Certains films marquent leur époque. Basic instinct aura été le film le plus vu en France en 1992, avec au total un peu plus de 4,6 millions de tickets vendus. Ma seule curiosité m'a poussé à regarder ce thriller porté par une réputation sulfureuse. Je l'ai trouvé plutôt soft, moi ! Je ne crois pas que les moeurs aient tellement évolué en trente ans...
Résumons: au cours d'une torride partie de jambes en l'air, un rockeur quelque peu has been est sauvagement assassiné par sa partenaire. La police soupçonne alors Catherine Tramell, l'amante du musicien. Cette dernière n'arrange pas son cas: elle se montre très provocante lors de son interrogatoire, en déclarant qu'elle aimait surtout "baiser" avec le défunt et en étant très familière avec l'un des inspecteurs. Suspense au commissariat: le flic connaît-il la suspecte intimement ? Si ce n'est pas le cas, comment expliquer qu'elle en sache tant sur lui ? Troublé et bientôt mis à pied, l'intéressé va mener sa propre enquête en marge des investigations officielles - je vous épargne les détails. L'enjeu de Basic instinct ? Savoir si Nick Curran / Michael Douglas saura garder la tête froide face à cette accusée bien plus que sexy. Sharon Stone, très investie, lui fait indéniablement tourner la tête. Même si le côté érotique des choses est assez plan-plan à mon goût...
Vous noterez qu'en plus de la blonde piquante, notre bon ami le flic fréquente aussi une psychologue brune, qui lui est liée par un dossier ancien et probablement par quelques autres considérations triviales. Sa personnalité un peu borderline étant l'un des enjeux secondaires du scénario, on se laisse assez vite convaincre que Basic instinct pourrait nous entraîner vers un modèle d'intrigue à rebondissements insoupçonnés. Las ! Cet espoir fait long feu: nous n'avons affaire qu'à un film policier lambda, même si un rien plus sexy que la moyenne. Paul Verhoeven, le réalisateur, est un petit malin sûr de ses effets, qui sait certes brosser son fidèle public dans le sens du poil. Je peux tout à fait concevoir que pour certains, cet opus soit un film culte. D'ailleurs, il ne me semble pas que ses acteurs aient trouvé à y redire. Mes trois étoiles, elles, font bien sûr écho à la réalité de mon plaisir personnel. Oui, pour une soirée plateau-télé, ça peut encore passer...
Basic instinct
Film américain de Paul Verhoeven (1992)
Certains cinéphiles aiment beaucoup le réalisateur, mais ses oeuvres me laissent souvent un goût d'inachevé (malgré leur belle facture). C'est bel et bien le cas ici: des idées intéressantes, mais le scénario m'apparaît trop léger pour me convaincre vraiment. Pour davantage de frissons, d'autres films, plus anciens, me semblent à privilégier. Vous aimez les blondes mystérieuses ? Sueurs froides reste un must !
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Vous voulez prolonger le débat ?
Peut-être serez-vous sensibles aux arguments de "L'oeil sur l'écran".
Résumons: au cours d'une torride partie de jambes en l'air, un rockeur quelque peu has been est sauvagement assassiné par sa partenaire. La police soupçonne alors Catherine Tramell, l'amante du musicien. Cette dernière n'arrange pas son cas: elle se montre très provocante lors de son interrogatoire, en déclarant qu'elle aimait surtout "baiser" avec le défunt et en étant très familière avec l'un des inspecteurs. Suspense au commissariat: le flic connaît-il la suspecte intimement ? Si ce n'est pas le cas, comment expliquer qu'elle en sache tant sur lui ? Troublé et bientôt mis à pied, l'intéressé va mener sa propre enquête en marge des investigations officielles - je vous épargne les détails. L'enjeu de Basic instinct ? Savoir si Nick Curran / Michael Douglas saura garder la tête froide face à cette accusée bien plus que sexy. Sharon Stone, très investie, lui fait indéniablement tourner la tête. Même si le côté érotique des choses est assez plan-plan à mon goût...
Vous noterez qu'en plus de la blonde piquante, notre bon ami le flic fréquente aussi une psychologue brune, qui lui est liée par un dossier ancien et probablement par quelques autres considérations triviales. Sa personnalité un peu borderline étant l'un des enjeux secondaires du scénario, on se laisse assez vite convaincre que Basic instinct pourrait nous entraîner vers un modèle d'intrigue à rebondissements insoupçonnés. Las ! Cet espoir fait long feu: nous n'avons affaire qu'à un film policier lambda, même si un rien plus sexy que la moyenne. Paul Verhoeven, le réalisateur, est un petit malin sûr de ses effets, qui sait certes brosser son fidèle public dans le sens du poil. Je peux tout à fait concevoir que pour certains, cet opus soit un film culte. D'ailleurs, il ne me semble pas que ses acteurs aient trouvé à y redire. Mes trois étoiles, elles, font bien sûr écho à la réalité de mon plaisir personnel. Oui, pour une soirée plateau-télé, ça peut encore passer...
Basic instinct
Film américain de Paul Verhoeven (1992)
Certains cinéphiles aiment beaucoup le réalisateur, mais ses oeuvres me laissent souvent un goût d'inachevé (malgré leur belle facture). C'est bel et bien le cas ici: des idées intéressantes, mais le scénario m'apparaît trop léger pour me convaincre vraiment. Pour davantage de frissons, d'autres films, plus anciens, me semblent à privilégier. Vous aimez les blondes mystérieuses ? Sueurs froides reste un must !
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Vous voulez prolonger le débat ?
Peut-être serez-vous sensibles aux arguments de "L'oeil sur l'écran".
2 commentaires:
Le côté sulfureux du film qui avait fait tant couler d'encre et de salive vient surtout du fait je crois qu'"on" avait prétendu que Sharon ne portait pas de culotte lors du fameux interrogatoire.
Il y a eu des arrêts sur image lors de la sortie en DVD.
J'ai revu ce film et effectivement la psychologie de bazar, Sharon qui se transforme soudain en petite fille perdue et l'érotisme pas bien excitant en font vraiment un film qui m'a paru risible.
Certes pas le meilleur de Verhoeven.
J'aime beaucoup Blackbook et Elle.
Tout cela semble presque d'une autre époque, finalement. Et bof bof bof...
Je n'ai pas vu de Verhoeven qui m'enthousiasme vraiment. Faussement provocateur à mon goût.
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