jeudi 12 mai 2022

Méchants, mais pas trop

Autant en rire: vers la fin de l'année, je pourrai dire que mon corps héberge quatre enfants de douze ans. L'autre jour, je crois plutôt qu'ils étaient... douze de quatre ans pour aller voir Les bad guys. Aucun regret: ma schizophrénie cinémaniaque s'entretient gentiment. Quant au film, ma foi, il était bien adapté pour un samedi à la cool...

Le pitch ? Monsieur Loup dirige une équipe chic et choc de brigands assumés: ses vieux potes Piranha, Requin, Serpent et Tarentule. Spécialité: le vol, sous toutes ses formes, d'objets très hétéroclites. Plus encore que priver les honnêtes citoyens de leurs possessions légitimes, le chef de bande aime narguer la police et, de facto, passer pour le plus filou d'entre les filous auprès des braves gens apeurés. L'ennui, c'est que l'arrivée d'un nouveau gouverneur - une renarde - pourrait contrarier les plans de Loup, prêt à tout tenter pour dérober un trophée destiné à un bienfaiteur public, incarné en cochon d'Inde. Derniers nés du studio Dreamworks, Les bad guys n'inventent rien d'extraordinaire, mais assurent côté fun: pile ce que j'attendais d'eux. Certes, pour un grand (?) garçon comme moi, c'est un brin régressif...

Cocorico ! Ce film américain a été réalisé par un Français de 41 ans ! L'intéressé est le tout premier de nos compatriotes qu'une société made in USA honore d'une telle responsabilité. Force est de constater qu'il est parvenu à imposer sa patte: j'y vois une très bonne nouvelle pour l'image de la France auprès des milieux artistiques étrangers. Aujourd'hui, l'une de ses anciennes écoles - Émile-Cohl, à Lyon - témoigne de son parcours et salue son succès: c'est significatif, non ? Avant cela, Pierre Perifel aura passé quatorze ans sur des projets moins personnels: c'est ce qui me fait dire qu'il mérite sa réussite. Les bad guys auront par ailleurs fait le dos rond et résisté à la crise sanitaire, même si cela n'a pas toujours été aussi facile pour le film. N'hésitez pas à aller le voir sur grand écran si vous en avez la chance !

Les bad guys
Film américain de Pierre Perifel (2022)

Un délire entre Reservoir dogs et les Ocean's, sauce "dessin animé" ! Ai-je encore besoin de répéter que j'ai passé un moment très sympa avec ce programme 100% garanti sans prise de tête ? J'ose supposer que non. Je veux donc en profiter pour vous conseiller d'autres opus d'animation jugés efficaces: Zootopie, Fantastic Mr. Fox et Arrietty. Dans le désordre ! Et parce qu'on y parle aussi de flics ou de voleurs...

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Et pour finir sur une note encore meilleure...

Je vous signale l'existence d'une (mini-)chronique du film chez Dasola.

2 commentaires:

tadloiducine a dit…

Quelle peut bien être l'apport de la "french touch" dans ce film? Peut-être pas de se moquer de l'ordre établi? L'image de la police m'a effectivement bien fait penser à celle que l'on voyait dans Zootopie. Bon, ça se laisse regarder en tout cas. Y aura-t-il une suite encore?
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

Martin a dit…

Moi, je me contente de constater que nos jeunes talents s'exportent bien. Et ça me fait plaisir de voir qu'on leur confie des films entiers, même si j'imagine qu'il y a un cahier des charges.