Il faut pouvoir se souvenir du monde d'avant Ben Laden pour goûter Canadian Bacon à sa juste valeur. Le polémiste Michael Moore signe avec ce drôle de film son unique oeuvre de fiction. Il ose imaginer l'embarras d'un président américain d'après la guerre froide, incapable de trouver un ennemi susceptible de justifier un nouveau conflit. L'ennui, c'est que, comme vous le savez peut-être, le bellicisme demeure le seul moteur de popularité pour les pontes de Washington. Faute de mieux, il faudra donc bien guerroyer contre... le Canada !
Titre du film, Canadian Bacon est aussi celui de l'opération militaire qu'il évoque à très gros traits. De nombreux clins d'oeil parsèment cette pantalonnade, ce qui laisse au moins penser que Michael Moore a bien étudié son manuel du parfait petit comique. Le long-métrage n'a certes rien de désopilant, mais je me suis tout de même trouvé souriant à plusieurs reprises. Mention spéciale à la séance diapos dédiée aux ex-adversaires, morts ou neutralisés, où Leonid Brejnev côtoie Manuel Noriega et Jane Fonda ! Cette seule vanne vous donne une idée du niveau des blagues du long-métrage: ça ne vole jamais vraiment plus haut. Et, dans la version française que j'ai eu l'occasion de découvrir, les Canadiens ont tous un accent québécois franchement outrancier... amis de la finesse, passez votre chemin !
Les cinéphiles, eux, ne manqueront donc pas de pointer quelques-unes des références citées par le film. À la condition donc de ne pas le prendre au sérieux, le long-métrage est bien trop court pour être ennuyeux. Cela dit, il a fait un bon gros flop au box-office américain, avec moins de 180.000 dollars de recettes pour 11 millions de budget ! Anecdote inattendue: il fut toutefois projeté en France lors du Festival de Cannes 1995, dans la sélection Un certain regard. Après son passage sur la Croisette, il ne parvint pas à marquer davantage les esprits du public hexagonal, ne cumulant, si j'en crois mes sources, qu'à peine... 905 entrées. Canadian Bacon reste donc un film étrange à plus d'un titre, un peu trop léger pour être culte. Peut-être aussi, paradoxalement, est-il arrivé un tantinet trop tard...
Canadian Bacon
Film américain de Michael Moore (1995)
Michael Moore n'a pas peur de rien ! Ici, le trublion ose parodier Docteur Folamour, s'inspirer d'une scène comique de La vie de Brian et se moquer gentiment de Rencontres du troisième type. Le tout reste cependant insuffisant pour porter le film à un nouveau sommet de fantaisie. Le cinéaste est meilleur dans le reportage. Dommage...
Titre du film, Canadian Bacon est aussi celui de l'opération militaire qu'il évoque à très gros traits. De nombreux clins d'oeil parsèment cette pantalonnade, ce qui laisse au moins penser que Michael Moore a bien étudié son manuel du parfait petit comique. Le long-métrage n'a certes rien de désopilant, mais je me suis tout de même trouvé souriant à plusieurs reprises. Mention spéciale à la séance diapos dédiée aux ex-adversaires, morts ou neutralisés, où Leonid Brejnev côtoie Manuel Noriega et Jane Fonda ! Cette seule vanne vous donne une idée du niveau des blagues du long-métrage: ça ne vole jamais vraiment plus haut. Et, dans la version française que j'ai eu l'occasion de découvrir, les Canadiens ont tous un accent québécois franchement outrancier... amis de la finesse, passez votre chemin !
Les cinéphiles, eux, ne manqueront donc pas de pointer quelques-unes des références citées par le film. À la condition donc de ne pas le prendre au sérieux, le long-métrage est bien trop court pour être ennuyeux. Cela dit, il a fait un bon gros flop au box-office américain, avec moins de 180.000 dollars de recettes pour 11 millions de budget ! Anecdote inattendue: il fut toutefois projeté en France lors du Festival de Cannes 1995, dans la sélection Un certain regard. Après son passage sur la Croisette, il ne parvint pas à marquer davantage les esprits du public hexagonal, ne cumulant, si j'en crois mes sources, qu'à peine... 905 entrées. Canadian Bacon reste donc un film étrange à plus d'un titre, un peu trop léger pour être culte. Peut-être aussi, paradoxalement, est-il arrivé un tantinet trop tard...
Canadian Bacon
Film américain de Michael Moore (1995)
Michael Moore n'a pas peur de rien ! Ici, le trublion ose parodier Docteur Folamour, s'inspirer d'une scène comique de La vie de Brian et se moquer gentiment de Rencontres du troisième type. Le tout reste cependant insuffisant pour porter le film à un nouveau sommet de fantaisie. Le cinéaste est meilleur dans le reportage. Dommage...
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