Et si vous vous laissiez convaincre par d'autres ?
Pascale ("Sur la route du cinéma") a vu le film et l'aime beaucoup. Autre de mes références où il en est dit du bien: "Le blog de Dasola".
2 commentaires:
Bonsoir Martin, ton billet sur ce film (merci pour le lien) me fait penser que Sophie Quinton est charmante, elle a du talent et dommage que l'on ne la voit pas plus sur nos écrans (plutôt que Léa Seydoux...) Bonne soirée.
Merci à toi pour ce commentaire, Dasola. C'est vrai qu'on voit peu Sophie Quinton sur nos écrans et qu'elle joue pourtant suffisamment bien pour mériter d'autres rôles. Je l'avais découverte dans "38 témoins", pour ma part. Elle m'avait plutôt convaincu.
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