vendredi 29 mars 2024

Sa vie à lui

Tom, ado en panne de croissance, entre au lycée la peur au ventre. Malgré les conseils de Léo, son grand frère, il affiche un visage fébrile et, aussitôt, attire les moqueries de garçons de sa classe. Comment gagner le respect des autres ? C'est la - bonne - question que pose Un vrai bonhomme. Un film réaliste, mais pas seulement...

Il y a aussi une dimension fantastique dans cette histoire de solidarité fraternelle. Laquelle ? Je ne vous le révélerai pas. Je souligne simplement que l'épanouissement de Léo devra sans nul doute passer par une certaine prise de distance avec son aîné. Ce que le scénario construit habilement, en misant aussi sur une forme de crescendo émotionnel. Bonus: le casting d'Un vrai bonhomme est im-pe-ccable !
 
Sur la photo, vous aurez peut-être reconnu l'excellent Benjamin Voisin dans le rôle de Léo. À droite, en blanc, Thomas Guy joue les doutes existentiels de Tom avec beaucoup de justesse: à 19 ans, chapeau ! Et je n'oublie pas de saluer les très belles prestations des rôles secondaires: bravo, donc, à Tasnim Jamlaoui et Nils Othenin-Girard. Vous ne les connaissez pas ? Je les ai découverts... et j'ai pris plaisir à retrouver Isabelle Carré et Laurent Lucas, bien plus expérimentés. Résultat: n'étant plus directement confronté aux problématiques soulevées dans le film, je me suis malgré tout senti "concerné". Il est difficile, à vrai dire, d'émettre un bémol sur cette histoire intéressante et joliment racontée. Je reste donc sur cet avis positif. Et selon moi, il y a là un cinéma français qui mérite d'être encouragé !

Un vrai bonhomme
Film français de Benjamin Parent (2020)

J'ai vraiment apprécié la délicatesse avec laquelle ce long-métrage aborde les tourments de l'adolescence, amplifiés ici d'un mal-être profond lié à autre chose (n'insistez pas: je ne vous dirai pas quoi !). Une critique que j'ai lue dresse un parallèle effectivement possible avec Le monde de Charlie - dont je ne me souviens guère, en fait. Avec Benjamin Voisin toujours, je suggère La dernière vie de Simon.

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Une précision...
C'est le premier long-métrage de Benjamin Parent, crédité également pour le scénario. Il avait déjà cosigné celui de Mon inconnue (2019).

Et si vous voulez retrouver le film du jour...
J'ajoute juste qu'il a fait l'objet de chroniques chez Pascale et Dasola.

2 commentaires:

Pascale a dit…

Ah oui, beau beau film et formidables acteurs. Le petit frère Léo (Thomas Guy) a plus de mal à
sortir du néant que le grand frère. Comme quoi être un "vrai" bonhomme :-) ...
Benjamin Voisin est une étoile montante encore. Il m'avait époustouflée dans La dernière vie de Simon, dans un Vrai bonhomme aussi et dans Illusions perdues encore. Il était merveilleux dans Eté 85 et En roue libre, il sauvait Les âmes soeurs.
Bref, il est parfait.
Vivement L'esprit Coubertin.

Martin a dit…

Je n'avais pas entendu parler de "L'esprit Coubertin". Merci pour l'info !
D'accord avec toi sur les autres films, même si "Été 85" a été pour moi une (relative) déception.