Ce blog le montre: même quand je vais au cinéma, je ne choisis pas toujours les films pour la complexité de leur scénario. Il y a des jours où, tout au contraire, j'ai vraiment envie de passer deux heures devant une histoire simplissime, parfois d'ailleurs aussi vite vue qu'oubliée, dans l'optique certes très banale de me "vider la tête". D'une certaine façon, c'est même cette qualité que j'apprécie particulièrement avec le septième art: pouvoir zapper, passer rapidement d'une oeuvre incitant aux plus hautes des réflexions possibles à une proposition de détente beaucoup plus terre-à-terre. Mon plaisir naît bel et bien de cette diversité et, le 30 décembre dernier, pour ce qui aura été ma dernière sortie cinéma de l'année 2009, j'ai retenu l'option la plus évidente, avec un film aux enjeux très basiques: RTT. J'ignore combien de Français se seront déplacés, comme moi, pour découvrir cette petite histoire, mais j'imagine aisément que certains n'auront rien perdu en attendant la sortie DVD pour lui donner sa chance, ou même en allant leur propre chemin sans s'y arrêter. Moi, j'avais envie d'une histoire sympa et apportant un plaisir immédiat: c'est exactement ce que j'ai trouvé avec le film de Frédéric Berthe, et aussi grâce au duo vedette que constituent ici les très bankables Kad Mérad et Mélanie Doutey. C'est vrai: eux aussi ne se fatiguent pas beaucoup dans ces rôles paresseux. Je l'admets. Cela dit, ils font malgré tout leur travail de manière honnête.
D'abord, donc, il y a la jolie Mélanie Doutey, ou Emilie dans le film. Employée d'un musée parisien, la belle y dérobe astucieusement, grâce notamment au concours de petits chats, un tableau d'art contemporain d'une valeur immense. Son objectif est ensuite d'aller le livrer à un richissime collectionneur de Floride. Son forfait parfaitement accompli, il lui faut donc s'envoler vers les Etats-Unis et, dès lors, trouver une "mule" pour éviter que la douane ne repère la toile. Vous l'aurez compris: ce rôle, la demoiselle va le donner subrepticement à Kad Mérad, alias Arthur, brave type tout juste plaqué par sa petite amie et qui prend lui aussi l'avion pour tenter d'empêcher son mariage avec un autre. Pourquoi RTT, dites-vous ? Tout simplement parce que c'est ce type de congés que comptait prendre l'infortuné Arthur, le matin même de sa déconvenue conjugale. Emilie, elle, est d'abord à mille lieues d'imaginer qu'elle a parié sur un mauvais cheval et que, bien vite, elle aura les polices, française et américaine, aux trousses. Allez, juste un petit mot supplémentaire sur l'intrigue: la jeune femme se retrouve ensuite menottée... avec son complice de circonstance. Lequel n'arrive évidemment pas à comprendre ce qui lui arrive, ce qui met aussitôt du piment dans la situation et leur relation. Conséquence logique: d'éphémère et strictement utilitaire, cette dernière s'oriente illico vers autre chose. C'est à vous de voir quoi en regardant le film !
Je l'ai laissé entendre et l'explicite pour être franc: RTT n'est sûrement pas le film de l'année 2009, ni même celui de mon année 2009. Pour le défendre, Kad Mérad a indiqué qu'il s'agissait (je cite) d'une "comédie romantique et exotique comme on n'en avait plus vu depuis longtemps". Mouais. C'est beaucoup dire. Le scénario reste très simpliste, les tenants et aboutissants vite cernés, et finalement la conclusion ultra-prévisible. Pourtant, sincèrement, je vous dirai aussi que ce film ne mérite pas d'être descendu en flammes. Franchement, c'est un honnête divertissement, qui ne se vend pas pour ce qu'il n'est pas. Même dans les (superbes) plans de la Floride, il n'y a vraiment aucune esbroufe dans la réalisation, ni d'ailleurs dans l'interprétation d'aucun des acteurs. C'est juste un bon petit film pour la période de la fin de l'année, voilà ! Honnêtement, j'aime autant voir ce genre de choses qu'un nanar télé ou qu'une production à plus gros budget qui joue sur un aspect racoleur. N'allez pas chercher un message caché là-dedans: il n'y en a pas. L'ensemble permet juste de s'évader quelque temps de son quotidien. J'ai envie de dire que ce n'est déjà pas si mal. Si je m'écoutais, j'écrirais aussi que Mlle Doutey est ici très agréable à regarder, mais ça dépasserait le cadre de mes chroniques habituelles. Chers lecteurs, vous voilà renseignés: avec ce film, et si vous le regardez sans exigences démesurées, vous pouvez être sûrs de vivre un assez bon moment.
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