Une chronique de Martin
Le western est un voyage: celui d'aujourd'hui nous conduit en Bolivie.

Blackthorn est un western bolivien, tourné là-bas par un cinéaste espagnol. L'Amérique est aussi bien présente, dans les traits fatigués du héros joué par un excellent Sam Shepard. La toute première chose qui frappe ici, c'est la beauté inaltérable des paysages: ils ne sont pas de l'Ouest, d'accord, mais ces décors naturels apportent au film d'éclatantes couleurs, d'autant qu'ils sont incroyablement diversifiés (montagne enneigée, désert de sel, jungle luxuriante). C'est bien là ce qui m'a permis d'entrer dans l'histoire, d'accepter ses petits temps morts et de prendre beaucoup de plaisir dans une posture strictement contemplative. Je peux négliger ce que montre le cinéma au profit de ce qu'il raconte. Dans le cas présent, il y a un équilibre.


Film espagnol de Mateo Gil (2011)
Crépusculaire: l'adjectif colle à ces westerns modernes où un héros vieillissant s'embarque pour une dernière chevauchée - c'est d'ailleurs le sous-titre du film. Impitoyable (de Clint Eastwood) fait figure d'incontournable référence pour tous les réalisateurs qui s'attellent aujourd'hui à pareil projet. Bien plus que le True grit sorti au début de cette année de la caméra des frères Coen. Le genre peut-il désormais rebondir autrement ? Je n'en sais rien, mais j'accepte d'emblée d'être à nouveau surpris. Et si possible par quelque chose d'un peu plus consistant que le récent Cowboys et envahisseurs.
1 commentaire:
Un très beau western !
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