Certains parleront de destin. D'autres du karma. John est convaincu que quelque chose va lui arriver et que sa vie en sera bouleversée. Adolescent, il s'en est ouvert à May, qui le retrouve dix ans plus tard dans une boîte de nuit parisienne. Nous sommes en 1984 et le duo reconstitué va traverser un quart de siècle à attendre LA révélation...
Sortie de l'été, La bête dans la jungle adapte une nouvelle éponyme du romancier américano-britannique Henry James, parue en 1903. Transposée en France à une autre époque, elle garde sa puissance évocatrice, à condition d'adhérer à ce huis-clos quasi-permanent. C'est avec l'idée que le mystère me fascinerait que je me suis décidé à rejoindre May et John dans leur quête de vérité. Je dois admettre que l'idée de retrouver Anaïs Demoustier m'était plutôt sympathique. Si ce n'est elle, dans la troupe, je ne connaissais que Béatrice Dalle qui joue ici la physionomiste (et tient lieu de narratrice, en voix off). C'était ma première rencontre avec Tom Mercier, qui incarne John. L'Israélien convainc en garçon un peu perdu, d'autant que son accent très prononcé ajoute à l'impression qu'il laisse d'un décalage constant avec les autres. Il me semble d'ailleurs préférable de se perdre un peu dans son étrangeté pour apprécier le récit - et l'écran géant s'impose !
Sortie de l'été, La bête dans la jungle adapte une nouvelle éponyme du romancier américano-britannique Henry James, parue en 1903. Transposée en France à une autre époque, elle garde sa puissance évocatrice, à condition d'adhérer à ce huis-clos quasi-permanent. C'est avec l'idée que le mystère me fascinerait que je me suis décidé à rejoindre May et John dans leur quête de vérité. Je dois admettre que l'idée de retrouver Anaïs Demoustier m'était plutôt sympathique. Si ce n'est elle, dans la troupe, je ne connaissais que Béatrice Dalle qui joue ici la physionomiste (et tient lieu de narratrice, en voix off). C'était ma première rencontre avec Tom Mercier, qui incarne John. L'Israélien convainc en garçon un peu perdu, d'autant que son accent très prononcé ajoute à l'impression qu'il laisse d'un décalage constant avec les autres. Il me semble d'ailleurs préférable de se perdre un peu dans son étrangeté pour apprécier le récit - et l'écran géant s'impose !
Formé au stylisme à Paris, puis au montage à Bruxelles, le réalisateur vit toujours en France et est autrichien. Il a des origines hongroises et libanaises, d'après Wikipédia. Pourquoi le signaler ? Ce métissage culturel m'intéresse et nous pourrons en rediscuter, mais je laisserai à d'autres le soin d'analyser son travail au travers de ce prisme. Personnellement, je me suis très vite laissé embarquer par les images et la musique, sans me préoccuper de l'endroit où elles mèneraient. C'est une évidence: oeuvre de Céline Bozon, la superbe photographie de La bête dans la jungle aura largement favorisé cette immersion profonde dans un cadre - la discothèque - que j'ai très peu fréquenté. Sur une bande-son fort réussie, les (nombreuses) scènes de danse s'avèrent hypnotiques et, dès lors, plutôt convaincantes à mes yeux. Je suis presque le premier surpris, mais mon appétit pour un cinéma de l'étonnement et disons "différent" s'en trouve pleinement satisfait. Ces bonnes sensations me renverront sûrement à la source littéraire. Il est certain que je passe beaucoup plus de temps devant des films...
La bête dans la jungle
Film (austro-belgo-)français de Patric Chiha (2023)
J'hésitais entre deux films... et j'ai choisi ce troisième, sans volonté particulière d'enchaîner deux adaptations littéraires. L'absence totale de repères préétablis ne m'a pas posé de problèmes, au contraire. Vous aimez le suspense basé sur l'attente ? Melancholia est un film qui pourrait vous plaire, même s'il est dur et beaucoup plus explicite. Je vous recommanderais aussi Donnie Darko et L'heure de la sortie !
La bête dans la jungle
Film (austro-belgo-)français de Patric Chiha (2023)
J'hésitais entre deux films... et j'ai choisi ce troisième, sans volonté particulière d'enchaîner deux adaptations littéraires. L'absence totale de repères préétablis ne m'a pas posé de problèmes, au contraire. Vous aimez le suspense basé sur l'attente ? Melancholia est un film qui pourrait vous plaire, même s'il est dur et beaucoup plus explicite. Je vous recommanderais aussi Donnie Darko et L'heure de la sortie !
6 commentaires:
Et bien sur ce coup je n'ai pas eu ta curiosité, le thème, l'affiche, la BA, même Anais et Béatrice que j'adore et tes quelques lignes ne m'ont donné envie. Je passe sans le moindre regret. Je pense que rester en huis clos dans une boîte de nuit m'a fait fuir sans hésitation.
Comme tu cites Melancholia, je suppose qu'il est question de fin du monde mais tant pis, je ne le saurai pas.
J'avoue que c'est d'abord pour Anaïs que ce film étrange m'a tapé dans l'oeil. Et je voulais justement voir comment on pouvait tenir la distance en filmant presque exclusivement à huis clos dans une boîte de nuit. Il y a tout de même quelques échappées (belles ?), mais c'est vrai que c'est plutôt un film d'intérieur. Et je comprends que cela puisse rebuter.
ATTENTION SPOILER...
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Non, il ne s'agit pas vraiment de fin du monde... peut-être de fin d'un monde.
Merci pour l'info :-)
Le huis clos dans la boîte de nuit m'a étouffée rien qu'en regardant la bande annonce.
Un film où l'on ne sort pas de la salle de danse, Le bal d'Ettore Scola. J'aimerais le revoir, j'espère que tu l'as vu.
Bonjour Martin. La nouvelle de James, assez courte, est géniale. Rien que cela pourrait me donner envie de voir le film bien que l'univers des boites de nuit ne m'attire pas tellement. A voir en DVD/Bluray un jour peut-être.
@Pascale :
Je n'ai pas vu "Le bal", non, mais c'est prévu à moyen terme. Je trouve rigolo qu'il ait reçu un César.
@Strum :
Le film m'a donné envie de lire la nouvelle. Merci pour cette recommandation !
Je n'aime pas du tout l'univers des boîtes de nuit, mais c'est une bonne idée pour rappeler le huis clos.
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