Pat Garrett et Billy le Kid: le titre est explicite pour évoquer deux des plus fameux hors-la-loi américains, vers la fin du 19ème siècle. Une petite dizaine d'années séparaient ceux qui restent des légendes de l'Ouest et furent peut-être des amis. C'était avant que le premier décide de se ranger. Devenu shérif, il entama une traque du second...
Je laisse à d'autres le soin de vous dire ce que l'on sait avec certitude de leurs incroyables parcours. Le cinéma vous en donnera une vision particulière sous la caméra du grand Sam Peckinpah. Il faut savoir que le réalisateur n'a pas pu imposer son regard à ses producteurs. Plusieurs versions du film ont dès lors circulé: je crois en avoir vu une assez proche de ce que les spécialistes appellent un "director's cut". Avec James Coburn et Kris Kristofferson en tête d'affiche, ce western tardif m'a beaucoup plu. Prudence ! La violence y occupe une place importante: les bandes naissent - et meurent - à coups de revolver. Les conflits se règlent presque à chaque fois en duel ou en fusillade. Et, si le monde change, ce serait plutôt à l'avantage des propriétaires terriens qu'à celui des ultimes desperados, avides de grands espaces !
Il y a de fait une certaine mélancolie dans Pat Garrett et Billy le Kid. Elle est accentuée par une bande originale écrite par... Bob Dylan ! Surprise: du haut de ses 32 ans, l'acteur figure aussi dans le casting et, même si son rôle n'est pas central, il s'en tire honorablement. L'ironie là-dedans, c'est que son personnage (mutique) s'appelle Alias. Le film, lui, met en avant une photo irréprochable, où les codes esthétiques classiques du Far West sont plus que respectés: sublimés. Le scénario est limpide et un astucieux montage alterné nous permet de suivre les différentes pérégrinations des principaux protagonistes jusqu'à la toute dernière rencontre, décisive. Une forme de suspense s'instaure parfois et, de manière logique, la tension va crescendo. Aujourd'hui réhabilité, cet opus fait donc lui aussi office de standard. Pas de vrais héros, cependant: juste des hommes et leurs destins. Certes, on pourrait trouver à redire, mais j'y ai trouvé mon compte...
Pat Garrett et Billy le Kid
Film américain de Sam Peckinpah (1973)
Pleine satisfaction personnelle pour cette toute première incursion dans le travail du cinéaste californien. J'en ferais volontiers d'autres. Vous pourrez désormais replacer ce bel opus face à une production d'Arthur Penn: Le gaucher - avec Paul Newman (1958). Les années 70 rivalisent avec Little Big Man, Bad company ou Jeremiah Johnson. Et Clint Eastwood dans L'homme des hautes plaines et Josey Wales !
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Mon film du jour titille votre curiosité ?
Princécranoir, Benjamin et Lui ont, eux aussi, témoigné de leur avis. Et Vincent l'a (notamment) cité dans une réponse à un questionnaire !
Je laisse à d'autres le soin de vous dire ce que l'on sait avec certitude de leurs incroyables parcours. Le cinéma vous en donnera une vision particulière sous la caméra du grand Sam Peckinpah. Il faut savoir que le réalisateur n'a pas pu imposer son regard à ses producteurs. Plusieurs versions du film ont dès lors circulé: je crois en avoir vu une assez proche de ce que les spécialistes appellent un "director's cut". Avec James Coburn et Kris Kristofferson en tête d'affiche, ce western tardif m'a beaucoup plu. Prudence ! La violence y occupe une place importante: les bandes naissent - et meurent - à coups de revolver. Les conflits se règlent presque à chaque fois en duel ou en fusillade. Et, si le monde change, ce serait plutôt à l'avantage des propriétaires terriens qu'à celui des ultimes desperados, avides de grands espaces !
Il y a de fait une certaine mélancolie dans Pat Garrett et Billy le Kid. Elle est accentuée par une bande originale écrite par... Bob Dylan ! Surprise: du haut de ses 32 ans, l'acteur figure aussi dans le casting et, même si son rôle n'est pas central, il s'en tire honorablement. L'ironie là-dedans, c'est que son personnage (mutique) s'appelle Alias. Le film, lui, met en avant une photo irréprochable, où les codes esthétiques classiques du Far West sont plus que respectés: sublimés. Le scénario est limpide et un astucieux montage alterné nous permet de suivre les différentes pérégrinations des principaux protagonistes jusqu'à la toute dernière rencontre, décisive. Une forme de suspense s'instaure parfois et, de manière logique, la tension va crescendo. Aujourd'hui réhabilité, cet opus fait donc lui aussi office de standard. Pas de vrais héros, cependant: juste des hommes et leurs destins. Certes, on pourrait trouver à redire, mais j'y ai trouvé mon compte...
Pat Garrett et Billy le Kid
Film américain de Sam Peckinpah (1973)
Pleine satisfaction personnelle pour cette toute première incursion dans le travail du cinéaste californien. J'en ferais volontiers d'autres. Vous pourrez désormais replacer ce bel opus face à une production d'Arthur Penn: Le gaucher - avec Paul Newman (1958). Les années 70 rivalisent avec Little Big Man, Bad company ou Jeremiah Johnson. Et Clint Eastwood dans L'homme des hautes plaines et Josey Wales !
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Mon film du jour titille votre curiosité ?
Princécranoir, Benjamin et Lui ont, eux aussi, témoigné de leur avis. Et Vincent l'a (notamment) cité dans une réponse à un questionnaire !