Habituellement, l'idée de regarder un film consacré à l'un ou l'autre des super-héros ne m'emballe guère. Les bandes annonces suscitent en moi un désintérêt poli. Il y a quelques exceptions, toutefois. Dernière en date: le premier épisode de la saga Spider-Man, passé dernièrement à la télé et, au préalable, sortie dans les salles il y a déjà bientôt huit ans. Une réalisation de Sam Raimi, comme le sont du reste les opus suivants. J'avais vu le 3 au ciné avec Sylvain, après quoi mon amie Céline m'avait conseillé de reprendre les choses depuis le début. Mouais bof: c'est, de mémoire, la réaction que j'ai eue alors. Et finalement, l'homme araignée est revenu dans ma vie par la petite lucarne, ce dont, je l'admets désormais, je n'ai pas vraiment eu à me plaindre. Est-ce un clin d'oeil du destin qui, malgré mes réticences, m'a permis d'apprécier cette histoire de reporter raté devenu justicier urbain ? Je ne sais. Ce qui est sûr, c'est que j'ai trouvé le rythme de cette grosse machinerie américaine plutôt enlevé et donc relativement plaisant. De là à ne plus désormais laisser passer la moindre occasion de voir un autre film du genre, il y a encore un pas que je ne franchirai pas. Disons simplement que j'ai passé un authentique bon moment devant celui-là, objet de cinéma très honnête et qui délivre finalement ce que l'on est en droit d'attendre. C'est-à-dire de l'action, de l'action et encore de l'action !
Je laisse les spécialistes juger de la fidélité du film aux bandes dessinées originales. Je n'ai pas entendu hurler à la trahison. J'imagine donc que les visions ne doivent pas être si éloignées. L'intérêt est ici de connaître les commencements de l'aventure. Héros encore un peu zéro, Peter Parker n'est finalement rien d'autre qu'un étudiant post-pubère, qui espère séduire une fille - Mary Jane - mais n'en a pas vraiment les moyens. Le seul compagnon incontournable du pauvre garçon est son appareil photo, qui doit l'aider à alimenter le journal de l'école et, espère-t-il, quelques pages du journal local. C'est en visitant un laboratoire dont une araignée s'est échappée que Parker est piqué par la petite bête. D'abord indifférent, il tombe malade dans la nuit et, au réveil, prend soudain conscience d'aptitudes nouvelles. Il est plus costaud qu'avant et, bonus insolite, il est capable de tisser une toile. Spider-Man est né ! Bien évidemment, le garçon timide des débuts va vite en profiter. Ses originales capacités l'aident à gagner en assurance, le rendent souvent utile pour la société et, sous couvert d'un masque, Parker devient aussi très attirant pour la douce Mary Jane. Et tout cela va s'avérer bien utile quand cette bonne ville de New York sera attaquée par un autre mystérieux personnage, le Bouffon vert...
J'ai pris le temps d'expliciter l'intrigue, mais j'en resterai là. Je pense qu'il n'est pas nécessaire d'en dire davantage pour vous faire comprendre que Spider-Man est ce qu'il est désormais convenu d'appeler un pop-corn-movie. Aucune concentration n'est nécessaire pour en apprécier la teneur, ni du reste pour en maîtriser les tenants et les aboutissants. L'option du réalisateur: le pur divertissement ! C'est à partir de là que les choses sont tranchées. Soit vous entrez dans le film et ne lui demandez pas plus que ce qu'il peut et veut offrir, et vous pourrez alors passer un moment agréable. Soit, tout au contraire, vous êtes totalement réfractaires à ce type d'histoire, et autant alors appuyer sur la touche éjection de votre platine DVD. En clair, même si je crois toujours plus agréable d'en prendre plein les yeux sur un écran digne de ce nom, ce film ne me paraît pas justifier absolument la présence d'une image XXL. Ceux qui l'ont vu au cinéma ont pu l'apprécier, mais les autres, ceux qui comme moi ont attendu un passage télé, n'ont à mon avis rien raté d'essentiel. Et puis, dans le doute persistant, qu'ils se disent bien que rien n'est définitivement perdu: sauf erreur de ma part, Raimi planche déjà pour la sortie un quatrième épisode. Même s'il paraît que le projet a pris du retard, Peter Parker et Mary Jane n'ont donc vraisemblablement pas, entre deux castagnes, fini de se bécoter...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire