Une chronique de Martin
Si on choisit d'énoncer ses caractéristiques une à une, Chronicle n'a plus grand-chose d'un film original. Les histoires de super-héros déferlent sur les écrans depuis des années. Le décor des campus universitaires est un grand classique des longs-métrages américains.
Quant à l'idée de faire tenir la caméra par l'un des personnages, même en la faisant régulièrement changer de main, elle n'a rien d'innovant. Demeure pourtant en moi l'impression d'avoir découvert l'un des longs-métrages les plus singuliers de ce début d'année. Lesté par quelques petits défauts, certes, mais porté par un ton assez neuf.
Chronicle dresse donc la... chronique de la vie de trois ados américains. Andrew l'introverti filme ses journées en espérant tenir le moyen d'échapper à la violence de son père. Matt, son cousin, croit malin de citer Schopenhauer et Jung pour impressionner les filles, sans succès véritable. Quant à Steve, beau gosse black, il s'imagine bien en nouveau Barack Obama par la seule grâce de son bagou. D'abord banal, le destin du trio change quand, après avoir découvert un mystérieux minerai, les trois compères commencent à développer des dons surnaturels simplement en se concentrant sur une idée précise. Je n'en dirai pas davantage pour préserver le suspense. Juste, rapidement, que le film peut se décompenser en trois parties.
J'avais entendu parler du long-métrage en bien. C'est dans l'espoir d'être agréablement surpris que je suis allé le voir au cinéma quelques semaines après sa sortie. Pas de déception, donc. Chronicle ne révolutionnera pas le septième art, mais c'est un film intelligent, assez court d'ailleurs pour être franchement percutant. Sur le fond, j'en ai dit suffisamment, je crois. La forme elle-même est très réussie, avec donc cette caméra passant très régulièrement d'un personnage à l'autre ou flottant dans les airs au milieu du trio. Toujours lisible et curieusement réaliste, l'action n'en pâtit donc jamais, le propos restant très cohérent à partir d'un point de départ fantastique. Cerise sur le gâteau: sur les responsabilités qu'apporte le pouvoir, le scénario recèle un fascinant second niveau de lecture.
Chronicle
Film anglo-américain de Josh Trank (2012)
Et dire que le réalisateur n'a que 27 ans ! Le constat rend son travail d'autant plus digne de compliments à mes yeux: le garçon a su m'embarquer dans son histoire par la magie de sa technique, simple et sophistiquée à la fois. Je vais également tâcher de retenir le nom de Max Landis, fils de Joe, âge équivalent et même talent affirmé pour écrire un scénario. J'ai beaucoup entendu parler de Kick ass comme long-métrage renouvelant le genre "film de super-héros". Avant de le voir un jour ou l'autre, j'ai déniché cette première perle. Pourvu que sa suite, déjà annoncée, ne vienne pas en ternir l'éclat...
----------
Un avis qui rejoint le mien...
Vous pouvez le lire sur "L'impossible blog ciné". Un peu moins d'enthousiasme chez "Sur la route du cinéma", mais tout de même...
Quant à l'idée de faire tenir la caméra par l'un des personnages, même en la faisant régulièrement changer de main, elle n'a rien d'innovant. Demeure pourtant en moi l'impression d'avoir découvert l'un des longs-métrages les plus singuliers de ce début d'année. Lesté par quelques petits défauts, certes, mais porté par un ton assez neuf.
Chronicle dresse donc la... chronique de la vie de trois ados américains. Andrew l'introverti filme ses journées en espérant tenir le moyen d'échapper à la violence de son père. Matt, son cousin, croit malin de citer Schopenhauer et Jung pour impressionner les filles, sans succès véritable. Quant à Steve, beau gosse black, il s'imagine bien en nouveau Barack Obama par la seule grâce de son bagou. D'abord banal, le destin du trio change quand, après avoir découvert un mystérieux minerai, les trois compères commencent à développer des dons surnaturels simplement en se concentrant sur une idée précise. Je n'en dirai pas davantage pour préserver le suspense. Juste, rapidement, que le film peut se décompenser en trois parties.
J'avais entendu parler du long-métrage en bien. C'est dans l'espoir d'être agréablement surpris que je suis allé le voir au cinéma quelques semaines après sa sortie. Pas de déception, donc. Chronicle ne révolutionnera pas le septième art, mais c'est un film intelligent, assez court d'ailleurs pour être franchement percutant. Sur le fond, j'en ai dit suffisamment, je crois. La forme elle-même est très réussie, avec donc cette caméra passant très régulièrement d'un personnage à l'autre ou flottant dans les airs au milieu du trio. Toujours lisible et curieusement réaliste, l'action n'en pâtit donc jamais, le propos restant très cohérent à partir d'un point de départ fantastique. Cerise sur le gâteau: sur les responsabilités qu'apporte le pouvoir, le scénario recèle un fascinant second niveau de lecture.
Chronicle
Film anglo-américain de Josh Trank (2012)
Et dire que le réalisateur n'a que 27 ans ! Le constat rend son travail d'autant plus digne de compliments à mes yeux: le garçon a su m'embarquer dans son histoire par la magie de sa technique, simple et sophistiquée à la fois. Je vais également tâcher de retenir le nom de Max Landis, fils de Joe, âge équivalent et même talent affirmé pour écrire un scénario. J'ai beaucoup entendu parler de Kick ass comme long-métrage renouvelant le genre "film de super-héros". Avant de le voir un jour ou l'autre, j'ai déniché cette première perle. Pourvu que sa suite, déjà annoncée, ne vienne pas en ternir l'éclat...
----------
Un avis qui rejoint le mien...
Vous pouvez le lire sur "L'impossible blog ciné". Un peu moins d'enthousiasme chez "Sur la route du cinéma", mais tout de même...
1 commentaire:
je suis content de voir que tu as apprécié le film Martin. Pour moi c'est une des grandes surprises de 2012 pour le moment.
Enregistrer un commentaire