Terry Gilliam a la réputation d'être le réalisateur le plus malchanceux du monde. La mythologie du cinéma a fait des conditions de tournage de son Don Quichotte un modèle de scoumoune artistique. Il est encore fréquent aujourd'hui, quand on parle d'un nouveau projet cinéma de l'ex-Monty Python, qu'on rappelle aussi son renoncement aux aventures picaresques du chevalier aux moulins. Il s'agit toutefois pour moi désormais d'évoquer son tout nouvel opus: Zero theorem.
J'aime autant prévenir tout de suite ceux d'entre vous qui cherchent quelque chose de réel dans l'imagerie cinéma: ils risquent fort d'être perdus dans l'univers de cette production 2014 du sieur Gilliam. D'autres, fidèles parmi les fidèles, ont été déçus et, parfois, rejettent l'inventivité d'un artiste hier considéré comme l'un des plus géniaux. Zero theorem n'est pas un film comme les autres, c'est certain. L'action se déroule dans une Londres futuriste: Qohen Leth, le héros supposé, vit seul dans une église désaffectée et gagne son pain quotidien dans une entreprise où sa mission consiste à pédaler indéfiniment devant un écran d'ordinateur. Asocial, notre homme assure son collègue contremaître qu'il serait plus efficace en bossant depuis son domicile. Contre toute attente, il obtient gain de cause. Libéré du pointage lambda de toutes ses activités, l'employé-modèle oeuvrera désormais sans quitter son foyer. Une bonne chose ? Euh...
J'insiste quelque peu: pour apprécier le film, il faut admettre l'univers qu'il met en place. Certains d'entre vous pourraient le trouver kitsch et/ou ennuyeux à mourir. L'ami Terry ne fédère que (trop) rarement. Cette fois, il s'est appuyé sur des partenaires français et roumains pour réussir à créer quelque chose de nouveau. Il est toujours capable de s'offrir quelques stars en tête d'affiche, comme ici Christoph Waltz et Matt Damon. Celles et ceux qui aiment les acteurs britanniques auront plaisir à revoir également David Thewlis, avec un regard aussi sur notre petite "Frenchie" de service, la jolie Mélanie Thierry. Attention aux apparences: malgré des couleurs partout, le ton général de cette fable qu'est Zero theorem est franchement pessimiste. Fatigué, Qohen Leth survit dans une métropole où son identité s'efface derrière le mépris ou la virtualité des relations humaines. Passé le vernis, la métaphore sociale n'a rien de très rassurant...
Zero theorem
Film britannique de Terry Gilliam (2014)
Un monde futuriste, une administration omniprésente, des hommes fracassés par une société machinale et aliénante: la comparaison avec Brazil est inévitable. Elle conduira à constater que Terry Gilliam ne s'est pas renié, même s'il n'est peut-être plus aussi inventif qu'autrefois. On peut préférer chercher ailleurs Le sens de la vie. Pour ma part, j'aime encore mieux voir et revoir The fisher king...
J'insiste quelque peu: pour apprécier le film, il faut admettre l'univers qu'il met en place. Certains d'entre vous pourraient le trouver kitsch et/ou ennuyeux à mourir. L'ami Terry ne fédère que (trop) rarement. Cette fois, il s'est appuyé sur des partenaires français et roumains pour réussir à créer quelque chose de nouveau. Il est toujours capable de s'offrir quelques stars en tête d'affiche, comme ici Christoph Waltz et Matt Damon. Celles et ceux qui aiment les acteurs britanniques auront plaisir à revoir également David Thewlis, avec un regard aussi sur notre petite "Frenchie" de service, la jolie Mélanie Thierry. Attention aux apparences: malgré des couleurs partout, le ton général de cette fable qu'est Zero theorem est franchement pessimiste. Fatigué, Qohen Leth survit dans une métropole où son identité s'efface derrière le mépris ou la virtualité des relations humaines. Passé le vernis, la métaphore sociale n'a rien de très rassurant...
Zero theorem
Film britannique de Terry Gilliam (2014)
Un monde futuriste, une administration omniprésente, des hommes fracassés par une société machinale et aliénante: la comparaison avec Brazil est inévitable. Elle conduira à constater que Terry Gilliam ne s'est pas renié, même s'il n'est peut-être plus aussi inventif qu'autrefois. On peut préférer chercher ailleurs Le sens de la vie. Pour ma part, j'aime encore mieux voir et revoir The fisher king...
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