Une chronique de Martin
Ne nous fâchons pas: Georges Lautner en place derrière la caméra et Michel Audiard aux dialogues, on imagine assez vite que le titre du film est une fausse piste. Cette comédie à l'ancienne suit les pas d'Antonio Beretto, truand repenti lancé dans le commerce de bateaux sur la Côte d'Azur. Un beau jour, il voit arriver deux ex-complices, poursuivis par la police. Ils lui demandent un navire et de l'argent pour passer en Italie. Et puisqu'ils n'auront pas l'occasion de revenir pour rembourser, ils donnent le nom de Léonard Michalon, voyou sans honneur qui leur a refilé un faux tuyau pour les courses hippiques, juste avant... de disparaître. Un zozo multi-récidiviste !
Antonio Beretto, c'est Lino Ventura, avec son pote Michel Constantin dans le rôle de Jeff, restaurateur et ami. Léonard Michalon repose sur les épaules de Jean Lefebvre. Rapport de forces disproportionné: c'est bien évidemment Michalon qui prend les baffes et Beretto (entre autres) qui les met. Évidemment, Léonard ne rembourse pas Antonio et, pire, ayant arnaqué un truand toujours en activité, il est traqué afin de passer à la casserole. Il faut donc bien le protéger pour avoir une chance de récupérer l'argent ! Ne nous fâchons pas, c'est donc bel et bien une suite de péripéties avec des gros durs enquiquinés par un perdreau de première catégorie. Et, pour peu qu'on apprécie ces scénarios un peu vieillots, c'est franchement drôle.
Le film tient plutôt bien la distance. Il rebondit assez efficacement quand le trio principal croise une femme, l'inévitable Mireille Darc. Chut ! Je ne vous en dis pas plus: vu qu'elle met plus d'une heure pour entrer en scène, je m'en voudrais de vous gâcher la surprise. Objectivement, après que les présentations ont été faites, le rythme du long-métrage ralentit quand même un peu, juste avant un final sous forme de feu d'artifices revanchard (là aussi, motus !). Honnêtement, les vrais héros de Ne nous fâchons pas, ce sont bien les mots de Michel Audiard. Pareille maîtrise de la langue populaire m'impressionne toujours. Le film est comme un condensé du meilleur en la matière. C'est d'ailleurs pour ça et quelques plans de la Côte d'Azur des sixties que j'ai tenu à le revoir. Et je ne le regrette pas.
Ne nous fâchons pas
Film français de Georges Lautner (1966)
Léonard Michalon rappelle François Pignon, comme s'il anticipait déjà le personnage de Jacques Brel dans L'emmerdeur. Lino Ventura joue d'ailleurs deux fois la "victime": le fait que les deux films appartiennent à la même école s'impose comme une évidence. Maintenant, si ce type de cinéma vous amuse et que vous avez envie d'apprécier un autre Georges Lautner, je vous renvoie par exemple vers Un grand seigneur, ma dernière découverte dans la filmo XXL du maître. Et j'indique aussi, comme une promesse, qu'il est certain que d'autres de ses oeuvres seront présentées ici même, tôt ou tard. Dites, au fait, vous avez, bien sûr, plus de patience que les truands ?
Antonio Beretto, c'est Lino Ventura, avec son pote Michel Constantin dans le rôle de Jeff, restaurateur et ami. Léonard Michalon repose sur les épaules de Jean Lefebvre. Rapport de forces disproportionné: c'est bien évidemment Michalon qui prend les baffes et Beretto (entre autres) qui les met. Évidemment, Léonard ne rembourse pas Antonio et, pire, ayant arnaqué un truand toujours en activité, il est traqué afin de passer à la casserole. Il faut donc bien le protéger pour avoir une chance de récupérer l'argent ! Ne nous fâchons pas, c'est donc bel et bien une suite de péripéties avec des gros durs enquiquinés par un perdreau de première catégorie. Et, pour peu qu'on apprécie ces scénarios un peu vieillots, c'est franchement drôle.
Le film tient plutôt bien la distance. Il rebondit assez efficacement quand le trio principal croise une femme, l'inévitable Mireille Darc. Chut ! Je ne vous en dis pas plus: vu qu'elle met plus d'une heure pour entrer en scène, je m'en voudrais de vous gâcher la surprise. Objectivement, après que les présentations ont été faites, le rythme du long-métrage ralentit quand même un peu, juste avant un final sous forme de feu d'artifices revanchard (là aussi, motus !). Honnêtement, les vrais héros de Ne nous fâchons pas, ce sont bien les mots de Michel Audiard. Pareille maîtrise de la langue populaire m'impressionne toujours. Le film est comme un condensé du meilleur en la matière. C'est d'ailleurs pour ça et quelques plans de la Côte d'Azur des sixties que j'ai tenu à le revoir. Et je ne le regrette pas.
Ne nous fâchons pas
Film français de Georges Lautner (1966)
Léonard Michalon rappelle François Pignon, comme s'il anticipait déjà le personnage de Jacques Brel dans L'emmerdeur. Lino Ventura joue d'ailleurs deux fois la "victime": le fait que les deux films appartiennent à la même école s'impose comme une évidence. Maintenant, si ce type de cinéma vous amuse et que vous avez envie d'apprécier un autre Georges Lautner, je vous renvoie par exemple vers Un grand seigneur, ma dernière découverte dans la filmo XXL du maître. Et j'indique aussi, comme une promesse, qu'il est certain que d'autres de ses oeuvres seront présentées ici même, tôt ou tard. Dites, au fait, vous avez, bien sûr, plus de patience que les truands ?
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