jeudi 23 octobre 2025

Un enlèvement

Il dit qu'au cours des années 1990, alors que le terrorisme islamique sévissait en Algérie, la police avait des difficultés à faire son travail parce qu'elle était souvent ciblée par une partie de la population. Chakib Taleb Bendiab s'est souvenu d'affaires d'enlèvement d'enfants dont il avait entendu parler à 16-17 ans. Assez pour inspirer son film !

Reconnaissons-le: Alger - sorti en Algérie sous le titre 196 mètres - m'est "tombé dessus" un peu par hasard (j'en reparlerai peut-être). Avec, d'emblée, une bonne surprise: celle d'y retrouver Nabil Asli. J'avais en effet fait une interview de l'acteur... il y a douze ans déjà !
 
Bref... c'est une toute autre histoire. Cette fois-ci, il incarne un flic chargé d'enquêter sur l'enlèvement d'une fillette, un soir, au coeur d'un quartier populaire de la capitale. Avec lui, un adjoint désabusé soucieux de boucler le dossier au plus vite et une jeune psychiatre persuadée que le premier suspect n'est en fait qu'un bouc-émissaire. Sur cette base, il est clair que j'espérais découvrir un thriller efficace et prendre un plaisir d'autant plus sincère que le contexte algérois promettait d'apporter une petite touche d'originalité supplémentaire. Las ! Alger n'est pas un mauvais film, mais il ne sort pas des sentiers battus. Si l'intention était de témoigner des souffrances d'une société encore fragile, je crois pouvoir vous dire qu'il manque quelque chose. Possible aussi qu'il n'y ait pas besoin d'en ajouter pour que le public algérien, lui, perçoive et comprenne mieux tout ce qui nous échappe. Ce serait logique, non ? Je n'ai pas tout saisi... et ce n'est pas grave !

Alger
(ou 196 mètres)
Film algérien de Chakib Taleb Bendiab (2024)
Une scène explique (rapidement) pourquoi les rues de la capitale algérienne ne sont pas toujours aussi longues que d'autres: passons ! Puisqu'il est donc question d'enlèvement d'enfants, comparer ce film avec Prisoners peut s'entendre (j'ai préféré cet opus anglo-saxon). Nabil Asli, quant à lui, m'avait paru mieux inspiré dans Le repenti. Pour l'Algérie, je recommande aussi Harragas et/ou Omar la fraise...

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Et pour information...
C'est encore grâce aux Fiches du Cinéma que j'ai pu découvrir le film. Vous pourrez retrouver les articles de cet éditeur sur le site Actu.fr. Je ne dirais que du bien de ce qu'il publie sur le Web... et sur papier !

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