Une chronique de Martin
Killaee m'en parlait depuis un moment: c'est chez elle, avec Moko-B et Van Long, un de nos amis communs, que j'ai découvert Sept vies.
Difficile de présenter ce film dont Will Smith est le héros. Il pose d'emblée une énigme que je n'étais pas vraiment parvenu à décrypter au moment de la révélation finale. Il n'a pas plu de la même façon aux quatre membres de notre petit groupe d'un soir. Il se développe sur un rythme lent, qui pourrait dérouter les amateurs d'un cinéma plus dynamique. C'est aussi le second projet que l'acteur américain tourne avec Gabriele Muccino après À la recherche du bonheur. Pour les deux longs-métrages, j'ai lu des critiques très différentes.
Dans Sept vies, Will Smith incarne un dénommé Ben Thomas, agent de recouvrement du fisc américain. Dans un rapide avant-propos d'une grandiloquence un peu appuyée, une voix off énonce qu'il a fallu sept jours à Dieu pour créer le monde et, à lui, à peine sept secondes pour gâcher sa propre existence. J'ai assez vite compris comment. L'intérêt du long-métrage reste l'identification du personnage. Est-il vraiment celui qu'il prétend ? Que dissimule-t-il derrière la versatilité de son comportement ? Serait-il venu délivrer un message quelconque aux personnes qu'il croise sur son chemin ? Possible...
Sept vies m'a fait l'effet d'un film retenu, tout comme si le scénario était resté à mi-chemin de sa thématique. Il y a dans cette histoire quelque chose de mélodramatique. Il y a aussi quelques touches fantastiques ou à tout le moins oniriques. Les pièces du puzzle finissent par s'emboîter, mais, au générique final, il m'a semblé qu'elles ne s'ajustaient pas parfaitement entre elles. L'interprétation des acteurs principaux - Will Smith, donc, et la jolie Rosario Dawson - n'est pas en cause, même si on peut penser qu'ils auraient pu réajuster leur personnage respectif. Quand j'y réfléchis, je me dis aussi que j'ai vu là l'un des rares exemples de long-métrage tourné autour de deux acteurs noir-américains. Italien, le réalisateur, lui, semble s'être un peu égaré en chemin. Dommage: sous le pathos émergent ici et là de jolies choses, empruntes d'une certaine poésie. Avec de la douceur, je pense qu'il y avait mieux à faire d'un tel sujet.
Sept vies
Film américain de Gabriele Muccino (2008)
J'aimerais maintenant voir À la recherche du bonheur pour mesurer le chemin parcouru par le réalisateur. Les aspects mélodramatiques d'un film ne me rebutent pas forcément. Je crois que je préfère simplement ce qui est fin, à l'image de ce que j'ai pu apprécier récemment dans La délicatesse. Et si vous souhaitez appréhender une histoire un peu plus triste, sans doute puis-je vous recommander d'autres longs-métrages, comme ce film que Killaee et moi semblons apprécier de la même façon: L'étrange histoire de Benjamin Button.
1 commentaire:
Sept Vies et A la recherche du bonheur, pour moi c'est... c'est... comment dire, allez soyons versatiles, c'est beurk ;)
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