Le feu d'artifices cannois est terminé. Il est temps pour moi désormais de publier un compte-rendu du palmarès. J'ai le sentiment que c'est une assez belle édition. Nous en jugerons mieux au cinéma. C'est classique: je suis maintenant impatient de découvrir les films. Et, oui, même le premier d'entre eux, que je n'avais pas vu venir...
Comme vous le savez sûrement, le jury du 66ème Festival a remis hier la Palme d'or 2013 au réalisateur français Abdellatif Kechiche pour La vie d'Adèle. C'est le cinquième long-métrage du cinéaste. Dans un même élan, le président Steven Spielberg a tenu à souligner la prestation des comédiennes, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos. Jeunesse triomphante: l'une a 27 ans, l'autre encore 19. Sans revenir sur la polémique liée aux conditions de tournage, Abdellatif Kechiche a évoqué les jeunes de France et de Tunisie, qu'il a dit estimer libres de vivre, de s'exprimer et d'aimer. Un (petit) "message pour tous" ?
Une autre Française a reçu les honneurs du palmarès. Un an seulement après son César, Bérénice Bejo est récompensée d'un Prix d'interprétation cannois qui, j'espère, lui ouvrira d'autres portes. L'histoire retiendra qu'elle l'a obtenu pour Le passé, film du cinéaste iranien Asghar Farhadi que j'espère voir bientôt. Il me faudra sûrement attendre davantage pour découvrir Nebraska. Bruce Dern n'était plus à Cannes hier pour recevoir l'autre Prix d'interprétation.
Hirokazu Kore-eda, lui, y était toujours. J'espère vraiment pouvoir découvrir son Like father, like son dans de bonnes conditions. Il a reçu le Prix du jury, ce qui ne semble pas surprendre les festivaliers témoins de l'émotion de Steven Spielberg au sortir de la projection. Notez également que le Grand Prix du jury, lui, est finalement tombé dans l'escarcelle des frères Coen, pour leur film sur le milieu de la folk des années 60, Inside Llewyn Davis. Il est aussi question d'un chat...
Le Prix de la mise en scène 2013 ? Il est pour le cinéaste mexicain Amat Escalante et son Heli. Le réalisateur permet donc à son pays d'obtenir un saisissant doublé cannois, après le trophée remis l'année dernière à Carlos Reygadas. Il semble que les deux hommes s'apprécient, le lauréat de cette année étant même présenté hier comme le disciple de son confrère. Découvrir ce cinéma ne me tente guère, mais ça me permettrait d'ajouter un drapeau à ma collection.
Vu de Cannes, 2013 restera également comme un millésime intéressant pour le cinéma asiatique. Si j'ai choisi de publier la photo d'Anthony Chen, c'est aussi parce qu'il peut être très ému: la Caméra d'or, trophée réservé aux premiers films, vient de faire de son Ilo Ilo la première oeuvre singapourienne récipiendaire d'un prix cannois. Venu quant à lui de Corée, Moon Byoung-gon y repart avec la Palme d'or du court-métrage pour Safe. Enfin, le Chinois Jia Zhangke figure lui aussi au palmarès: son Touch of sin lui vaut le Prix du scénario.
Histoire d'être complet, à titre d'anecdote, on retiendra également que, du côté des courts-métrages, l'Islandais Gumundur Gumarsson côtoie l'Italien Adriano Valerio: à chacun, une mention spéciale. Titres de leurs films: Le fjord des baleines et 37°4 S. Ils auront aussi été les tout premiers lauréats de la cérémonie d'hier soir. Le Festival désormais achevé, la page se tourne donc aussitôt sur la présidence Steven Spielberg. On notera qu'avant de partir, le cinéaste américain s'est fait le chantre de l'exception culturelle. The show must go on !
----------
Une ultime précision...
Les photos de ma chronique sont issues de la cérémonie retransmise hier soir sur Canal +. Le Festival de Cannes derrière nous, le blog marque un petit temps d'arrêt. Prochaine chronique prévue vendredi.
Comme vous le savez sûrement, le jury du 66ème Festival a remis hier la Palme d'or 2013 au réalisateur français Abdellatif Kechiche pour La vie d'Adèle. C'est le cinquième long-métrage du cinéaste. Dans un même élan, le président Steven Spielberg a tenu à souligner la prestation des comédiennes, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos. Jeunesse triomphante: l'une a 27 ans, l'autre encore 19. Sans revenir sur la polémique liée aux conditions de tournage, Abdellatif Kechiche a évoqué les jeunes de France et de Tunisie, qu'il a dit estimer libres de vivre, de s'exprimer et d'aimer. Un (petit) "message pour tous" ?
Une autre Française a reçu les honneurs du palmarès. Un an seulement après son César, Bérénice Bejo est récompensée d'un Prix d'interprétation cannois qui, j'espère, lui ouvrira d'autres portes. L'histoire retiendra qu'elle l'a obtenu pour Le passé, film du cinéaste iranien Asghar Farhadi que j'espère voir bientôt. Il me faudra sûrement attendre davantage pour découvrir Nebraska. Bruce Dern n'était plus à Cannes hier pour recevoir l'autre Prix d'interprétation.
Hirokazu Kore-eda, lui, y était toujours. J'espère vraiment pouvoir découvrir son Like father, like son dans de bonnes conditions. Il a reçu le Prix du jury, ce qui ne semble pas surprendre les festivaliers témoins de l'émotion de Steven Spielberg au sortir de la projection. Notez également que le Grand Prix du jury, lui, est finalement tombé dans l'escarcelle des frères Coen, pour leur film sur le milieu de la folk des années 60, Inside Llewyn Davis. Il est aussi question d'un chat...
Le Prix de la mise en scène 2013 ? Il est pour le cinéaste mexicain Amat Escalante et son Heli. Le réalisateur permet donc à son pays d'obtenir un saisissant doublé cannois, après le trophée remis l'année dernière à Carlos Reygadas. Il semble que les deux hommes s'apprécient, le lauréat de cette année étant même présenté hier comme le disciple de son confrère. Découvrir ce cinéma ne me tente guère, mais ça me permettrait d'ajouter un drapeau à ma collection.
Vu de Cannes, 2013 restera également comme un millésime intéressant pour le cinéma asiatique. Si j'ai choisi de publier la photo d'Anthony Chen, c'est aussi parce qu'il peut être très ému: la Caméra d'or, trophée réservé aux premiers films, vient de faire de son Ilo Ilo la première oeuvre singapourienne récipiendaire d'un prix cannois. Venu quant à lui de Corée, Moon Byoung-gon y repart avec la Palme d'or du court-métrage pour Safe. Enfin, le Chinois Jia Zhangke figure lui aussi au palmarès: son Touch of sin lui vaut le Prix du scénario.
Histoire d'être complet, à titre d'anecdote, on retiendra également que, du côté des courts-métrages, l'Islandais Gumundur Gumarsson côtoie l'Italien Adriano Valerio: à chacun, une mention spéciale. Titres de leurs films: Le fjord des baleines et 37°4 S. Ils auront aussi été les tout premiers lauréats de la cérémonie d'hier soir. Le Festival désormais achevé, la page se tourne donc aussitôt sur la présidence Steven Spielberg. On notera qu'avant de partir, le cinéaste américain s'est fait le chantre de l'exception culturelle. The show must go on !
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Une ultime précision...
Les photos de ma chronique sont issues de la cérémonie retransmise hier soir sur Canal +. Le Festival de Cannes derrière nous, le blog marque un petit temps d'arrêt. Prochaine chronique prévue vendredi.
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