Autant, il y a quelques jours, je voulais parler d'autre chose, autant, cette fois, j'avais envie de retrouver Steven Spielberg. Nous sommes désormais à huit jours de la date où il ouvrira le Festival de Cannes comme président du jury. Je me suis dit que c'était l'occasion d'évoquer la seule de ses oeuvres récompensées sur la Croisette. Sugarland express a reçu le Prix du scénario en 1974. C'est également sa toute première réalisation pour le cinéma, sortie l'année de ma naissance et que j'ai eu plaisir à découvrir très récemment.
Ce scénario s'articule autour de Goldie Hawn. Oscarisée quatre ans auparavant, la comédienne est Lou Jean Poplin, une jeune femme tout juste sortie de prison après une bêtise sans grande importance. Sa première action: faire évader Clovis, son mari, et filer immédiatement chercher son bébé, confié à une famille d'accueil. L'action du film démarre quand le couple parvient à fausser compagnie aux gardiens du mari. J'ajoute ce que vous avez probablement déjà compris: Sugarland express est un road movie. L'occasion pour Steven Spielberg de nous montrer un visage populaire et rural de l'Amérique: c'est très probablement aussi la motivation artistique et humaine du jeune cinéaste, 28 ans à peine quand le film apparaît sur les écrans. Un voyage très agréable, une fuite en avant vers ce que l'héroïne pense être la normalité retrouvée. Oui, mais...
Pour ses grands débuts au cinéma, Steven Spielberg choisit d'illustrer une histoire vraie. Hal Barwood et Matthew Robbins sont co-crédités pour le scénario. Même si l'intrigue proprement dite peut apparaître assez peu originale, le traitement, pour sa part, lui donne une allure assez inédite. Ainsi, c'est par exemple immédiatement après avoir fui que les évadés sont pris en chasse par la police - et des quantités industrielles de véhicules. L'otage qu'ils ont pu prendre sur la route est lui-même le tout premier policier chargé de les appréhender. Sugarland express ne propose pas un suspense ordinaire: la tension ne tient pas tant à la manière dont Lou Jean et Clovis échapperont aux autorités qu'à ce qu'ils finiront par trouver au bout du chemin. Avec beaucoup d'empathie et quelques plans somptueux, ce récit d'abord anecdotique finit par émouvoir. 1974: un réalisateur est né.
Sugarland express
Film américain de Steven Spielberg (1974)
Mon envie de (re)découvrir tous les films du cinéaste grandit encore quand j'appréhende ses premières perles. Cette fois, j'ai ressenti beaucoup de plaisir, sans doute même plus encore que devant Duel, long-métrage sensiblement plus âpre. J'ose même une comparaison avec deux autres road movies: Thelma et Louise (Ridley Scott - 1991) et Un monde parfait (Clint Eastwood - 1993). J'ai un souvenir si ému de ces deux films que j'ai bien l'intention d'y revenir un jour prochain.
Ce scénario s'articule autour de Goldie Hawn. Oscarisée quatre ans auparavant, la comédienne est Lou Jean Poplin, une jeune femme tout juste sortie de prison après une bêtise sans grande importance. Sa première action: faire évader Clovis, son mari, et filer immédiatement chercher son bébé, confié à une famille d'accueil. L'action du film démarre quand le couple parvient à fausser compagnie aux gardiens du mari. J'ajoute ce que vous avez probablement déjà compris: Sugarland express est un road movie. L'occasion pour Steven Spielberg de nous montrer un visage populaire et rural de l'Amérique: c'est très probablement aussi la motivation artistique et humaine du jeune cinéaste, 28 ans à peine quand le film apparaît sur les écrans. Un voyage très agréable, une fuite en avant vers ce que l'héroïne pense être la normalité retrouvée. Oui, mais...
Pour ses grands débuts au cinéma, Steven Spielberg choisit d'illustrer une histoire vraie. Hal Barwood et Matthew Robbins sont co-crédités pour le scénario. Même si l'intrigue proprement dite peut apparaître assez peu originale, le traitement, pour sa part, lui donne une allure assez inédite. Ainsi, c'est par exemple immédiatement après avoir fui que les évadés sont pris en chasse par la police - et des quantités industrielles de véhicules. L'otage qu'ils ont pu prendre sur la route est lui-même le tout premier policier chargé de les appréhender. Sugarland express ne propose pas un suspense ordinaire: la tension ne tient pas tant à la manière dont Lou Jean et Clovis échapperont aux autorités qu'à ce qu'ils finiront par trouver au bout du chemin. Avec beaucoup d'empathie et quelques plans somptueux, ce récit d'abord anecdotique finit par émouvoir. 1974: un réalisateur est né.
Sugarland express
Film américain de Steven Spielberg (1974)
Mon envie de (re)découvrir tous les films du cinéaste grandit encore quand j'appréhende ses premières perles. Cette fois, j'ai ressenti beaucoup de plaisir, sans doute même plus encore que devant Duel, long-métrage sensiblement plus âpre. J'ose même une comparaison avec deux autres road movies: Thelma et Louise (Ridley Scott - 1991) et Un monde parfait (Clint Eastwood - 1993). J'ai un souvenir si ému de ces deux films que j'ai bien l'intention d'y revenir un jour prochain.
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