Après le second film d'un réalisateur prometteur, je me propose aujourd'hui de vous parler du premier long-métrage d'un cinéaste confirmé. Quand j'ai découvert Following (le suiveur), je considérais Christopher Nolan comme un artiste surestimé. Je n'avais apprécié son travail qu'à de rares occasions, alors que plusieurs de mes amis voient en lui l'un des meilleurs metteurs en scène de sa génération. Au bénéfice du doute persistant, j'ai tout de même voulu lui donner une autre chance. J'ai bien fait: son tout premier opus m'a satisfait.
Following (le suiveur) est de fait pour Christopher Nolan une oeuvre très personnelle. Il est ici scénariste, producteur et réalisateur. L'intrigue du film tourne autour de Bill, qui s'imagine dans les habits d'un écrivain et qui, pour trouver l'inspiration d'un possible roman, prend l'habitude de suivre les gens dans la rue. Sa démarche s'arrête souvent à la porte du domicile de ses "cibles": Bill ne fait rien d'autre qu'observer, même si, insidieusement, il commence en fait à prendre du plaisir à espionner autrui. C'est à cet instant précis que le scénario connaît un premier rebondissement. Repéré, le mateur se retrouve coincé en position inverse, obligé de rendre des comptes à sa victime supposée. Laquelle, plus maligne qu'il n'y paraît, l'entraîne aussitôt dans une série de cambriolages. À vous de découvrir la suite...
Un peu comme chez Hitchcock, on trouvera aussi ici une femme fatale, à tous les sens du mot. Le montage du film brouille les repères et en complique la perception: c'est bien tout l'intérêt de la chose. L'autre bon côté du film, c'est qu'il est court, moins d'une heure vingt générique compris. Le sac de noeuds compte plusieurs boucles successives, mais tout finit par s'éclairer dans les derniers instants. Croyez-moi: sans être génial, ce dénouement reste machiavélique. Christopher Nolan s'y entend suffisamment pour semer en chemin quelques fausses pistes qui ne pourront que ravir ceux qui prisent particulièrement les retournements de dernière minute. Construit patiemment sur des bases improbables, Following (le suiveur) retombe finalement sur ses pattes et ça peut faire très mal ! J'espère désormais, s'écartant de la voie toute tracée des blockbusters hollywoodiens de série, Nolan retrouve son flegme anglais originel pour nous offrir d'autres perles noires de ce genre. Wait and see.
Following (le suiveur)
Film britannique de Christopher Nolan (1999)
Grâce à des acteurs méconnus et à cause d'une image noire et blanc un peu abimée, le film fleure bon l'amateurisme - je le dis clairement avec respect et sympathie: il faut débuter un jour et d'autres l'ont fait avec moins de talent. J'insiste sur un point: je préfère ce "petit" film à d'autres du même auteur, Inception ou The dark knight rises. Avant ses prochaines propositions, il me faut découvrir Memento.
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À lire également sur le Net...
L'analyse comparative de mes amis de "L'oeil sur l'écran".
Following (le suiveur) est de fait pour Christopher Nolan une oeuvre très personnelle. Il est ici scénariste, producteur et réalisateur. L'intrigue du film tourne autour de Bill, qui s'imagine dans les habits d'un écrivain et qui, pour trouver l'inspiration d'un possible roman, prend l'habitude de suivre les gens dans la rue. Sa démarche s'arrête souvent à la porte du domicile de ses "cibles": Bill ne fait rien d'autre qu'observer, même si, insidieusement, il commence en fait à prendre du plaisir à espionner autrui. C'est à cet instant précis que le scénario connaît un premier rebondissement. Repéré, le mateur se retrouve coincé en position inverse, obligé de rendre des comptes à sa victime supposée. Laquelle, plus maligne qu'il n'y paraît, l'entraîne aussitôt dans une série de cambriolages. À vous de découvrir la suite...
Un peu comme chez Hitchcock, on trouvera aussi ici une femme fatale, à tous les sens du mot. Le montage du film brouille les repères et en complique la perception: c'est bien tout l'intérêt de la chose. L'autre bon côté du film, c'est qu'il est court, moins d'une heure vingt générique compris. Le sac de noeuds compte plusieurs boucles successives, mais tout finit par s'éclairer dans les derniers instants. Croyez-moi: sans être génial, ce dénouement reste machiavélique. Christopher Nolan s'y entend suffisamment pour semer en chemin quelques fausses pistes qui ne pourront que ravir ceux qui prisent particulièrement les retournements de dernière minute. Construit patiemment sur des bases improbables, Following (le suiveur) retombe finalement sur ses pattes et ça peut faire très mal ! J'espère désormais, s'écartant de la voie toute tracée des blockbusters hollywoodiens de série, Nolan retrouve son flegme anglais originel pour nous offrir d'autres perles noires de ce genre. Wait and see.
Following (le suiveur)
Film britannique de Christopher Nolan (1999)
Grâce à des acteurs méconnus et à cause d'une image noire et blanc un peu abimée, le film fleure bon l'amateurisme - je le dis clairement avec respect et sympathie: il faut débuter un jour et d'autres l'ont fait avec moins de talent. J'insiste sur un point: je préfère ce "petit" film à d'autres du même auteur, Inception ou The dark knight rises. Avant ses prochaines propositions, il me faut découvrir Memento.
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