En revoyant Le hussard sur le toit l'autre jour, je me suis souvenu que Jean-Paul Rappeneau était un grand réalisateur du mouvement. Longue bien que sporadique, sa carrière nous entraîne vers des films dont toute idée d'immobilité est bannie. Dans celui que je présente aujourd'hui, c'est même la fuite qui pourra tenir lieu de sujet central !
Vous aimeriez retrouver la lumière du soleil ? Le film en regorge. Aix-en-Provence, été 1832. Angelo Pardi, un jeune Italien, s'efforce d'échapper aux espions autrichiens lâchés à ses trousses. La fortune de sa mère a fait de lui un colonel, prêt à renverser le pouvoir établi dans son pays - et venu en Provence rassembler l'argent nécessaire. Problème: au même moment, la région est ravagée par le choléra. Étranger errant de village en village, Angelo est le bouc-émissaire idéal d'une population aux abois, qui meurt ou subit un confinement sanitaire. Sa rencontre avec la belle Pauline de Théus, une femme partie seule à la recherche de son mari, pourrait changer son destin...
Vous aimeriez retrouver la lumière du soleil ? Le film en regorge. Aix-en-Provence, été 1832. Angelo Pardi, un jeune Italien, s'efforce d'échapper aux espions autrichiens lâchés à ses trousses. La fortune de sa mère a fait de lui un colonel, prêt à renverser le pouvoir établi dans son pays - et venu en Provence rassembler l'argent nécessaire. Problème: au même moment, la région est ravagée par le choléra. Étranger errant de village en village, Angelo est le bouc-émissaire idéal d'une population aux abois, qui meurt ou subit un confinement sanitaire. Sa rencontre avec la belle Pauline de Théus, une femme partie seule à la recherche de son mari, pourrait changer son destin...
Que vous dire ? Cette adaptation d'un (superbe) roman de Jean Giono brille par la beauté de ses innombrables scènes tournées en extérieur. Des Bouches-du-Rhône à la Haute-Savoie, le film est un grand voyage qui passe aussi par le Gard, les Alpes-de-Haute-Provence ou l'Isère. Grâce à une impeccable reconstitution, on chevauche donc volontiers aux côtés de Juliette Binoche et Olivier Martinez. Mieux: on frémit comme eux des dangers auxquels ils s'exposent. Émotions garanties. Lors de sa sortie, Le hussard sur le toit avait aussi créé l'événement pour son budget: 176 millions de francs, alors la somme la plus élevée jamais consacrée à une production cinématographique française. Pauline et Angelo ont attiré un peu plus de 2,5 millions de spectateurs dans les salles obscures - d'où la dixième place du box-office national cette année-là. J'ai l'impression qu'ils sont désormais un peu oubliés. Leur histoire ne mérite pourtant pas de disparaître de nos mémoires !
Le hussard sur le toit
Film français de Jean-Paul Rappeneau (1995)
J'ai commencé avec l'idée du mouvement... et il me faut ajouter que, parmi les cinq opus chroniqués sur les Bobines, ce film de Rappeneau demeure sans aucun doute le plus posé (je n'ai pas dit "statique"). Soyons clairs: Cyrano de Bergerac, c'est évidemment plus enlevé. Dans les deux cas, j'ai des envies de balade sur les lieux du tournage. Et c'est sûr qu'on voyage tout de même plus qu'avec Madame Bovary !
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Et quitte à parler de grande littérature...
Je vous encourage à lire la chronique de Strum, qui offre une analyse comparée du film et du livre. Livre que je relirai volontiers, d'ailleurs.
6 commentaires:
J'en garde un souvenir mitigé. Il est peut-être en replay, je n'avais plus d'internet quand il est passé danse poste. Je suppose que c'est sur Arte. Je n'ai pas lu le roman.
Que de lacunes.
Merci pour le lien Martin ! Le livre est prodigieux, et évidemment le film que j'ai pourtant bien aimé ne peut se hisser à sa hauteur. Un des plus grands livres d'un de nos plus grands écrivains.
@ Anonyme (alias Pascale, je suppose):
Oui, il est passé sur Arte, mais ça me semble un peu tard pour le replay. À vérifier tout de même...
C'est un beau film, mais peut-être pas aussi épique et mouvementé que d'autres Rappeneau ("Cyrano" !!!).
@Strum (presque en direct):
Il n'y a pas de quoi: j'ai bien aimé ton analyse comparée.
Oui, il faut vraiment que je relise le livre, que j'avais dû m'offrir après avoir vu le film, à l'époque...
Anéfé, j'avais omis de remplir la fiche de police... Je suis l'anonyme.
Ton style et ta constance m'ont permis de te reconnaître !
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