Vous l'avez sûrement déjà compris si vous êtes l'un(e) des habitué(e)s de ce blog: j'ai une affection particulière pour le cinéma vintage. L'opportunité d'y apprécier un couple Jane Fonda / Robert Redford suffit presque à expliquer mon intérêt pour Pieds nus dans le parc. Mademoiselle et Monsieur ont sans doute fait mieux, mais tant pis ! C'est agréable aussi parfois de se laisser aller à une certaine facilité.
Corrie et Paul Bratter viennent de se marier. Ils passent des jours entiers dans la chambre d'un palace new-yorkais et, une fois terminée cette lune de miel qu'on peut imaginer assez coquine, emménagent dans un petit appartement. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si ledit appartement n'était pas situé au dernier étage d'une haute tour, ce qui s'avère des plus fatiguants pour l'installateur du téléphone, le livreur du mobilier, la belle-mère et même le mari ! En fait, à part la jeune épousée qui se contenterait volontiers d'amour et d'eau fraîche, tout le monde trouve à redire. Le confort matériel s'impose-t-il vraiment devant les sentiments ? À vous de voir. J'aimerais m'en tenir là quant au scénario de ce quasi-huis-clos. Précision: Pieds nus dans le parc était d'abord une pièce de théâtre.
Pour son premier essai sur écran, l'auteur - un dénommé Neil Simon - ne m'a pas paru maîtriser totalement les contraintes du rythme propre au cinéma. Le film est sympathique, mais de fait un peu figé. L'avantage de cette pose, c'est qu'elle laisse champ libre aux acteurs. Des deux stars ici présentes, il me semble que la meilleure prestation est à porter au crédit de Jane Fonda, très convaincante en amoureuse éperdue. Robert Redford a du charme, mais son incroyable charisme ne se manifeste encore que peu - ce n'est "que" son septième film. J'en profite pour citer Mildred Natwick et Charles Boyer: ils m'ont paru à la fois drôles et touchants en vieille maman (un peu trop) attentive et en voisin fantasque. Ce n'est qu'à la fin du film, en oubliant quelque peu les longueurs, que vous saisirez le sens du titre du film. Pieds nus dans le parc est un honnête divertissement, un bonbon amélioré d'une petite dose d'amertume. Rien d'indispensable, certes.
Pieds nus dans le parc
Film américain de Gene Saks (1967)
Robert n'est pas encore l'immense vedette qu'il est devenu depuis. Jane affiche davantage sa jolie frimousse que ses convictions politiques. Ce film gagne clairement à être replacé dans son contexte historique. Tel quel, c'est une petite comédie, agréable, qui fait oublier ses défauts de rythme et son intrigue à vrai dire minimaliste. Bon, dans le genre, c'est sûr que je préfère Diamants sur canapé...
Corrie et Paul Bratter viennent de se marier. Ils passent des jours entiers dans la chambre d'un palace new-yorkais et, une fois terminée cette lune de miel qu'on peut imaginer assez coquine, emménagent dans un petit appartement. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si ledit appartement n'était pas situé au dernier étage d'une haute tour, ce qui s'avère des plus fatiguants pour l'installateur du téléphone, le livreur du mobilier, la belle-mère et même le mari ! En fait, à part la jeune épousée qui se contenterait volontiers d'amour et d'eau fraîche, tout le monde trouve à redire. Le confort matériel s'impose-t-il vraiment devant les sentiments ? À vous de voir. J'aimerais m'en tenir là quant au scénario de ce quasi-huis-clos. Précision: Pieds nus dans le parc était d'abord une pièce de théâtre.
Pour son premier essai sur écran, l'auteur - un dénommé Neil Simon - ne m'a pas paru maîtriser totalement les contraintes du rythme propre au cinéma. Le film est sympathique, mais de fait un peu figé. L'avantage de cette pose, c'est qu'elle laisse champ libre aux acteurs. Des deux stars ici présentes, il me semble que la meilleure prestation est à porter au crédit de Jane Fonda, très convaincante en amoureuse éperdue. Robert Redford a du charme, mais son incroyable charisme ne se manifeste encore que peu - ce n'est "que" son septième film. J'en profite pour citer Mildred Natwick et Charles Boyer: ils m'ont paru à la fois drôles et touchants en vieille maman (un peu trop) attentive et en voisin fantasque. Ce n'est qu'à la fin du film, en oubliant quelque peu les longueurs, que vous saisirez le sens du titre du film. Pieds nus dans le parc est un honnête divertissement, un bonbon amélioré d'une petite dose d'amertume. Rien d'indispensable, certes.
Pieds nus dans le parc
Film américain de Gene Saks (1967)
Robert n'est pas encore l'immense vedette qu'il est devenu depuis. Jane affiche davantage sa jolie frimousse que ses convictions politiques. Ce film gagne clairement à être replacé dans son contexte historique. Tel quel, c'est une petite comédie, agréable, qui fait oublier ses défauts de rythme et son intrigue à vrai dire minimaliste. Bon, dans le genre, c'est sûr que je préfère Diamants sur canapé...
4 commentaires:
Voilà l'éternelle quête entre un homme et une femme qui s'aiment : comment réussir à plaire à l'autre sans se perdre soi-même?
Oui, il faudrait faire des concessions mais jusqu'où?
C'est ce que ce petit film sympa nous montre en y ajoutant une triangulaire avec la mère qui débarque...
C'est très juste, ce que tu écris, Ideyvonne. Je crois qu'on peut même parler de quadrangulaire, au final, avec le voisin qui séduit la maman. Je dois dire que j'ai vraiment apprécié cet autre duo du film.
Dans la meme veine, avec deux autres monstres sacrés "vintage" à voir "une certaine rencontre" ou Nathalie Wood et Steve McQueen
forment un couple dont on se souvient..et ce n'est pas un western !
Je note ça sur mes tablettes. Merci, CC Rider !
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