Il était temps ! Oui, après de longues années à tourner autour, l'heure était venue d'enfin voir Les hommes du président, grande référence du thriller politique à l'américaine, quatrième du box-office US 1976. Un film (un peu) tombé dans l'oubli, j'ai l'impression: c'est dommage. Le duo Robert Redford/Dustin Hoffman mérite bien votre attention...
Bob Woodward est un jeune journaliste du célèbre Washington Post. Carl Bernstein y travaille également et a davantage d'expérience. D'abord rivales, les deux plumes s'allient néanmoins pour une enquête commune: elles veulent comprendre pourquoi trois ressortissants cubains et deux Américains se sont introduits de nuit dans l'immeuble qui accueille le siège du Parti démocrate - nous sommes en juin 1972. L'histoire est connue: ils voulaient installer des micros pour espionner les rivaux du président d'alors, Richard Nixon, en passe d'être réélu. L'affaire dite du Watergate l'empêchera de finir son second mandat. Dans Les hommes du président, la révélation de ce scandale majeur m'a paru moins importante que la description du fonctionnement d'une rédaction, avec ses libertés, ses contraintes et son rythme propre, souvent en décalage avec celui de ses divers interlocuteurs. Très bien filmé et parfaitement documenté, le film a l'intelligence d'éviter de tout raconter en détails et utilise des images d'archives pour appuyer son propos. D'archives encore récentes, naturellement...
Les hommes du président
Film américain d'Alan J. Pakula (1976)
Voir (ou revoir) cet opus en 2024, à l'aube d'un nouveau duel électoral entre Joe Biden et Donald Trump... c'est vraiment très intéressant. J'aime quand l'Amérique se regarde en face - et presque en direct ! Rappel: Steven Spielberg parle aussi du Post dans Pentagon papers. Bon... Conversation secrète et Blow out restent des incontournables si vous explorez la paranoïa du cinéma américain des années 70/80...
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Quelques infos en bonus...
J'ai cité Robert Redford et Dustin Hoffman: très masculin, le casting bénéficie également de l'apport du très bon Jason Robards, oscarisé pour le rôle de Ben Bradlee, le rédacteur-en-chef. Trois statuettes supplémentaires récompensèrent le film: celles du meilleur scénario adapté, de la meilleure direction artistique et du meilleur son. Bravo !
Vous aimeriez en savoir davantage ?
Il me faut donc vous conseiller de lire aussi la chronique de Benjamin.
Bob Woodward est un jeune journaliste du célèbre Washington Post. Carl Bernstein y travaille également et a davantage d'expérience. D'abord rivales, les deux plumes s'allient néanmoins pour une enquête commune: elles veulent comprendre pourquoi trois ressortissants cubains et deux Américains se sont introduits de nuit dans l'immeuble qui accueille le siège du Parti démocrate - nous sommes en juin 1972. L'histoire est connue: ils voulaient installer des micros pour espionner les rivaux du président d'alors, Richard Nixon, en passe d'être réélu. L'affaire dite du Watergate l'empêchera de finir son second mandat. Dans Les hommes du président, la révélation de ce scandale majeur m'a paru moins importante que la description du fonctionnement d'une rédaction, avec ses libertés, ses contraintes et son rythme propre, souvent en décalage avec celui de ses divers interlocuteurs. Très bien filmé et parfaitement documenté, le film a l'intelligence d'éviter de tout raconter en détails et utilise des images d'archives pour appuyer son propos. D'archives encore récentes, naturellement...
Les hommes du président
Film américain d'Alan J. Pakula (1976)
Voir (ou revoir) cet opus en 2024, à l'aube d'un nouveau duel électoral entre Joe Biden et Donald Trump... c'est vraiment très intéressant. J'aime quand l'Amérique se regarde en face - et presque en direct ! Rappel: Steven Spielberg parle aussi du Post dans Pentagon papers. Bon... Conversation secrète et Blow out restent des incontournables si vous explorez la paranoïa du cinéma américain des années 70/80...
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Quelques infos en bonus...
J'ai cité Robert Redford et Dustin Hoffman: très masculin, le casting bénéficie également de l'apport du très bon Jason Robards, oscarisé pour le rôle de Ben Bradlee, le rédacteur-en-chef. Trois statuettes supplémentaires récompensèrent le film: celles du meilleur scénario adapté, de la meilleure direction artistique et du meilleur son. Bravo !
Vous aimeriez en savoir davantage ?
Il me faut donc vous conseiller de lire aussi la chronique de Benjamin.
6 commentaires:
Si l'on évoque le cinéma "paranoiaque" américain des années 70 Pakulla est en effet incontournable. D'abord avec "klute" tourné en 71 mais surtout avec le film qui précède "les hommes du président", je veux parler de "A cause d'un assassinat (the parallax wiew). Cette trilogie du complot qui fit connaitre Pakula s'inscrit dans cette veine du new hollywood ou le cinéma "engagé" avait encore son mot à dire.
Je n'ai vu aucun des autres films que vous citez, mais merci d'en parler !
Sans nul doute, je pense que je remédierai à cet état de fait... un jour ou l'autre.
Le nouvel Hollywood m'a offert nombre de plaisirs cinématographiques. Je poursuis mes découvertes !
Comme tu l'avais prévu j'avais adoré ce film. Le duo d'acteurs très investis n'y est sans doute pas étranger. Je me souviens de les voir courir partout, téléphoner beaucoup, des conversations dans les parkings ou les voitures et du bouillonnement de la salle de rédaction. J'ai l'impression que tous les films en salle de rédaction aujourd'hui évoquent ce film.
J'aurais aimé revoir Pentagon papers passé dans le poste récemment.
Et le complexe Klute avec Jane Fonda et Donald Sutherland je crois, est encore plus sombre. Je revois la coupe mulet de Jane 😂
Tu as de bons souvenirs et, évidemment, le duo Redford / Hoffman, c'est tout de même du grand art. "La classe américaine", comme le dirait Michel Hazanavicius !
Tu me conseillerais "Klute" ? Donald Sutherland est un acteur que j'aime beaucoup.
Et j'ai comme souvenir la fin où les deux reprennent leur travail comme si de rien n'était et qu'il n'avait pas mis au grand jour l'un des plus grands scandales de tous les temps.
Dans mon souvenir la caméra s'éloigne les laissant au milieu de la salle de rédac...
Oui je te recommande Klute, quasi culte aujourd'hui. Klute est culte :-) il doit avoir vieilli, très daté année 70. Je le revois très sombre et Jane, oscarisée pour le rôle, très ambiguë.
Eh oui, une fois que tu as sorti un bon article, comme journaliste, tu n'as guère d'autre choix que de passer au suivant. Et cela va encore plus vite maintenant, avec le Web !
Merci pour la recommandation de "Klute". Et je dois dire que "À cause d'un assassinat" pourrait me tenter aussi.
Bref, à suivre...
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