C'est incontestable: le septième art est un grand vecteur d'émotions. Découvrir un long-métrage que je n'avais pas pu voir lors de sa sortie en salles m'offre régulièrement d'en ressentir de nouvelles, inédites. C'est bien sûr mieux au cinéma, mais pas uniquement ! Tous supports mêlés, voici à présent les dix films qui m'ont le plus touché en 2020...
1. Les moissons du ciel / Terrence Malick / 1978
Je savais déjà que le cinéaste américain était un créateur d'images d'une virtuosité très supérieure à la moyenne. Cette fresque sociale proche de la grande littérature populaire m'a scotché au fauteuil. C'était un bonheur suprême que de découvrir ce film sur grand écran !
2. Chaplin / Richard Attenborough / 1992
Un biopic à l'ancienne, transcendé évidemment par la personnalité incomparable de son sujet. Les biographies filmées manquent parfois de recul et se contentent (trop) souvent de leurs qualités esthétiques. C'est un peu le cas ici, mais Robert Downey Jr. y a mis tout son coeur.
3. L'oeuvre sans auteur / Florian Henckel von Donnersmarck / 2018
Plusieurs décennies de l'histoire de l'Allemagne à travers le destin chahuté d'un artiste majeur: le sujet aurait bien pu être plombant. Miraculeusement, ce large panorama tient debout et, mieux encore, joue habilement sur plusieurs cordes sensibles. Paula Beer est divine !
4. Fanny / Marc Allégret / 1932
Je l'ai vérifié: de toute la trilogie marseillaise de Pagnol, cet épisode médian est bien mon préféré. Le duo Demazis / Raimu est splendide et le reste de la distribution sans défaut. Une histoire d'amour(s) éternelle dont les années n'altèrent pas la beauté. À voir. Et à revoir !
5. La vie invisible d'Eurídice Gusmão / Karim Aïnouz / 2019
Deux soeurs inséparables et pourtant séparées de longues années après une décision de leur père: il aurait été facile de faire pleurer avec une thématique aussi âpre. Ce très beau long-métrage brésilien écarte le pathos en se focalisant sur l'intime. Magnifique et poignant.
6. La fille du puisatier / Marcel Pagnol / 1940
Un futur académicien derrière la caméra et une histoire de famille sensible sous le soleil de Provence: les ingrédients d'un bon classique sont réunis et, plus de 80 ans plus tard, on s'en délecte encore. Magie d'un cinéma moins coupé de son temps qu'il n'y paraît de prime abord.
7. L'incroyable histoire du facteur Cheval / Nils Tavernier / 2019
Le portrait d'un homme bien ordinaire qui aura passé tout son temps libre, toute sa vie, à construire un palais extraordinaire. La folie seule ne saurait expliquer cet acharnement créatif à nul autre pareil. Investi, Jacques Gamblin m'a avant tout amené... à admirer l'artiste !
8. Kon-Tiki / Joachim Ronning et Espen Sandberg / 2012
C'est sans doute une autre forme de démence qui a poussé un groupe d'explorateurs scandinaves à rejoindre la Polynésie depuis l'Amérique sur un radeau de fortune. Au nom de la science, il était aussi question d'établir que c'était possible. Beauté des images et force du message.
9. The rider / Chloé Zhao / 2017
Que reste-t-il quand on a tout perdu ? En suivant un jeune spécialiste du rodéo grièvement blessé, ce film aux allures de documentaire parle de la condition actuelle des pauvres aux États-Unis et de la dignité. Une fiction aux contours incertains et l'oeuvre d'une cinéaste à suivre.
10. Papicha / Mounia Meddour / 2019
Très bon souvenir que celui de ma soirée plateforme devant ce film consacré aux étudiantes algériennes du temps de la guerre civile. Implacable, le récit prend aux tripes, aussi intense que le combat pour la liberté mené par ces femmes. Du pur cinéma "coup de poing" !
----------
Là encore, pas facile de conclure...
Rien ne saurait dès lors être gravé dans le marbre pour la postérité. Certains éléments de ce top sont longtemps restés sous la menace d'autres opus méritants. Mes préférences sont souvent fluctuantes ! Afin d'être un peu plus exhaustif, j'ajoute ici une citation pour un film que j'ai revu avec ardeur: le Cyrano de Bergerac de J.-P. Rappeneau.
On se retrouve la semaine prochaine ?
Lundi, je compte bien vous présenter le must des films vus en salles.
1. Les moissons du ciel / Terrence Malick / 1978
Je savais déjà que le cinéaste américain était un créateur d'images d'une virtuosité très supérieure à la moyenne. Cette fresque sociale proche de la grande littérature populaire m'a scotché au fauteuil. C'était un bonheur suprême que de découvrir ce film sur grand écran !
2. Chaplin / Richard Attenborough / 1992
Un biopic à l'ancienne, transcendé évidemment par la personnalité incomparable de son sujet. Les biographies filmées manquent parfois de recul et se contentent (trop) souvent de leurs qualités esthétiques. C'est un peu le cas ici, mais Robert Downey Jr. y a mis tout son coeur.
3. L'oeuvre sans auteur / Florian Henckel von Donnersmarck / 2018
Plusieurs décennies de l'histoire de l'Allemagne à travers le destin chahuté d'un artiste majeur: le sujet aurait bien pu être plombant. Miraculeusement, ce large panorama tient debout et, mieux encore, joue habilement sur plusieurs cordes sensibles. Paula Beer est divine !
4. Fanny / Marc Allégret / 1932
Je l'ai vérifié: de toute la trilogie marseillaise de Pagnol, cet épisode médian est bien mon préféré. Le duo Demazis / Raimu est splendide et le reste de la distribution sans défaut. Une histoire d'amour(s) éternelle dont les années n'altèrent pas la beauté. À voir. Et à revoir !
5. La vie invisible d'Eurídice Gusmão / Karim Aïnouz / 2019
Deux soeurs inséparables et pourtant séparées de longues années après une décision de leur père: il aurait été facile de faire pleurer avec une thématique aussi âpre. Ce très beau long-métrage brésilien écarte le pathos en se focalisant sur l'intime. Magnifique et poignant.
6. La fille du puisatier / Marcel Pagnol / 1940
Un futur académicien derrière la caméra et une histoire de famille sensible sous le soleil de Provence: les ingrédients d'un bon classique sont réunis et, plus de 80 ans plus tard, on s'en délecte encore. Magie d'un cinéma moins coupé de son temps qu'il n'y paraît de prime abord.
7. L'incroyable histoire du facteur Cheval / Nils Tavernier / 2019
Le portrait d'un homme bien ordinaire qui aura passé tout son temps libre, toute sa vie, à construire un palais extraordinaire. La folie seule ne saurait expliquer cet acharnement créatif à nul autre pareil. Investi, Jacques Gamblin m'a avant tout amené... à admirer l'artiste !
8. Kon-Tiki / Joachim Ronning et Espen Sandberg / 2012
C'est sans doute une autre forme de démence qui a poussé un groupe d'explorateurs scandinaves à rejoindre la Polynésie depuis l'Amérique sur un radeau de fortune. Au nom de la science, il était aussi question d'établir que c'était possible. Beauté des images et force du message.
9. The rider / Chloé Zhao / 2017
Que reste-t-il quand on a tout perdu ? En suivant un jeune spécialiste du rodéo grièvement blessé, ce film aux allures de documentaire parle de la condition actuelle des pauvres aux États-Unis et de la dignité. Une fiction aux contours incertains et l'oeuvre d'une cinéaste à suivre.
10. Papicha / Mounia Meddour / 2019
Très bon souvenir que celui de ma soirée plateforme devant ce film consacré aux étudiantes algériennes du temps de la guerre civile. Implacable, le récit prend aux tripes, aussi intense que le combat pour la liberté mené par ces femmes. Du pur cinéma "coup de poing" !
----------
Là encore, pas facile de conclure...
Rien ne saurait dès lors être gravé dans le marbre pour la postérité. Certains éléments de ce top sont longtemps restés sous la menace d'autres opus méritants. Mes préférences sont souvent fluctuantes ! Afin d'être un peu plus exhaustif, j'ajoute ici une citation pour un film que j'ai revu avec ardeur: le Cyrano de Bergerac de J.-P. Rappeneau.
On se retrouve la semaine prochaine ?
Lundi, je compte bien vous présenter le must des films vus en salles.
8 commentaires:
Oh la la, tu me mets la misère. Je n'en ai vu aucun. Que de films ai-je en retard ! Que d'envies à rassasier !
La misère ? Mais non, mais non, ce n'est pas le but ! C'est même tout le contraire !
L'idée des "envies à rassasier" me plaît beaucoup. Il te reste à piocher les films de ton choix.
J'ai vu toutes tes émotions.
Je suis d'accord pour certaines.
L'oeuvre sans auteur qu'on est peu à avoir vu est vertigineux.
@Pascale 1:
Il y en a quelques-unes que j'ai vu passer chez toi. Et dont nous avons parlé.
@Pascale 2:
Yep. Seul regret: qu'ils n'aient pas osé le sortir d'un seul bloc. Mais bon...
Nous sommes peu à l'avoir vu, oui. J'ai l'impression que l'Allemagne n'intéresse pas grand-monde...
Bonsoir Martin, L'oeuvre sans auteur, La vie invisible d'Euridice Gusmao et Papicha sont trois films hautement recommandables qui m'ont beaucoup plu dont deux font partie de mon palmarès 2019. Bonne soirée.
Je vois que nous sommes du même avis sur les films les plus récents, Dasola.
Il faut reconnaître que je suis assez content de mes "séances de rattrapage", cette année.
Enregistrer un commentaire