Une chronique de Martin
Combien sont-ils, les amis à m'avoir conseillé de voir Fight club ? Impossible à dire. Je n'ai pas compté, mais ils sont assez nombreux. Il est vrai que j'ai pris le temps. Le pur hasard d'un tirage au sort dans ma collection a fait qu'il est devenu ma priorité, un soir du mois dernier. J'avais une certaine confiance a priori, grâce au réalisateur d'abord: jusqu'alors, j'ai toujours apprécié les films de David Fincher. Avec Brad Pitt et Edward Norton au générique, j'étais aussi en terrain familier. Et quand j'ai vu qu'il y avait aussi Helena Bonham Carter dans le casting, j'étais vraiment dans de très bonnes prédispositions.
Alors ? En un mot, je ne suis pas déçu. Je ne ferai pas de Fight club l'oeuvre incontournable de toute bonne DVDthèque, mais je l'ai vraiment apprécié. Une précision: le succès du long-métrage repose sans doute d'abord sur l'efficacité du bouquin éponyme dont il est tiré, signé Chuck Palahniuk. L'histoire est celle d'un jeune cadre d'assurance, insomniaque de son état, une sorte de victime satisfaite de la société de consommation. Quand son appartement explose à cause d'une fuite de gaz, Jack appelle un type qu'il a croisé dans un avion, Tyler Durden, officiellement représentant en savons. Et c'est là que démarre pour lui une autre vie, dans la contestation (violente et intégrale) de tout ce qui faisait la précédente...
Autant prévenir les âmes sensibles: Fight club reste, plus de dix ans après sa sortie, un film plutôt hardcore. Sa radicalité fondamentale fonde son impact: primaire, bestial parfois, mais toujours assumé comme tel. Un bon gros crachat à la face de l'Amérique contemporaine, mais à la fois quelque chose d'un peu plus compliqué que ça, le scénario ne me semblant pas porter de jugement définitif sur les êtres, laissant chacun libre de se placer - ou non - aux côtés de Jack et Tyler. Et puis, bien sûr, il y a dans tout ça autre chose qu'une vague critique sociétale: du cinéma et un rebondissement inattendu du scénario. Malheureusement pour moi, je le connaissais à l'avance et je n'ai donc alors fait qu'essayer de repérer les signes avant-coureurs (fort peu nombreux, il me semble). Une bonne partie du film repose sur cet élément fort et caché presque jusqu'à la fin. Autant vous dire que je ne le dévoilerai pas ici aujourd'hui. Non. Règle numéro 1 du Fight club: on ne parle du Fight club. Dixit Tyler. Voyez par vous-mêmes: il se peut que vous en restiez scotché.
Fight club
Film américain de David Fincher (1999)
Décidément, je n'ai pas d'idée de maillon faible dans la filmographie du cinéaste: tous ceux de ses films que je connais ont quelque chose de franchement réussi, dans la forme et dans le fond. Je ne crois pas qu'on puisse parler d'oeuvres consensuelles pour autant, mais, justement, du fait même qu'il prenne des risques, Fincher me semble un excellent créateur contemporain - voyez l'index des réalisateurs pour vous faire une petite idée du reste de son travail au cinéma. Maintenant, si vous voulez rester dans l'ambiance dont il est question ici, je vous conseille de voir (ou revoir) Shutter Island. Et vous prie de ne pas insister plus que ça pour que je vous explique pourquoi...
Alors ? En un mot, je ne suis pas déçu. Je ne ferai pas de Fight club l'oeuvre incontournable de toute bonne DVDthèque, mais je l'ai vraiment apprécié. Une précision: le succès du long-métrage repose sans doute d'abord sur l'efficacité du bouquin éponyme dont il est tiré, signé Chuck Palahniuk. L'histoire est celle d'un jeune cadre d'assurance, insomniaque de son état, une sorte de victime satisfaite de la société de consommation. Quand son appartement explose à cause d'une fuite de gaz, Jack appelle un type qu'il a croisé dans un avion, Tyler Durden, officiellement représentant en savons. Et c'est là que démarre pour lui une autre vie, dans la contestation (violente et intégrale) de tout ce qui faisait la précédente...
Autant prévenir les âmes sensibles: Fight club reste, plus de dix ans après sa sortie, un film plutôt hardcore. Sa radicalité fondamentale fonde son impact: primaire, bestial parfois, mais toujours assumé comme tel. Un bon gros crachat à la face de l'Amérique contemporaine, mais à la fois quelque chose d'un peu plus compliqué que ça, le scénario ne me semblant pas porter de jugement définitif sur les êtres, laissant chacun libre de se placer - ou non - aux côtés de Jack et Tyler. Et puis, bien sûr, il y a dans tout ça autre chose qu'une vague critique sociétale: du cinéma et un rebondissement inattendu du scénario. Malheureusement pour moi, je le connaissais à l'avance et je n'ai donc alors fait qu'essayer de repérer les signes avant-coureurs (fort peu nombreux, il me semble). Une bonne partie du film repose sur cet élément fort et caché presque jusqu'à la fin. Autant vous dire que je ne le dévoilerai pas ici aujourd'hui. Non. Règle numéro 1 du Fight club: on ne parle du Fight club. Dixit Tyler. Voyez par vous-mêmes: il se peut que vous en restiez scotché.
Fight club
Film américain de David Fincher (1999)
Décidément, je n'ai pas d'idée de maillon faible dans la filmographie du cinéaste: tous ceux de ses films que je connais ont quelque chose de franchement réussi, dans la forme et dans le fond. Je ne crois pas qu'on puisse parler d'oeuvres consensuelles pour autant, mais, justement, du fait même qu'il prenne des risques, Fincher me semble un excellent créateur contemporain - voyez l'index des réalisateurs pour vous faire une petite idée du reste de son travail au cinéma. Maintenant, si vous voulez rester dans l'ambiance dont il est question ici, je vous conseille de voir (ou revoir) Shutter Island. Et vous prie de ne pas insister plus que ça pour que je vous explique pourquoi...
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