Une chronique de Martin
Vu dans une salle de cinéma en son temps, le tout premier épisode de Pirates des Caraïbes avait été à mes yeux une bonne surprise. Gore Verbinski n'a pas inventé le genre, mais il a su lui redonner quelque éclat, en inventant le fameux Jack Sparrow, forban improbable, au courage discutable et dont la rouerie a pourtant fait un capitaine respecté. Après un succès public important, il était tentant de ne pas en rester là. Le réalisateur - et son acteur vedette Johnny Depp - ont donc rempilé à deux reprises, sans retrouver l'efficacité de leurs débuts. On aurait pu s'en contenter, mais Disney a eu envie d'aller plus loin, confiant à Rob Marshall le soin de signer un quatrième opus. Et encore deux pour une seconde trilogie ?
Cet épisode 4, je l'ai découvert, au cinéma toujours, il y a tout juste deux semaines. Je lui trouve deux défauts: il est linéaire et bavard. Linéaire, ça veut dire que tout ce qui se passe est, sinon convenu, du moins largement prévisible. J'ai en fait eu la sensation de voir une succession de scènes d'action assez stéréotypées, entrecoupées de dialogues parfois d'une longueur un rien excessive. C'est un peu comme si nous ne connaissions pas encore les personnages: j'ai eu l'impression que le scénariste considérait que nous avions déjà oublié qui ils étaient. Pirates des Caraïbes s'adressant théoriquement aussi un public adulte, c'est un peu pénible. Même si, en faisant preuve d'un peu plus de mansuétude, je veux bien admettre que ça peut être une bonne chose pour le jeune public, très probable coeur de cible.
Parmi les choses qui changent, il y a le casting. Je vous l'ai déjà dit et vous l'avez reconnu: Johnny Depp, lui, est toujours là et je ne vois à vrai dire personne d'autre que lui pour jouer Jack Sparrow. L'acteur retrouve aussi son complice Geoffrey Rush, toujours "propre sur lui" dans la panoplie du capitaine Hector Barbossa. En revanche, exit cette fois Keira Knightley et Orlando Bloom: les grands rôles secondaires sont notamment tenus par une inattendue Penelope Cruz et Ian McShane, assez bons, mais pas tellement plus convaincants que leurs devanciers. Ce Pirates des Caraïbes est une déception, petite mais réelle, a fortiori pour ceux qui, comme moi, ont su aimer la première trilogie. Il se peut donc qu'il reste une occasion ou deux pour relever enfin le niveau: je pense que j'irai voir ce que ça donne. Je crains toutefois qu'à l'inverse du bon vin, cette histoire-là tourne vinaigre ou, en tout cas, ne se bonifie pas vraiment en vieillissant.
Pirates des Caraïbes 4 - La fontaine de jouvence
Film américain de Rob Marshall (2011)
Bon, OK, j'aurais peut-être dû faire les choses dans l'ordre logique pour chroniquer d'abord les épisodes 1, 2 et 3. En fait, cet opus peut très bien se voir pour lui-même, puisqu'il n'est pas une suite, mais plutôt la reprise d'un univers déjà constitué. Vous devriez retourner aux sources pour un peu plus de dynamisme et d'enthousiasme. Quant à moi, je pense préférer traîner du côté des (très) vieux films de pirates. Capitaine Blood ou L'aigle des mers, j'en ai quelques-uns avec Errol Flynn dont je vous parlerai sûrement un jour ou l'autre...
Cet épisode 4, je l'ai découvert, au cinéma toujours, il y a tout juste deux semaines. Je lui trouve deux défauts: il est linéaire et bavard. Linéaire, ça veut dire que tout ce qui se passe est, sinon convenu, du moins largement prévisible. J'ai en fait eu la sensation de voir une succession de scènes d'action assez stéréotypées, entrecoupées de dialogues parfois d'une longueur un rien excessive. C'est un peu comme si nous ne connaissions pas encore les personnages: j'ai eu l'impression que le scénariste considérait que nous avions déjà oublié qui ils étaient. Pirates des Caraïbes s'adressant théoriquement aussi un public adulte, c'est un peu pénible. Même si, en faisant preuve d'un peu plus de mansuétude, je veux bien admettre que ça peut être une bonne chose pour le jeune public, très probable coeur de cible.
Parmi les choses qui changent, il y a le casting. Je vous l'ai déjà dit et vous l'avez reconnu: Johnny Depp, lui, est toujours là et je ne vois à vrai dire personne d'autre que lui pour jouer Jack Sparrow. L'acteur retrouve aussi son complice Geoffrey Rush, toujours "propre sur lui" dans la panoplie du capitaine Hector Barbossa. En revanche, exit cette fois Keira Knightley et Orlando Bloom: les grands rôles secondaires sont notamment tenus par une inattendue Penelope Cruz et Ian McShane, assez bons, mais pas tellement plus convaincants que leurs devanciers. Ce Pirates des Caraïbes est une déception, petite mais réelle, a fortiori pour ceux qui, comme moi, ont su aimer la première trilogie. Il se peut donc qu'il reste une occasion ou deux pour relever enfin le niveau: je pense que j'irai voir ce que ça donne. Je crains toutefois qu'à l'inverse du bon vin, cette histoire-là tourne vinaigre ou, en tout cas, ne se bonifie pas vraiment en vieillissant.
Pirates des Caraïbes 4 - La fontaine de jouvence
Film américain de Rob Marshall (2011)
Bon, OK, j'aurais peut-être dû faire les choses dans l'ordre logique pour chroniquer d'abord les épisodes 1, 2 et 3. En fait, cet opus peut très bien se voir pour lui-même, puisqu'il n'est pas une suite, mais plutôt la reprise d'un univers déjà constitué. Vous devriez retourner aux sources pour un peu plus de dynamisme et d'enthousiasme. Quant à moi, je pense préférer traîner du côté des (très) vieux films de pirates. Capitaine Blood ou L'aigle des mers, j'en ai quelques-uns avec Errol Flynn dont je vous parlerai sûrement un jour ou l'autre...
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